« Particulièrement préoccupés par la situation dans la région autonome ouïghoure du Xinjiang », 43 pays ont signé une déclaration commune réclamant de la Chine à « garantir le plein respect de l'État de droit » à l'égard des Ouïghours et à « se plier aux obligations qui lui incombent en vertu du droit national et international en matière de protection des droits de l'Homme ».
« Des rapports crédibles indiquent l'existence d'un vaste réseau de camps de "rééducation politique" où plus d'un million de personnes sont arbitrairement détenues. Nous avons vu un nombre croissant de rapports faisant état de violations généralisées et systématiques des droits humains, y compris des rapports documentant des actes de torture ou des peines ou traitements cruels, inhumains et dégradants, la stérilisation forcée, la violence sexuelle et sexiste et la séparation forcée des enfants », fait-on part dans la déclaration lue à l’ONU, jeudi 21 octobre, par la France.
« Il existe de sévères restrictions à la liberté de religion ou de conviction et aux libertés de mouvement, d'association et d'expression ainsi qu'à la culture ouïghoure. La surveillance généralisée continue de cibler de manière disproportionnée les Ouïghours et les membres d'autres minorités. »
En conséquence, la Chine est appelée « à autoriser un accès immédiat et sans entrave au Xinjiang pour les observateurs indépendants, y compris la Haut-Commissaire des Nations Unies aux droits de l'Homme et son bureau, (…) et à mettre en œuvre d'urgence les huit recommandations du CERD (Comité pour l'élimination de la discrimination raciale, ndlr) relatives au Xinjiang » émises en août 2018 (ici). L’ensemble des pays sont incités, en parallèle, à accueillir sur leur sol les Ouïghours qui demandent l’asile, « au regard de nos préoccupations concernant la situation des droits humains au Xinjiang ».
Lire aussi : Face à la répression des Ouïghours, boycotter – désinvestir – sanctionner la Chine aussi !
« Des rapports crédibles indiquent l'existence d'un vaste réseau de camps de "rééducation politique" où plus d'un million de personnes sont arbitrairement détenues. Nous avons vu un nombre croissant de rapports faisant état de violations généralisées et systématiques des droits humains, y compris des rapports documentant des actes de torture ou des peines ou traitements cruels, inhumains et dégradants, la stérilisation forcée, la violence sexuelle et sexiste et la séparation forcée des enfants », fait-on part dans la déclaration lue à l’ONU, jeudi 21 octobre, par la France.
« Il existe de sévères restrictions à la liberté de religion ou de conviction et aux libertés de mouvement, d'association et d'expression ainsi qu'à la culture ouïghoure. La surveillance généralisée continue de cibler de manière disproportionnée les Ouïghours et les membres d'autres minorités. »
En conséquence, la Chine est appelée « à autoriser un accès immédiat et sans entrave au Xinjiang pour les observateurs indépendants, y compris la Haut-Commissaire des Nations Unies aux droits de l'Homme et son bureau, (…) et à mettre en œuvre d'urgence les huit recommandations du CERD (Comité pour l'élimination de la discrimination raciale, ndlr) relatives au Xinjiang » émises en août 2018 (ici). L’ensemble des pays sont incités, en parallèle, à accueillir sur leur sol les Ouïghours qui demandent l’asile, « au regard de nos préoccupations concernant la situation des droits humains au Xinjiang ».
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Qui sont les signataires ?
Cette déclaration commune est similaire aux textes portés en 2019 et en 2020 en faveur de la minorité musulmane et turcophone. De 23 signataires en 2019, la liste s’est allongée à 39 en 2020, pour atteindre 43 aujourd’hui dont la Turquie, qui a ajouté son nom cette année.
La plupart des 43 Etats qui ont signé la nouvelle déclaration commune sont des pays européens et occidentaux : l’Albanie, l’Allemagne, l’Australie, l’Autriche, la Belgique, la Bulgarie, le Canada, la Croatie, le Danemark, l’Espagne, l’Estonie, l’Eswatini, les Etats-Unis, la Finlande, la France, le Honduras, les Iles Marshall, l’Irlande, l’Islande, l’Italie, le Japon, la Lettonie, le Liberia, le Liechtenstein, la Lituanie, le Luxembourg, la Macédoine du Nord, Monaco, le Monténégro, Nauru, la Norvège, la Nouvelle-Zélande, les Palaos, les Pays-Bas, la Pologne, le Portugal, la République tchèque, le Royaume-Uni, Saint Marin, la Slovaquie, la Slovénie, la Suède et la Turquie.
