Société

Semaine de la solidarité internationale : et si on participait ?

Rédigé par Pauline Mouhanna | Mercredi 18 Aout 2010 à 17:04

Fidèle à son rendez-vous annuel, la Semaine de la solidarité internationale se déroulera un peu partout en France, du 13 au 21 novembre prochain. Elle réunira plus de 600 acteurs différents. Toute structure ayant pour objectif de sensibiliser à la solidarité internationale peut y participer. Motivé ? Participez !



Exposition « Sur la route de Coton, du Sud au Nord », une des actions initiées par le PADAO (Partenariat pour une agriculture durable en Afrique de l'Ouest), dans le cadre de la Semaine de la solidarité 2009.
Ambiance bon enfant, journées à thèmes, ateliers pratiques, projections-débats, expos, repas équitables… La Semaine de la solidarité internationale est l’occasion de réfléchir sur des thèmes centraux tels que la pauvreté dans le monde, les droits de l’enfant, l’économie solidaire ou encore les migrations, le tout en gardant le sourire.

La Palestine très présente

Selon Magali Audion, chargée de l’animation et du développement des réseaux, l’actualité influe aussi les thèmes abordés qui se renouvellement continuellement. « Cette année, par exemple, plusieurs associations feront le lien entre la situation en Palestine et le droit à l’accès à l’eau ou encore les impacts de la colonisation. Ainsi, différentes thématiques se recoupent. »

L’originalité de cette Semaine est de nous montrer à quel point ce qui se passe ailleurs nous concerne tous. Qu’on habite dans un pays riche ou pauvre, la réalité est la même. C’est toujours une minorité qui cherche à accumuler les richesses. Résultat : des licenciements en masse, des migrants expulsés…

Coup de pouce financier pour des actions innovantes

La spécificité de la Semaine réside aussi dans la multiplicité de ses acteurs. Le comité de pilotage national qui définit ses priorités, des membres comme le Secours Islamique France, ou Oxfam France et des partenaires tels que la Mairie de Paris, Altermondes ou Saphirnews. La Semaine de la solidarité internationale, c’est des associations, des collectivités territoriales, des écoles, des organisations de migrants...

« Chaque année, de nouveaux acteurs se joignent à nous. Et de plus en plus, des structures qui ne sont pas forcément organisées prennent la parole », ajoute Magali Audion.

Que l’on fasse partie, par exemple, d’une petite structure de soutien aux enfants abandonnés au Maroc ou que l’on lutte contre les discriminations, cet évènement s’adresse à tous.

La coordination nationale de la Semaine attribue aussi un soutien financier aux structures qui le souhaitent. Il s’agit du « Coup de pouce » qui encourage les initiatives innovantes.

Le premier « Coup de pouce », de 300 €, est dédié aux structures qui n’en ont jamais bénéficié. Le deuxième, le « Coup de pouce innovation », de 400 à 1 200 €, s’adresse aux organisateurs qui font preuve d’une démarche innovatrice pour aller au-devant de nouveaux publics. Alors, n’hésitez pas !


Toutes les infos sur www.lasemaine.org

À BAS LES IDÉES REÇUES !

Avec la Semaine de la solidarité internationale, combattons les fausses idées !

La crise, c’est du passé !
Pour certains experts, après le sauvetage du système bancaire, place enfin à la reprise de la croissance ! Erreur : sortir de la crise passe par un nouveau système économique qui assure une redistribution plus équitable des richesses.

Aider les pauvres, ça sert à rien !
Si, mais pas en les transformant finalement en assistés. Plutôt que d’aider seulement sur le plan matériel, le mieux à faire est d’être solidaire afin qu’ils gagnent en indépendance économique. Cela passe par des échanges équitables entre les pays du Nord et ceux du Sud.

La solidarité internationale ne me concerne pas !
La solidarité, strictement une affaire d’État ? Faux ! Les logiques économiques nous affectent tous. On doit impérativement s’organiser pour réclamer haut et fort une société respectueuse des hommes et de l’environnement.