Sans même parler du style horrible de cet article, pur morceau d"idéologie se faisant passer pour de l'Histoire, sans même évoquer les fautes de grammaires qui l'émaillent ou l"essentialisation absurde à la fois du "christianisme", de "l'Orient islamique" (comme chacun sait il n'y a qu'un seul "Orient" et il est "islamique"), de l'islam lui-même, des soi-disants "peuples musulmans" dotés apparemment d'une seule "conscience" qui agirait comme un seul homme et que "l'Histoire rattrapera" (on croirait entendre Sarkozy au discours de Dakar parler de l'Homme Africain Resté Hors de l'Histoire!), essentialisation aussi d'un "Occident" resté selon l'auteur "christianisé" (ce monsieur n'a à l'évidence pas mis les pieds dans une église française depuis les années 70!), sans même tout cela, on a affaire, encore une fois, au vieux stéréotype orientaliste d'un islam et d'un "Orient" rétrograde, bloqué, passéiste, arcbouté contre une "modernité déferlante". Tout cela bien évidemment comparé négativement à un "occident" et un "christianisme" qui sont parés, eux, de toutes les qualités et vertus: capacité à l'adaptation, au changement, au progrès, aux "exigences de la modernité" (jamais définies), etc.
Là encore, ce monsieur ne semble pas avoir suivi des évènements comme la Manif Pour tous!
En somme, de bout en bout, on retrouve la vision intégralement idéologique, manichéenne à en pleurer, et doublement stéréotypée, essentialisée, caricaturale et grotesque d'un "Orient islamique" et d'un islam archaïque et régressif (réduit d'ailleurs au seul salafisme), "arcbouté sur ses dogmes" comme il le dit, par rapport à un "christianisme" et un "occident" éclairé, "réformé", intelligent, symbole du Progrès, du Bon, du Bien.
Double fantasme qui n'existe que dans l'imaginaire, lui si peu éclairé et informé des réalités et complexités de l'islam ou de l'occident, de son auteur.
On n'est en fait pas loin de Ayaan Hirsil Ali!
Ce tissu simpliste de clichés tous faux, pour ne pas dire de bêtises, s'explique sans doute bien mieux par le statut de l'auteur (ex diplomate marocain) et le contexte actuel, caractérisé par un bras-de-fer entre le pouvoir monarchique marocain et, justement, les salafistes.