Connectez-vous S'inscrire

Points de vue

Ce que la sourate Al-Wāqi‘a - l’Événement révèle comme vertus spirituelles

Rédigé par | Vendredi 7 Août 2020 à 11:00

           


Ce que la sourate Al-Wāqi‘a - l’Événement révèle comme vertus spirituelles
La Tradition nous apprend que la force spirituelle de la sourate 56 Al-Wāqi‘a est telle qu’elle fut comptée parmi celle qui firent blanchir les cheveux du Prophète Muhammad. Ayant été révélée à La Mecque, elle possède les caractéristiques des sourates mecquoises : interpellation adressée à l’humanité dans son ensemble, discours visant à éveiller les consciences, style allusif voire parfois énigmatique, formules concises destinées à bousculer l’intelligence humaine… Le style interrogatif, haletant et marqué par des interruptions et des suspensions, vise à défier l’esprit humain, à le mettre en alerte, en éveil.

Lire le Coran dans une traduction en français faite par Muhammad Hamidulah

Il existe plusieurs hadiths faisant référence aux vertus spirituelles de la sourate Al-Wâqi‘a, parmi lesquels celui où le Prophète dit que « quiconque récite Al-Wāqi‘a chaque soir échappera pour toujours à l’indigence » ; ou encore « Al-Wāqi‘a est la sourate de la richesse ; lisez-la et apprenez-la à vos enfants ! ».

Faut-il en déduire que l’homme doit réciter cette sourate uniquement afin de s’assurer uniquement le bien-être matériel ou, plus subtilement, afin de se consacrer à Dieu une fois sa subsistance terrestre assurée ? La seconde probabilité nous parait plus fondée.

Ce que sont les trois groupes d’humains dont la sourate fait référence

Cette sourate présente des affinités avec celle qui précède « Le Tout Miséricordieux » (Al-Raḥmān) et celle qui suit « Le Fer » (Al-Ḥadīd). Toutes les trois nous rappellent les bienfaits de Dieu envers l’Homme ainsi que le devoir de rendre grâce à son Seigneur et de ne pas se montrer ingrat envers Lui.

Le titre de la sourate « L’Evènement » est généralement interprété comme étant l’arrivée de l’Heure ou le Jugement dernier ; la sourate traite de la justice qui sera rendue aux hommes au Jour Dernier et de leur rétribution. Le thème central est donc la destinée ultime de l’humanité, destinée devant passer par un cataclysme, d’où le nom de la sourate : « L’Evènement ». Ses versets semblent s’organiser autour de trois séquences :

– Du verset 1 à 56 : Dieu y expose le destin eschatologique des humains qui seront répartis en trois catégories (les « gens de la droite », les « gens de la gauche » et les rapprochés).

– Du verset 57 à 74 : Dieu interpelle l’Homme sur sa condition ici-bas, et cela en le replaçant dans son environnement naturel pour l’amener à réaliser son indigence radicale.

– Du verset 75 à 96 : Dieu prend à témoin le Coran pour rappeler à l’homme l’épreuve de vérité qui consiste à passer de la vie à la mort. Avant de conclure sur les trois groupes d’humains qu’Il a déterminés au début de la sourate.

La sourate distingue trois groupes : les « gens de la droite » (asḥāb al-maymana, asḥāb al-yamīn), les « gens de la gauche » (ashāb al-mash’ama, asḥāb al-shimāl) et les « devanciers » (al-sābiqūn), tout comme le verset 32 de la sourate 35 : « Certains se sont fait du tort à eux-mêmes (gens de la gauche), d’autres se conforment avec modération (gens de la droite) et d’autres qui sont les premiers à faire le bien (devanciers) ».

De façon schématique, les commentateurs spirituels du Coran décrivent ainsi les trois groupes :

1- Les « gens de la droite » ou « de la droiture » – c’est-à-dire de l’éthique – constituent le lot des bons croyants : ils ont cru aux messages de Dieu et ont agi en conséquence. Ils demeurent cependant « voilés » car prisonniers des apparences. Cela ne les empêchera pas – grâce à la Misericorde divine – de jouir dans l’au-delà de demeures dotées, entre autres bienfaits, « d’une eau ruisselante et de fruits à foison ».

