Dimanche 21 Novembre 2010 Assmaâ Rakho-Mom
À nouveau, près de trois heures de marche pour faire l'aller-retour Mina-Jamarat et, cette fois-ci, lapider les trois stèles. L'astuce fournie par Moncef Benzerroug durant la formation délivrée par SOS Pèlerin (Hajj Academy) s'avère payante.
Pour arriver aux stèles, le formateur et professeur d'études islamiques à l'IESH (Institut européen des sciences humaines) nous avait conseillés − il tenait l astuce d'un chauffeur de taxi parisien − de ne pas suivre le mouvement de foule se dirigeant vers la stèle, mais de contourner celle-ci. Là, le monde serait moins important. Conseil appliqué à la lettre, vérifié et validé !
À Mina, plus qu'ailleurs, sont visibles les différences d'organisation entre États. Aucun drapeau national ne flotte au-dessus du camp euro-australo-américain. En revanche, pour les agences organisatrices du hajj, c est à celle qui sera la plus visible. Énormes banderoles, drapeaux et autres fanions : les espaces à l'entrée comme à l'intérieur des camps sont occupés au maximum.
Au contraire, s'agissant des États à majorité musulmane, c'est le drapeau national le plus visible. Les noms des agences organisatrices apparaissent en beaucoup plus petit. Certains camps sont même gardés. C est le cas de celui des Indonésiens. Nous y étant aventurés, un garde avec talkie-walkie nous en a gentiment mais fermement indiqué la sortie.
Dans notre groupe, les femmes étant plus nombreuses que ces messieurs, nous nous retrouvons à près de 50 sous la tente. Un peu juste. D'où les récriminations faites au directeur d'agence, qui fait en sorte de dégoter quelques places dans des tentes avoisinantes. Mais cela ne suffit pas. Des femmes, âgées, diminuées, continuent de se plaindre. Les conditions de vie leur pèsent.
Pourtant, ils avaient été prévenus du fait que le pèlerinage était loin d'être des vacances, leur rappelle le chef d'agence. Il proposera dans la soirée aux personnes le souhaitant d'être réacheminées vers La Mecque en car. Vingt-quatre personnes se manifestent pour ce retour. Mais trente personnes se retrouveront aux pieds des marches du minibus affrété pour l'occasion. Exaspéré, le directeur d'agence refuse d'avancer l'argent réclamé par le chauffeur de bus pour pouvoir démarrer.
D'autant plus que, avec les voyageurs, les bagages de tout le groupe sont réacheminés vers l'hôtel à La Mecque. Les personnes souhaitant partir paieront finalement 3 riyals chacun, avant de pouvoir enfin partir. Une somme que le directeur d'agence leur remboursera une fois de retour à l'hôtel.
Pour les pèlerins restés à Mina, le lendemain s'annonce sport : 4 km pour atteindre les trois stèles, suivis de près de 5 km pour rejoindre La Mecque. Le tout à pied.
Par ailleurs, un nouveau paramètre est venu s'ajouter à la distance à parcourir : l'orage et la pluie, qui nous ont surpris au retour.
Pour arriver aux stèles, le formateur et professeur d'études islamiques à l'IESH (Institut européen des sciences humaines) nous avait conseillés − il tenait l astuce d'un chauffeur de taxi parisien − de ne pas suivre le mouvement de foule se dirigeant vers la stèle, mais de contourner celle-ci. Là, le monde serait moins important. Conseil appliqué à la lettre, vérifié et validé !
À Mina, plus qu'ailleurs, sont visibles les différences d'organisation entre États. Aucun drapeau national ne flotte au-dessus du camp euro-australo-américain. En revanche, pour les agences organisatrices du hajj, c est à celle qui sera la plus visible. Énormes banderoles, drapeaux et autres fanions : les espaces à l'entrée comme à l'intérieur des camps sont occupés au maximum.
Au contraire, s'agissant des États à majorité musulmane, c'est le drapeau national le plus visible. Les noms des agences organisatrices apparaissent en beaucoup plus petit. Certains camps sont même gardés. C est le cas de celui des Indonésiens. Nous y étant aventurés, un garde avec talkie-walkie nous en a gentiment mais fermement indiqué la sortie.
Dans notre groupe, les femmes étant plus nombreuses que ces messieurs, nous nous retrouvons à près de 50 sous la tente. Un peu juste. D'où les récriminations faites au directeur d'agence, qui fait en sorte de dégoter quelques places dans des tentes avoisinantes. Mais cela ne suffit pas. Des femmes, âgées, diminuées, continuent de se plaindre. Les conditions de vie leur pèsent.
Pourtant, ils avaient été prévenus du fait que le pèlerinage était loin d'être des vacances, leur rappelle le chef d'agence. Il proposera dans la soirée aux personnes le souhaitant d'être réacheminées vers La Mecque en car. Vingt-quatre personnes se manifestent pour ce retour. Mais trente personnes se retrouveront aux pieds des marches du minibus affrété pour l'occasion. Exaspéré, le directeur d'agence refuse d'avancer l'argent réclamé par le chauffeur de bus pour pouvoir démarrer.
D'autant plus que, avec les voyageurs, les bagages de tout le groupe sont réacheminés vers l'hôtel à La Mecque. Les personnes souhaitant partir paieront finalement 3 riyals chacun, avant de pouvoir enfin partir. Une somme que le directeur d'agence leur remboursera une fois de retour à l'hôtel.
Pour les pèlerins restés à Mina, le lendemain s'annonce sport : 4 km pour atteindre les trois stèles, suivis de près de 5 km pour rejoindre La Mecque. Le tout à pied.
Par ailleurs, un nouveau paramètre est venu s'ajouter à la distance à parcourir : l'orage et la pluie, qui nous ont surpris au retour.
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Profil
Assmaâ Rakho-Mom
« Pourquoi ne pas partager ce que je découvre et je vis d’intense, chaque jour, depuis notre départ ? », me suis-je dit après quelques jours passés à La Mecque, où j’effectue cette année le pèlerinage (hajj) en compagnie de mon époux. Journaliste puis pigiste à Saphirnews.com depuis 2005, j ai donc créé cette rubrique, qui tentera de vous relater autant que faire se peut nos journées vécues dans les Lieux saints de l’islam.
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