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Points de vue

Et si c’était moi… le prochain président ?

Minute de sens

Rédigé par Hamza Braïki | Vendredi 21 Octobre 2016 à 09:00

           


Et si c’était moi… le prochain président ?
Lorsque le regard est bas et que l’esprit tourmenté, que les mots sont durs et les bas instincts libérés, il nous reste alors deux choix : souhaiter que la terre nous étrenne à jamais, ou emprunter les ailes d’un aigle, s’envoler et user de sa plume libre, à jamais.

Alors, face à ce constat, et pour dissiper les nuages d’épreuves devant l’horizon, j’ai choisi de rêver éveillé et de tenter un « délire » inédit. Je suis président de la République Française depuis le 7 mai 2017 !

En cette période de trouble, j’ai décidé de me présenter six mois avant le premier tour. Alors que les dinosaures politiciens s’escrimaient face aux faucons de la nouvelle donne, alors que les partisans s’engluaient dans des projets virtuels mais surtout des promesses burlesques, je me présente au peuple avec un regard neuf et audacieux, mais surtout, sincère et naturel.

Issu de la société civile, je ne suis qu’un travailleur comme des millions, et mon origine modeste me donne un regard réel sur la condition des classes précaires. En grandissant avec la conscience que toute vertu, tout bienfait est le résultat de mes œuvres, mais surtout du bon vouloir du Seigneur, je mesure chacun de mes pas sans envier les grosses pointures. A mon côté donc les mal-aimés, les incompris, mais aussi les grandes familles et les nouveaux riches.

Difficile de passer une journée sans percevoir la lente mais certaine dégradation de la Terre-mère. Et je souffre des conditions de travail compliquées des fonctionnaires, des profs, toubibs, flics ou des cheminots… Ben voilà, pour renforcer la France, je leur dédierai une journée annuelle, leur augmenterai leur temps de travail, mais aussi leurs effectifs. Et bien sûr, je réduirai les salaires des membres de ma cour, pour l’exemple.

Parlons-en de ma cour, ces chefs de cabinets ne dirigeront que les cabinets d’eaux fermées (les water-closed…). Ces députés dépités, nostalgiques de leur ancienne vie, s’épuiseront dans leur stage ouvrier. Ces anciens sénateurs, derniers vestiges d’une inutile institution, instruiront suivant les instructions des ministres. Et mes ministres, mes bien-aimés, issus de toutes les sensibilités, qui me conseillent, et me contrôlent parfois avec colère, mais toujours avec vérité, seront des modèles de courage et d’humilité.

Rédefinissons la place de l'Etre

Dans cette nouvelle République, chacun aura dès sa naissance, à la décence minimale à travers le revenu minimum. Un revenu garanti qui ne dépendrait ni du niveau de richesse, ni du taux d’activité, et encouragerait autant les activités lucratives, que la pêche lascive et l’enrichissement culturel. Il s’agit de redéfinir la place de l’Etre dans la société, et le rôle de la société envers l’Etre.

Peu après mon élection, j’organiserai avec l’aide des instances populaires, associations, commerçants, clubs de foot, un brainstorming national : sauvons Marianne ! Les idées seront récoltées et récompensées. Les porteurs de projets seront honorés et couronnés, les jeunes seront pleinement impliqués…. Tous les citoyens, énarques ou détenus, rejoindront la dynamique populaire amorcée, et composeront un projet qui leur appartiendra. De cette France divisée et apeurée, je ferai une France brave et lumineuse.

C’était le petit délire d’un mec normal, s’imaginant en président normal… et qui veut finalement, simplement, présider à sa destinée. Serait-ce de simples coups de plumes qui se dissiperont ? Le synopsis d’une future série à succès ? Ou la matière première pour le rêve d’un gosse, en 2020, 2030 ou 2040…?





Réagissez ! A vous la parole.

1.Posté par François CARMIGNOLA le 29/10/2016 21:28 | Alerter
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L'amusante confusion entre les cabinets de ministres et les toilettes (là où l'on chie, et où on se torche avec la main gauche) en fera rire (vroum vroum) certains.
Elle dénote une forme d'humour typique qui signe une forme de francophonie discriminée. Est ce revendiqué et porteur d'une demande de libération des injustes discriminations ? Peut être pas, c'est pour cela que, entre nous, l'astuce (et la mienne aussi, je la regrette déjà) est malheureuse...


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