2- Les « gens de la gauche » ou qui « gauchissent » la vérité sont ceux qui se montrent ingrats envers Dieu ; ils sont promis à une « fumée noire sans générosité ni fraîcheur ». Dieu ne les abandonne pas pour autant et les cerne de questions pour les mener à Le reconnaître comme leur Seigneur (rabb), source de toute création et de tout bienfait. Ces admonestations s’adressent également à tout un chacun.

3- Les « devanciers », enfin, constituent l’élite spirituelle de l’humanité ; ils sont peu nombreux à toute époque. Ces « rapprochés » de Dieu désigneraient les prophètes et les saints. Ils ont pour demeures les « paradis du bonheur ».

Ce que la sourate Al-Wāqi‘a - l’Événement révèle comme vertus spirituelles

La perspective d’une inversion qu’impose l’histoire métaphysique à l’histoire physique des hommes

Deux versets de cette sourate ont déconcerté des Compagnons et fait pleurer ‘Umar : « (Il y eut) une multitude (de saints) parmi les premiers et (il y en aura seulement) un petit nombre parmi les derniers » (13-14). L’islam étant la dernière religion révélée, cela revenait à dire que les croyants des religions antérieures seraient plus nombreux au Paradis que les musulmans venus tardivement dans l’histoire de l’humanité. Une révélation ultérieure vient les soulager de ce tourment : « Une multitude parmi les premiers et une multitude parmi les derniers » (39-40).

Un hadîth confirme cette perspective, et vient renforcer l’inversion qu’impose l’histoire métaphysique à l’histoire physique des hommes : « Nous sommes les derniers, (nous serons) les premiers le Jour du jugement. » Comment ne pas évoquer cette parole du Christ : « Les derniers seront les premiers, et les premiers seront derniers. » (Evangile de Mathieu, XX : 16)

Un sens interne à la communauté de l’islam est également avancé à propos de ces versets puisque le Prophète affirmait que « ma communauté est semblable à la pluie : on ne sait pas quel est le meilleur, son début ou sa fin ». Pour les soufis, cela signifie également qu’à la fin des temps les saints resteront toujours aussi nombreux qu’ils l’étaient auparavant : 124 000, soit le nombre total des prophètes qu’a connu l’humanité.

Plusieurs interprétations, cependant, marquent l’intemporalité de ce qui est entendu par le terme Wâqi‘a. Pour certains (Ibn ‘Arabî, Ibn ‘Ajîba…), les « gens de la droite » sont ceux qui se trouvaient à la droite d’Adam au jour du Pacte primordial, et il en va de même pour ceux de la gauche ; le Prophète les aurait vus ainsi lors de son Ascension (Mi‘râj).

Le « péché majeur », évoqué au verset 46, ne serait d’ailleurs rien d’autre qu’adorer un autre que Dieu (shirk), soit la trahison de ce Pacte primordial. On comprend dès lors pourquoi cet « événement » fait autant allusion au Big-Bang qu’au Jour du Jugement : « Déjà vous aviez connaissance de la création première ! N’allez-vous pas la méditer ? » (verset 62).

Il s’agit en fait du même « événement », intemporel car propre au Temps divin : Dieu suscite la vie telle que les hommes la connaissent, la reprend, puis l’insuffle à nouveau sous une autre forme, inconcevable pour la conscience humaine actuelle. C’est ce que suggèrent les versets 60 et 61[9]. Beaucoup de commentateurs voient dans le verset 62 la création de l’Homme, d’autres y décèlent le Kun fa-yakûn initial, le Fiat lux… le Big-Bang.

Des défis qui nous conduisent à l’actualité de notre questionnement sur la destinée humaine

Les défis adressés aux « gens de la gauche », non seulement concernent toute l’humanité mais, au-delà, ils nous conduisent à l’actualité de notre questionnement sur la destinée humaine, en ce début du XXIe siècle :

1- Le premier défi est bien sûr celui de la vie, de la source de la vie ; tout le reste en découle. Il est dit en substance aux dénégateurs : « Avez-vous observé ce que vous éjaculez (la semence humaine) ? Est-ce vous qui l’avez créé ou est-ce Nous ? Sachez que Nous sommes capable de vous faire mourir et de vous ressusciter, tout comme Nous vous avons créés auparavant d’une goutte de sperme ». Le cycle de la vie / mort / résurrection est un leitmotiv coranique (versets 58-62).

