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Sur le vif

La vanne de Hollande devant le CRIF qui ne fait pas rire l’Algérie

Rédigé par La Rédaction | Samedi 21 Décembre 2013 à 16:40

           


François Hollande croyait faire de l’humour, c’est bel et bien raté. « Monsieur le ministre de l'Intérieur, qui va nous quitter peut-être pour aller en Algérie ? », demande le président de la République à Manuel Valls. Visiblement corrigé, il déclare alors : « Il en revient. Sain et sauf, c'est déjà beaucoup », déclenchant des rires de l’auditoire.

Cette supposée blague a été faite lundi 16 décembre à l’Élysée, en ouverture à son discours adressé au Conseil Représentatif des Institutions juives de France (CRIF) qui fête cette année son 70ème anniversaire. Passée d’abord inaperçue, elle est désormais l’objet une vive polémique qui enflamme la presse algérienne.

L’humour de François Hollande n’est en effet pas compris en Algérie et ils sont nombreux à s’insurger contre une blague de très mauvais goût faisant passer leur pays pour une zone de non droit, dangereuse pour qui oserait s’y aventurer. « Une telle affirmation de la part d’un chef d’Etat donne à l’Algérie l’image d’un pays violent, habité par une population belliqueuse, agressive et peu accueillante. Est-ce le cas ? Certainement pas puisque les dirigeants français qui ont accompgné Jean-Marc Ayrault ont été accueillis chaleureusement et aucun manquement au protocole ni une quelconque violation d’une régle de la bienséance n’ont été signalés ou déplorés », commente le site Algérie Focus

Au-delà de la blague, un discours d'allégeance

Au-delà de cette malheureuse phrase, personne ne relève dans la presse son discours d’allégeance au CRIF. Sans surprise, il flatte cette institution de défense des intérêts israéeliens, déclarant qu’il s’agit d’« une bonne tradition que de pouvoir renouveler, ici à l’Elysée, le pacte de confiance entre la République et le CRIF ».

Cet hommage fait suite au voyage du président français en Israël en novembre. Il n’a pas manqué de le rappeler, marquant toujours un soutien indéfectible auprès des dirigeants israéliens. Il va jusqu’à saluer « l’ouverture d’esprit du CRIF » pour la présence de délégués de l’instance lors du passage de François Hollande en Cisjordanie. Par une position pro-israélienne aussi soutenue, le gouvernement français sape sa crédibilité dans la gestion du dossier palestinien et d'un règlement juste du conflit.






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