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Sur le vif

Le CRIF inquiet face aux révolutions du monde arabe

Rédigé par La Rédaction | Jeudi 10 Février 2011 à 18:53

           


Le président du Conseil représentatif des institutions juives de France (CRIF), Richard Prasquier a affirmé que son organisation prône « le dialogue avec l’islam » au lendemain de son dîner annuel mercredi 9 février.

Le président Nicolas Sarkozy y était présent ainsi que 25 membres du gouvernement. Une fête très people à laquelle assiste chaque année plus d’un millier de personnes, dont Dalil Boubaleur, recteur de la Grande mosquée de Paris et Mohammed Moussaoui, président du Conseil français du culte musulman ainsi que d’autres dignitaires religieux de divers cultes.

Interrogé par Le Figaro, Richard Prasquier a ainsi pu exprimer ses inquiétudes face aux révolutions dans le monde arabe. Le CRIF veut « saluer ces mouvements démocratiques » mais « reste prudent » face à sa crainte de voir les mouvements « récupérés par des islamistes ».

Quant à son rôle dans l’interdiction faite à Stéphane Hessel de donner une conférence à l’Ecole Normale Supérieure, le président du CRIF a affirmé que « le boycott est illégal », assimilant le meeting annulé à « une réunion de propagande en faveur d'une action illégale ».

« On a le droit de critiquer Israël, pas de le délégitimer. Ce n'est plus la liberté d'expression mais bien de la stigmatisation », a-t-il affirmé. Il s’est, dans le même temps, prononcé en faveur d’un « débat réel et contradictoire » au sein des universités. Bien difficile à croire si l'on considère que l'annulation du meeting relève bel et bien de la censure.

M. Prasquier s’est également exprimé sur la récente nomination de Marine Le Pen à la tête du Front National, déclarant « ne voir aucune différence (entre le père et sa fille, ndrl) ». Le CRIF devrait donc continuer à « lutter contre l’extrême droite ».

Selon le président de l’organisation, les méthodes du Front National reposeraient sur « la dénonciation et la stigmatisation d'une population » et le fait que cette population soit désormais la communauté musulmane ne « saurait (le) satisfaire » car « c’est une chose de s'opposer aux radicalismes et à l'islamisme qui progresse en Europe et une autre de rejeter l'islam et de jeter le soupçon sur tous les musulmans ». A bien l'entendre, le CRIF finit par prêcher une tolérance à géométrie variable.

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