2- Puis le questionnement, voire l’interrogatoire, continue au sujet de l’agriculture, source essentielle de subsistance jusqu’à nos jours, même dans les sociétés les plus sophistiquées : « Avez-vous observé ce que vous semez ? Qui est derrière sa germination ? » (versets 63-67). Le Prophète n’avertissait-il pas : « Ne dites pas “j’ai semé”, mais “j’ai labouré” » ?

3- Puis l’eau est prise à témoin : « Avez-vous observé ce que vous buvez ? Qui vous fait descendre cette eau potable ? » (versets 68-70). Le Coran et la science contemporaine confirment que l’eau est à l’origine de toute forme de vie.

4- Enfin, le feu, si essentiel à la vie primitive comme évoluée de l’Homme, achève de confondre l’ingratitude humaine : « Avez-vous observé le feu qui vous réchauffe ? Est-ce vous qui avez créé son combustible ? » (versets 71-73)

Le verset 74 conduit ainsi l’Homme, placé face à son indigence, à l’évidence : la nécessité de glorifier Dieu et de lui rendre grâce (tasbîh). Evidence rappelée dans l’avant-dernier verset (95) : « Tout cela n’est que pure vérité et certitude », et réitérée dans le dernier verset (96). C’est d’ailleurs suite à la « descente » des versets 74 et 96 que le Prophète a enjoint aux croyants de dire durant la prière, lors du rukû‘ : « Subhâna rabbika al-‘Azîm » (Gloire à Mon Seigneur le Sublime).

Les quatre défis successifs, mentionnés plus haut, sont scellés par un « serment grandiose », cosmique, car prenant à témoin « la position des étoiles » (versets 75-76) : l’immensité et la complexité de l’univers, dévoilées par l’astrophysique contemporaine, ne rendent-elles pas ce serment d’autant plus « grandiose » ?

5- Plus loin encore, un cinquième défi décisif est lancé, la mort : en jeu de miroir avec le premier qui concerne le don de la vie : retenir la vie humaine s’enfonçant dans la mort (versets 83-87). Ce défi est mis en valeur du fait que, tout comme « l’Evénement » à l’échelle collective, la mort de l’être humain est pour chacun d’entre nous un moment de vérité et de dévoilement : « Tu étais inconscient par rapport à tout cela ; Nous avons dévoilé ce qui te recouvrait et aujourd’hui ta vue est devenue perçante ! » (Coran s 50 v 22)

Que ce soit la vie humaine elle-même, la terre et les aliments qu’elle donne, l’eau et le feu indispensables à la survie de l’homme : tout ceci est périssable ! S’imprégner de la Wāqi‘a dans notre contexte nous mène à prendre conscience de la fragilité de ces bienfaits tout autant que de leur caractère éphémère. L’homme doit constamment ramener l’origine de leurs bienfaits à Dieu. S’imprégner de la Wāqi‘a, c’est se préserver personnellement de l’indigence, et au-delà, préserver la planète et sauvegarder l’humanité. Dans notre contexte mondialisé, il ne sert à rien de se mettre individuellement à l’abri : nous sommes tous interdépendants, pour le meilleur et pour le pire.

Une sourate qui implique chacun et chacune d’entre nous ici et maintenant

La sourate ne délivre pas seulement un enseignement sur l’origine et la fin de la vie sur Terre : elle implique chacun et chacune d’entre nous ici et maintenant. En tant qu’humains, nous avons le choix de nos actes, et ainsi de déterminer notre appartenance à l’un des trois groupes mentionnés dans la sourate.

Les « gens de la gauche », par exemple, profitent égoïstement au jour le jour, et ne pensent pas aux conséquences de leurs actes pour les générations futures. Les « devanciers », quant à eux, sont « rapprochés », car ils tendent sans cesse à s’approcher de la vérité, qui est à notre époque à la fois spirituelle et scientifique.