Tandis que plusieurs pays d’Océanie font partie des signataires, des grands (Australie et Nouvelle-Zélande) comme des petits (Iles Marshall, Nauru, Palaos), on notera que seuls deux pays africains sont dans la liste : le Liberia et l’Eswatini, anciennement le Swaziland. Mis à part le Honduras, aucun pays de l’Amérique latine n’y figure également.
Surtout, et à l’exception notable de la Turquie, aucun pays du monde musulman n’a signé la déclaration visant la Chine. Ce fut déjà le cas en 2019. Plusieurs pays musulmans avaient même choisi de signer une déclaration de soutien à la Chine plutôt qu’une lettre condamnant la répression des Ouïghours, ce que n’avait pas manqué de dénoncer l’ONG Human Rights Watch.
La plupart des 43 Etats qui ont signé la nouvelle déclaration commune sont des pays européens et occidentaux : l’Albanie, l’Allemagne, l’Australie, l’Autriche, la Belgique, la Bulgarie, le Canada, la Croatie, le Danemark, l’Espagne, l’Estonie, l’Eswatini, les Etats-Unis, la Finlande, la France, le Honduras, les Iles Marshall, l’Irlande, l’Islande, l’Italie, le Japon, la Lettonie, le Liberia, le Liechtenstein, la Lituanie, le Luxembourg, la Macédoine du Nord, Monaco, le Monténégro, Nauru, la Norvège, la Nouvelle-Zélande, les Palaos, les Pays-Bas, la Pologne, le Portugal, la République tchèque, le Royaume-Uni, Saint Marin, la Slovaquie, la Slovénie, la Suède et la Turquie.
Tandis que plusieurs pays d’Océanie font partie des signataires, des grands (Australie et Nouvelle-Zélande) comme des petits (Iles Marshall, Nauru, Palaos), on notera que seuls deux pays africains sont dans la liste : le Liberia et l’Eswatini, anciennement le Swaziland. Mis à part le Honduras, aucun pays de l’Amérique latine n’y figure également.
Surtout, et à l’exception notable de la Turquie, aucun pays du monde musulman n’a signé la déclaration visant la Chine. Ce fut déjà le cas en 2019. Plusieurs pays musulmans avaient même choisi de signer une déclaration de soutien à la Chine plutôt qu’une lettre condamnant la répression des Ouïghours, ce que n’avait pas manqué de dénoncer l’ONG Human Rights Watch.
« Il n’y a plus de temps à perdre » pour protéger les Ouïghours
Autant de pays qui manquent à l’appel à condamner la Chine : cela fait l’affaire de Pékin, qui continue toujours de dénoncer des « mensonges » et des « accusations infondées » s'agissant du sort réservé aux Ouïghours. Pourtant, les témoignages se multiplient, à l'image de celui livré récemment et publiquement par un ancien policier chinois qui, aujourd'hui en exil, a raconté les lourdes sévices infligées aux Ouïghours dans les centres de détention.
« Malgré l’accumulation d’éléments attestant de graves violations et de crimes de droit international commis ces quatre dernières années, les Nations unies et les États membres ne se montrent pas à la hauteur de leur responsabilité s’agissant d’amener la Chine à rendre des comptes pour ses actes », s'indigne, pour sa part, Agnès Callamard, secrétaire générale d’Amnesty International, qui s’illustre, avec d’autres ONG comme HRW, dans sa mobilisation en faveur des Ouïghours. « Il n’y a plus de temps à perdre. Aujourd’hui plus que jamais, les États membres de l’ONU ont le devoir de protéger les droits humains de tous dans le Xinjiang, d’enquêter sur les crimes de droit international présumés et de garantir l’obligation de rendre des comptes. »
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