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Sur le vif

Islamophobie : une mosquée de Besançon encore profanée

Rédigé par La Rédaction | Vendredi 30 Août 2013 à 10:31

           


Après avoir été profanée au mois de février, la mosquée Sounna de Besançon (Doubs) a été de nouveau prise pour cible. Un sigle SS, une croix celtique, une croix gammée et l’inscription « Vive la France » ont été tagués sur le mur d’enceinte du lieu de culte.

La découverte de ces tags racistes s’étalant sur près de deux mètres a été faite jeudi 29 août. Devant ce nouvel acte islamophobe, la réaction du maire de Besançon, Jean-Louis Fousseret (PS), ne s’est pas faite attendre. Dans un communiqué, il a condamné « fermement et sans réserve ces actes inconséquents et absurdes qui visent à diviser et à semer la discorde ». Des actes « d’autant plus incompréhensibles que les responsables de cette mosquée véhiculent un discours de tolérance, d’ouverture et de fraternité », a-t-il ajouté.

Après cette deuxième profanation, les enquêteurs de la sûreté départementale privilégient la piste d’un « acte raciste et de la mouvance d’extrême droite », a indiqué une source policière. En février dernier, c'est une étoile de David qui avait été taguée sur l'un des piliers du mur d'enceinte de la mosquée, et sur une autre mosquée de Besançon.

Depuis, d’autres lieux de culte musulman ont subi des profanations. « Après Cognac, Annecy, Avignon, Libourne, Les Minguettes, etc... plusieurs mosquées ont été prises pour cibles ces derniers temps », a réagi le président de l’Observatoire contre l’islamophobie, Abdallah Zekri, après la profanation de la mosquée Sounna. « On veut pousser un cri d’alerte, ça commence à bien faire », a-t-il ajouté.

D'ailleurs, jeudi également, Rachid Abou Houdayfa, l'imam de la mosquée Sunna de Brest, faisait savoir via Facebook qu’un autocollant signé du groupe d’extrême-droite L’Œuvre Française avait été découvert sur la façade du lieu de culte. On pouvait y lire « La France aux Français ».

Dans ce contexte, les associations gestionnaires de mosquées tentent de sécuriser ces lieux, notamment avec l’installation de caméras. Mais toutes n’ont pas les moyens d’installer un système de vidéosurveillance, comme c’est le cas des responsables de la mosquée Sounna, dont le président Abdallah Hamzaoui, nous indiquait, il y a deux semaines, que « cela coûte un peu trop cher » pour eux.

Une réponse forte de l’Etat pour la protection des lieux de culte musulmans reste attendue.

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