Si le soufi est bien « le fils de l’Instant » (ibn al-waqt), il doit par là-même être « le fils de l’Evénement ». Mais désormais, c’est toute l’humanité qui est convoquée pour atteindre un niveau de conscience suffisant permettant de sauvegarder à la fois l’âme individuelle et l’Âme universelle, le corps humain et le corps de la planète.

*****
Première parution du texte sur le site de la fondation Conscience soufie, présidée par Eric Geoffroy.

Lire aussi :
Avec « Lyre le Coran », Ousmane Timera à l'assaut de la citadelle coranique


Éric Geoffroy
Président de l'association Conscience soufie, Éric Geoffroy est islamologue, spécialiste du... En savoir plus sur cet auteur


Réagissez ! A vous la parole.
Du plus récent au plus ancien | Du plus ancien au plus récent

1.Posté par francois.carmignola@gmx.com le 08/08/2020 17:37 | Alerter
Utilisez le formulaire ci-dessous pour envoyer une alerte au responsable du site concernant ce commentaire :
Annuler
Hélas, il y a dans la sourate, 3 choses difficilement acceptables pour la conscience d'un humain contemporain.

1) les houris aux grands yeux, "que nul homme avant eux et nul djinn n'a jamais déflorées." Il s'agit d'un imaginaire délirant et obscène, inacceptable, qui ruine toute la poésie de la description du paradis d'Allah. Il ruine en tout cas toute camaraderie avec les femmes en général sans parler des esclaves "éphèbes immortels"...

2) Les assertions divines interprétées ici à l'envers strict de la lettre.
"Avez-vous observé ce que vous buvez ?Qui vous fait descendre cette eau potable ?"
Auteur et propriétaire de l'eau, Dieu est ce qui la permet, non pas ce qui l'a crée, mais ce qui la fait descendre du ciel. Avec le feu, le grain et le sperme, il s'agit évidemment du rappel de la souveraineté absolue du divin sur la vie des hommes. L'une des grandes revendications coraniques.

Et il ne s'agit absolument pas (ce qui est expliqué ici) d'une anticipation dés l'antiquité tardive de conclusions scientifiques qui seront faites au XIXème siècle en occident, ni bien sur de la possibilité de l'homme de maitriser lui-même la nature, ni même d'imaginer théoriser convenablement les processus de fécondation sexués.

3) Une bonne nouvelle: il n'y a pas de femmes parmi les dénégateurs:
56.58. Ne voyez-vous pas ce que vous éjaculez ?
Cela reste surprenant, néanmoins, et un peu gaulois, comme remarque.

2.Posté par Milouda le 08/08/2020 18:20 | Alerter
Utilisez le formulaire ci-dessous pour envoyer une alerte au responsable du site concernant ce commentaire :
Annuler
François hadith (a dit).
Hadith d'Al François de Saphirnews et de Navarre. Lol.

3.Posté par Milouda le 08/08/2020 18:31 | Alerter
Utilisez le formulaire ci-dessous pour envoyer une alerte au responsable du site concernant ce commentaire :
Annuler
François. Avez-vous lu tout le livre.
Quand il s'agit d'un livre on ne peut pas à partir d'une phrase en dire le sens.
Il faut d'abord avoir lu un livre pour en comprendre la logique, la pensée.
Une phrase dit quelque chose. Elle peut même en dire plusieurs. Si l'on a pas lu le livre on est dans l'impossibilité d'en faire une narration. Puisque ce sont toutes les autres phrases du livre qui disent ce qu'une seule ligne veut dire.

4.Posté par francois.carmignola@gmx.com le 10/08/2020 16:49 | Alerter
Utilisez le formulaire ci-dessous pour envoyer une alerte au responsable du site concernant ce commentaire :
Annuler
Ben oui j'ai lu tout le livre, il est même à mon chevet. J'imagine que vous parlez du Coran...
Il est bien sur tout à fait possible de découper le Coran en tranches, en sourates pour être précis, et s'il y a un livre qu'on peut trouver décousu, c'est bien celui-là. Votre jugement sur l'unité littéraire de l'oeuvre me parait critiquable, pour le moins.

