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Points de vue

Procès des attentats de janvier 2015 - Ne nous trompons pas de combat !

Rédigé par Mohammed Moussaoui | Mercredi 2 Septembre 2020 à 10:30

           


© Pixabay / Sang Hyun Cho
© Pixabay / Sang Hyun Cho
A l'heure du procès des terroristes qui ont commis les attentats odieux de janvier 2015, nous rappelons que le débat sur ce qui est désigné par « les caricatures du prophète Mahomet » n’est pas l’objet premier de ce procès. Rendre justice à toutes les victimes et à leurs familles est l'objet principal de ce procès.

Ce dernier doit permettre d’établir les responsabilités des terroristes et de leurs acolytes et dire la vérité qu’attendent les familles des victimes pour pouvoir faire leur deuil.

Par une analyse approfondie des motivations de ces terroristes, ce procès doit également nous permettre de mieux nous protéger collectivement face à la menace terroriste et de mieux prémunir les futures générations contre la propagande extrémiste.

Raviver le débat sur « les caricatures » et l’ériger en symbole risque d’occulter les objectifs essentiels du procès. Il pourrait aussi faire naître le sentiment d’un traitement différentié et inéquitable entre les victimes.

Certes, ces terroristes et leurs complices doivent répondre de leur responsabilité dans l’assassinat des journalistes de Charlie Hebdo, mais aussi dans l’assassinat de nos concitoyens juifs à l’Hyper Cacher et dans l’assassinat des policiers à Paris et Montrouge.

L’objectif essentiel de ce procès n’est pas de débattre sur la liberté de « caricaturer ». Comme toutes les libertés garanties par la loi, elle n’est pas absolue mais doit être respectée. Il en est de même de la liberté de détester certaines caricatures qui peuvent alimenter le racisme antimusulman. Celle-ci, qui doit être également respectée, ne saurait justifier en aucun cas l’usage de la violence.

Les musulmans de France doivent accepter tous les débats et combattre toutes les violences, notamment celles qui instrumentalisent la religion musulmane tout en bafouant ses principes et ses valeurs.

Ne nous trompons pas de combat, c’est le terrorisme sous toutes ses formes qui est notre ennemi et c’est contre lui que nous devons unir nos forces et déployer nos efforts et nos énergies.

*****
Mohammed Moussaoui est président du Conseil français du culte musulman (CFCM) et président de l'Union des mosquées de France (UMF).

Lire aussi :
Attentats de janvier 2015 : ce qu'il faut savoir du procès historique, nécessaire pour les familles des victimes




Réagissez ! A vous la parole.

1.Posté par Henri-Pierre GUILLERME le 02/09/2020 21:39 | Alerter
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... pourtant hier Monsieur Mohammed Moussaoui faisait une déclaration à l'AFP. Celle-ci fut rapportée par Saphirnews, comme un 'rappel' dns l'article ci-dessous. (voir commentaires) :

Attentats de janvier 2015 : ce qu'il faut savoir du procès historique, nécessaire pour les familles des victimes
Rédigé par Saphirnews | Mardi 1 Septembre 2020 à 20:25

2.Posté par Lavoisy Pierre le 05/09/2020 15:22 | Alerter
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OUI À LA LIBERTÉ DE PENSÉE ET AU DROIT DE CRITIQUER TOUT DISCOURS POLITIQUE, PHILOSOPHIQUE OU RELIGIEUX
OUI AU DROIT DE BLASPHÉMER, NOTION RELIGIEUSE QUI N'EST PAS UN DÉLIT DANS TOUTE CONSTITUTION LAÏQUE COMME LA NÔTRE
NON À L'INTOLÉRANCE RELIGIEUSE ET AUX FANATISMES QU'ELLE ENGENDRE

OUI " C'EST DUR D'ÊTRE AIMÉ PAR DES CONS " pour les fondateurs de grandes religions tels Bouddha, Jésus de Nazareth ou Mohammed
pierre@lavoisy.eu(EUROPEAN UNION)

3.Posté par Premier Janvier le 06/09/2020 22:12 | Alerter
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Les musulmans ne doivent rien du tout.
Ou bien alors les non musulmans doivent aussi.
Après nous n'avons malheureusement que le langage pour traduire l'idée que l'on veut dire. Et malheureusement les mots manquent parfois pour les dire précisément.
On comprend bien qu'il s'agit là de dire une chose positive. Mais les musulmans doivent est une formulation qui ne le fait pas comme on dit vulgairement.

