Politique

Communautarisme : « Les musulmans ne sont pas les seuls concernés par ce phénomène » (CFCM)

Rédigé par | Lundi 20 Janvier 2020 à 19:30

Alors qu'Emmanuel Macron a élevé la lutte contre le communautarisme parmi les priorités de l'exécutif en 2020, le Conseil français du culte musulman (CFCM), par la voix de Mohammed Moussaoui, rappelle que « les citoyens de confession musulmane ne sont pas les seuls concernés par ce phénomène », espérant par là que les mesures en vue ne viseront pas uniquement une catégorie de la population française en raison de son appartenance religieuse.



Le gouvernement devrait annoncer une batterie de mesures pour « lutter contre le communautarisme » au premier trimestre de l'année 2020, avant les élections municipales en mars. Des mots de la porte-parole du gouvernement, Sibeth Ndiaye, Emmanuel Macron entend élever cette question au rang des « grands enjeux de l'année 2020 ».

Toutefois, le président de la République refuse, rapporte le JDD, de lier la lutte contre le communautarisme avec l’organisation de l’islam de France. Un point sur lequel s’accorde Mohammed Moussaoui, nouvellement élu à la tête du Conseil français du culte musulman (CFCM), qui se dit « dans l’attente de connaître les mesures » voulues par le gouvernement avant de se prononcer.

« La question de la lutte contre le communautarisme est très vaste, je ne sais pas quel contenu le gouvernement met dans ce mot mais j’espère que les mesures profiteront à l’intégration de l’ensemble des citoyens de différentes convictions », indique-t-il à Saphirnews peu après son élection, dimanche 19 janvier.

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« Je préfère que la question du communautarisme telle qu’elle est posée par le gouvernement ne soit pas synonyme de problème avec les citoyens de confession musulmane. Ils ne sont pas les seuls concernés par ce phénomène », insiste Mohammed Moussaoui, espérant par là que les mesures en vue ne viseront pas uniquement une catégorie de la population française en raison de son appartenance religieuse.

A ses yeux, le CFCM, qui répond « présent » dans cette lutte, ne doit pas être le seul acteur cultuel à être fermement attendu sur ce sujet car ce serait autrement « un mauvais message ». La tâche est d'autant plus complexe pour l’exécutif que le risque d'une stigmatisation de la composante musulmane française est forte.

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Rédactrice en chef de Saphirnews En savoir plus sur cet auteur