5.Posté par Premier Janvier le 10/08/2020 17:52 | Alerter
Utilisez le formulaire ci-dessous pour envoyer une alerte au responsable du site concernant ce commentaire :
Annuler
Je n'en ai pas de jugement je ne l'ai jamais lu.
Vous l'avez lu et découpé en tranches. Vous en avez donc fait des moments, des circonstances indépendantes. Des épisodes. Un début et sa fin.
Les récits, les vécus sont bien sur des choses qui s'enchainent.
Mais la raison d'une narration est son sens.
D'ou il part et ou il veut aller.
Pas ce qu'il s'y passe, comment et pourquoi mais le sens de ce qu'il s'y passe et pourquoi.
Le sens. Une direction. Une logique. Un fil.
Et pas des directions. Des raisonnements. Des trames.

6.Posté par Henri-Pierre GUILLERME le 11/08/2020 10:32 | Alerter
Utilisez le formulaire ci-dessous pour envoyer une alerte au responsable du site concernant ce commentaire :
Annuler
Ce texte de Monsieur Éric Geoffroy est dense et abondant, pour focaliser sur le thème de la création je retiens cette petite partie, je cite « 1- Le premier défi est bien sûr celui de la vie, de la source de la vie ; tout le reste en découle. Il est dit en substance aux dénégateurs : « Avez-vous observé ce que vous éjaculez (la semence humaine) ? Est-ce vous qui l’avez créé ou est-ce Nous ? Sachez que Nous sommes capable de vous faire mourir et de vous ressusciter, tout comme Nous vous avons créés auparavant d’une goutte de sperme ». Le cycle de la vie / mort / résurrection est un leitmotiv coranique (versets 58-62). »fin de citation.
Ma remarque : « … la vie, ... la source de la vie … »), le Saint Coran nous dit et répète que Dieu est Créateur, et cela est implicite dans l’acte de foi du musulman. Ce que l’auteur appelle « la vie » semble se limiter dans son esprit à l’humain. Mais l’Univers est vie : tout est en mouvement, tout le temps, le cosmos, notre galaxie, notre territoire spatial connu, la planète Terre et son satellite la Lune, le magma interne, le gazeux, le liquide, le minéral, la flore, les germes et microbes, les insectes, la faune aérienne, terrestre et maritime, les humains, et l’infiniment petit, l’atome finalement, tout est vie, … même un bois mort. Mais l'explication, non pas de la création mais de son mécanisme supposé, est minimaliste et floue dans le Saint Coran. Ne serait-elle pas, tout comme dans les livres que le Saint Coran rappelle, plus métaphor...  

7.Posté par francois.carmignola@gmx.com le 11/08/2020 18:21 | Alerter
Utilisez le formulaire ci-dessous pour envoyer une alerte au responsable du site concernant ce commentaire :
Annuler
Un peu étrange cette idée que la création d'un individu n'ait besoin que d'une goutte de sperme, et non pas de nos chères camarades femmes qui sauf erreur (...) sont à égalité avec les hommes en matière de gouttes nécessaires à la constitution des individus. Encore plus étrange cette idée que le minéral soit vivant, alors qu'il ne l'est pas du tout.
Quant au caractère "universaliste" de la signification spirituelle de théories considérées comme fausses aujourd'hui, je crains qu'il ne soit relatif...

8.Posté par Henri-Pierre GUILLERME le 11/08/2020 19:38 | Alerter
Utilisez le formulaire ci-dessous pour envoyer une alerte au responsable du site concernant ce commentaire :
Annuler
Je me dois donc de clarifier.
Sperme : métaphore du mouvement dans un infime moment de vie. Pas cours d'éducation sexuelle, évidemment. Pfffff.
Vie : pris ici dans le sens de mouvement. TOUT l'univers est en mouvement, il n'y a pas d'exception. Le minéral bouge sans arrêt, lentement, très lentement, parfois brutalement ... vous ne saviez pas ? La lumière solaire est un bombardement de photons, sur ça bouge la aussi, etc ...
Le Coran en livre de chevet ... entre Voltaire et Nietzsche ? (rire)
Bon, vous semblez avoir une lecture littérale du Coran, pas moi.
Le Coran que vous avez entièrement lu n'expose aucune théorie. Donc forcément les théories qu'on y lit (déterminisme) peuvent être fausses ... ou vraies ! Qui sait ?
Universel : signifie ici que le Coran ne s'adresse pas à une tribu du Hidjaz en l'an 4 de l'hégire, mais 'au monde' et 'tout le temps'...Lisez bien vous verrez.
Mais bon il faut bien se distraire s'pas ?
(rire ...)(... sympathique)
HPG