4.Posté par Premier Janvier le 06/09/2020 22:35 | Alerter
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Les religions. Hop hop hop monsieur Lavoisy.
Critiquer et insulter n'ont pas le même sens.
Revoyez vos définitions.
Vous faîtes de notions, sens différents une même chose.
Du coup votre propos ne tient pas.
Autre paramètre. Lorsque l'on avance quelque chose, on ne sélectionne pas.
Soit on peut tout insulter soit on ne peut rien insulter.
Les choses ne peuvent être que vraie ou fausses.
Et vous vous choisissez. Vous élisez. Vous désignez les religions.
C'est là ou ça ça ne va pas. Et c'est un athée qui parle.

5.Posté par Premier Janvier le 08/09/2020 00:04 | Alerter
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Mis à part au respect des lois on est tenu de rien.
C'est ce que j'ai voulu dire en reprenant le terme doivent.
Tandis que moi même je ne vois pas par quel autre mot le remplacer.
Peut être, et on ne le saurait pas, nos perspectives, notre monde ayant changé, notre vocabulaire se trouverait du coup devenu trop pauvre, en décalage avec nous même.
C'est n'est d'ailleurs peut être que cela qui frustre le monde. Puisqu'en vérité nous n'avons que cela. Le langage.

6.Posté par francois.carmignola@gmx.com le 08/09/2020 09:44 | Alerter
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@premierjanvier
La différence entre critiquer et insulter mérite d'être analysée...
On passera sur la définition précise de l'insulte par rapport à la critique. Critiquer au nom d'un mensonge (les musulmans mangent leurs enfants, par exemple) ressemble à une insulte, et d'ailleurs bien des insultes sont des proclamations exagérées provocante de choses fausses. Bref, passons, nous sommes dans le pinaillage infini qui consacre l'absolue impossibilité de caractériser univoquement un acte de langage, toujours indirect et toujours allusif.

La différence porte sur l'objet: on insulte une personne et on critique autre chose, par exemple une manière de se laver les mains, ou une religion. Le problème avec les religions est qu'il y a dans l'affaire quelque chose que certains appellent "Dieu" et qui se trouve être doté des caractéristiques d'une personne, du moins pour les tenants de la religion qui le conçoit. D'où l'attribution de certaines critiques ou insultes (on ne saura jamais faire la différence, de toutes façons) à une personne et non pas simplement à une abstraction, ce qui est condamnable dans certains cas...

Voilà toute l'histoire, mon cher premierjanvier, cela devrait vous plaire on est dans la différence entre chose, concept et objet que vous affectionnez tant.

Pour ma part, je crois que dans les sociétés où une religion n'est pas obligatoire, c’est-à-dire liée constitutionnellement à l'autorité de l'Etat, comme dans les pays du maghreb, et bien le blasphème ne peut ni ...  

7.Posté par Premier Janvier le 08/09/2020 22:40 | Alerter
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François. Je trouve votre commentaire parfait et suis complètement d'accord avec vous.
Sauf que vous oubliez que l'on ne choisit pas on l'on vit.
Un égyptien insultant l'islam est différent d'un occidental insultant l'islam.

8.Posté par francois.carmignola@gmx.com le 09/09/2020 10:38 | Alerter
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"Un égyptien insultant l'islam est différent d'un occidental insultant l'islam."
Ca dépend dans quel pays il le fait. Je parle de l'occidental qui peut bien réserver à son propre climat ses blasphèmes sauf à prendre des risques, et bien sur de l'égyptien qui ne doit pas s'en offusquer en France. Chacun chez soi.

9.Posté par Premier Janvier le 09/09/2020 21:24 | Alerter
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Ben voilà. Chacun chez soi dîtes vous. Vous dîtes comme moi mais autrement juste.

10.Posté par Premier Janvier le 09/09/2020 21:44 | Alerter
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Nous avons toujours eu soit châtié, soit familier ou vulgaire.
Je crois que les choses peuvent venir tout simplement de là.
Dans le fait que l'on ne puisse dire ce que l'on a dire que de la façon dont on sait.
Et donc celle dont on a les moyens. Et donc celle que l'on perpétue sans jamais avoir à les penser.
Celles dont on a les moyens ne peut être que celles communément admises. Autrement on est exclu voire paria.
Je crois que tout le secret des choses se trouve surement dans le langage.

11.Posté par Premier Janvier le 09/09/2020 21:46 | Alerter
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Il manque un mot pardon.
.... toujours eu soit un langage châtié soit....


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