9.Posté par francois.carmignola@gmx.com le 12/08/2020 15:25 | Alerter
Utilisez le formulaire ci-dessous pour envoyer une alerte au responsable du site concernant ce commentaire :
Annuler
sperme: "métaphore" de la vie (sous forme haploïde) ou fausse théorie (qui a duré en Occident jusqu'au XVIIème siècle) qu'il est seul à transmettre la vie, l'identité et le sang, croyance particulièrement prégnante dans les communautés nomades qui se reproduisent sans vergogne par le viol ? Disons que la métaphore est datée.

Vie: il y a certe une activité infra atomique très vivace à l'intérieur de tous les éléments chimiques, mais de là à l'assimiler à la vie, c'est manquer un peu de discernement et de sens du détail, et mal évaluer les dimensions. Enfin, tout cela fait partie du monde, cela est vrai et tout ce qui est invisible à l'oeil nu l'était déjà dans l'antiquité tardive.

Il y a bien sur d'autres lectures que la littérale, mais celle-ci ne peut être évitée, à moins de se priver d'un aspect important du livre ou pire de le mépriser. Par contre, hélas je ne vois pas du tout ce qui dans le Coran s'adresse à un "universel" qui s'étendrait au delà de la zone géographique concernée par la conquête militaire organisée avec sa prédication.

Zone géographique toujours peuplée par ailleurs par des gens estimables, je n'en disconviendrai jamais.

10.Posté par Premier Janvier le 12/08/2020 18:45 | Alerter
Utilisez le formulaire ci-dessous pour envoyer une alerte au responsable du site concernant ce commentaire :
Annuler
Le sperme métaphore de vie de communautés nomades qui se reproduisent par le viol.
Cet homme est fou.
François vous êtes fou.
Comment en êtes-vous arrivez là.

11.Posté par Henri-Pierre GUILLERME le 12/08/2020 21:50 | Alerter
Utilisez le formulaire ci-dessous pour envoyer une alerte au responsable du site concernant ce commentaire :
Annuler

Pour M. Carmignola :

FC : "Disons que la métaphore est datée."
Je ne dis rien d'autre, j'ajoute qu'elle est localisée et je plante le contexte social bédouin. Pour le viol généralisé vous y allez fort … définitivement nous n’avons pas les mêmes sources (rire). (bon ce n’est pas drole).

Vie du minéral : voir géologie, geo-sysmique, vulcanologie, pétrification des bois, formation des hydro carbures, paléontologie, etc.

J’ai déjà répondu pour ‘universel’. Vous n’avez pas ou mal lu le Coran. Cherchez bien c’est récurent …

Au 7ème siècle il y avait sans doute environ 20 millions d’habitants dans le Proche-Orient d’aujourd’hui élargi. En 2020 il y a plus de 20 millions d’habitants dans les seules villes jumelles du Caire-Gizeh.

Monsieur Carmignola, , mon papier rapide n’est pas polémique, je ne cherche à avoir ni raison … ni tort. Vous êtes érudit(*), mais vous me surprenez … mon papier est un commentaire libre au texte libre de Eric Geoffroy que publie Saphirnews, je suis loin du chat de 35 mots sur un réseau-social populo-populiste. Nous ne sommes plus des enfants, moi pas en tout cas (rire).

Salutations, HPG

(*) : … ce qui ne semble pas être le cas de tous sur ce forum, mais bon, tant pis …

12.Posté par Ajeeb le 13/08/2020 17:18 | Alerter
Utilisez le formulaire ci-dessous pour envoyer une alerte au responsable du site concernant ce commentaire :
Annuler
On trouve dans ces citations des questions philosophiques.
On sait à quoi servent les choses ou on peut s'en faire une idée mais jamais on ne peut dire ce qu'elles sont vraiment.
Prenons par exemple le feu. Le feu c'est de l'air. Puisque sans lui, il lui est impossible d'exister.
S'il est de l'air c'est qu'il est également de l'eau. L'eau c'est de l'énergie, du feu.
Ce n'est pas nous qui disons ce que sont les choses, ce sont elles qui le disent.
Il ne sert donc à rien de se disputer des réponses.

13.Posté par francois.carmignola@gmx.com le 13/08/2020 21:47 | Alerter
Utilisez le formulaire ci-dessous pour envoyer une alerte au responsable du site concernant ce commentaire :
Annuler
@premierjanvier
J'avoue, en sédentaire agricole, ne pas beaucoup aimer les traditions nomades un peu pillardes et je me suis laissé entrainer, l'ignorance que je mentionnais étant bien sur partagée par tous et d'ailleurs je le mentionne, jusqu'à très tard en Occident: on croyait vraiment que la matrice n'était qu'un lieu d'accueil et que le sperme contenait des "petits hommes" tout fait.
Mais le fait est que de toute éternité, les peuples guerriers nomades qui ont tour à tour envahi et pillé les paysans sédentaires ont violé à tour de bras, c'est le mixe turco mongol et toute l'asie se dit descendre de Gengis Khan ! Bon je m'égare.

Ah l'universel ! Si jamais le coran l'évoque, ce n'est hélas pas là.
Bien à vous, cependant.

14.Posté par Henri-Pierre GUILLERME le 14/08/2020 08:20 | Alerter
Utilisez le formulaire ci-dessous pour envoyer une alerte au responsable du site concernant ce commentaire :
Annuler
Pour Monsieur Eric GEOFFROY, (Merci à Saphirnews de faire suivre).

Les commentaires d’un néophyte, ayant soif de comprendre, mais sérieux dans son jihad majeur, non pas en quête d’une ‘vérité’ mais en quête de lumière pour consolider son acquis spirituel dans le Din Islam.
J’ai déjà fait un commentaire sur une partie de votre papier sur ce même site de Saphirnews.

EG : « … » le texte de Monsieur Eric GEOFFROY
C : « … » le commentaire de HP. GUILLERME

EG : « Titre : Une sourate qui implique chacun et chacune d’entre nous ici et maintenant »

EG : « La sourate ne délivre pas seulement un enseignement sur l’origine et la fin de la vie sur Terre : elle implique chacun et chacune d’entre nous ici et maintenant. En tant qu’humains, nous avons le choix de nos actes, et ainsi de déterminer notre appartenance à l’un des trois groupes mentionnés dans la sourate. »

C : Musulman converti (en 1995 à Al-Azhar) j’ai peut-être une approche différente des vieux routards théologiens dont je parcours les écrits depuis belle lurette pour tenter une mise à niveau. Musulman, certes, je suis aussi homo sapiens, certainement. Dans l’extrait ci-dessus je retiens d’abord le terme ENSEIGNEMENT, et je me demande si la Révélation est un enseignement … ou une révélation. Le Saint Coran fait-il découvrir ce qu’on ignore ou nous invite-t-il à regarder ce nous voyons sans avoir conscience de ce que cela représente en tant que concept, et à le regarder avec attention, respect et, quand faire se peut ou se doit, le...  

15.Posté par Premier Janvier le 19/08/2020 16:47 | Alerter
Utilisez le formulaire ci-dessous pour envoyer une alerte au responsable du site concernant ce commentaire :
Annuler
François. Evoquer le nomadisme revient à dire une catégorie de personnes. Ce qui revient à dire des non nomades qu'ils seraient eux aussi des personnes à part. Il me semble que les religions nomades ou non nomades n'existent pas. Ca veut donc dire que c'est un paramètre qui ne la regarde pas. Autrement elle le dirait. C'est ce qui me fait dire que vous vous divaguez.

1 2

SOUTENEZ UNE PRESSE INDÉPENDANTE PAR UN DON DÉFISCALISÉ !