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Points de vue

Gaza : s’indigner, c’est bien ; agir, c’est mieux !

Rédigé par Marc De Suza | Lundi 1 Septembre 2014 à 06:00

           


Gaza : s’indigner, c’est bien ; agir, c’est mieux !
Comme beaucoup de citoyens libres de ce monde, j’ai suivi avec inquiétude les récents développements du conflit israélo-palestinien, notamment la guerre menée par Tsahal sur la bande de Gaza. Les images insoutenables de cadavres d’enfants palestiniens, les maisons détruites sur leurs habitants, les hôpitaux et les écoles bombardées ont provoqué chez moi un sentiment d’injustice et de frustration qui m’a poussé, pour la première fois, à m’exprimer publiquement sur un sujet d’actualité.

Je ne suis pas engagé politiquement, je ne vote pas systématiquement et j’ai rarement voté deux fois de suite pour le même parti. Je suis un simple citoyen qui ne cherche qu’à vivre en paix et qui ne fait l’apologie d’aucune idéologie politique ou religieuse. Abstraction faite des croyances, au sens large, des uns et des autres, je considère que tous les citoyens de ce monde ont le droit de vivre en paix.

À l’instar de centaines de millions de personnes à travers le monde, les crimes perpétrés par l’État d’Israël dans la bande de Gaza m’ont scandalisé. Naïvement, je m’attendais à une action significative des grandes puissances occidentales pour faire pression sur Israël et mettre fin au calvaire des Palestiniens. Mais, manifestement, quand il s’agit d’Israël, la position de ces dites puissances oscille entre une passivité complice et un soutien inconditionnel.

Sur le plan médiatique, j’ai également été choqué par la manière dont certains organes de presse « respectables » traitent ce sujet. En effet, rares sont les médias qui accordent à ce sujet grave l’importance et qu’il mérite en montrant objectivement l’ampleur des dégâts subis par les deux camps. Beaucoup de médias occidentaux ont tendance à sous-estimer les crimes abominables perpétrés par Tsahal et à les justifier comme étant une réponse d’un État démocratique à des groupes terroristes menaçant, par des roquettes, son existence !

En me levant un matin, je me suis posé la question sur mon devoir, en tant que citoyen, et ce que je peux faire à mon niveau en vue d’aider les Palestiniens colonisés et opprimés depuis plusieurs décennies par l’État israélien. Comme vous pouvez le constater, je ne suis pas un bon orateur et je n’ai aucune compétence en matière d’analyse politique. Je ne suis qu’un modeste scientifique qui essaie d’être pragmatique en allant à l’essentiel et en privilégiant l’action à la parole. Donc, au-delà de l’indignation et des aides financières aux Palestiniens, l’action citoyenne pacifiste et légale qui me semble opportune peut se résumer en une seule phrase : faire pression, directement et indirectement, sur l’État d’Israël.

Cette pression peut s’exercer selon trois axes : un axe politique, un axe économique et un axe médiatique. Bien entendu, l’efficacité des actions proposées ci-après est proportionnelle au nombre de personnes s’y inscrivant. Il est donc fondamental de les partager au plus grand nombre.

1. L’axe politique

Les citoyens ayant la chance d’élire leurs représentants par la voie des urnes peuvent, tout à fait, agir sur la politique étrangère menée par leurs pays à l’égard de l’État d’Israël.

En plus de la sanction via les urnes, l’idée est que chaque citoyen écrive à ses élus pour leur faire part de son indignation et son mécontentement face à la position adoptée par son pays vis-à-vis d’Israël. Aucun responsable politique sensé ne peut être insensible à une avalanche de mails et de courriers l’incitant à agir, selon ses moyens, sur la politique étrangère de son pays.

2. L’axe économique

Le deuxième axe de pression réside dans le nerf de la guerre, l’argent. Cette action d’ordre économique consiste à s’appuyer sur l’arme du boycott en visant trois cibles :

Première cible : Les entreprises israéliennes produisant des biens ou des services de diverses natures. Cela concerne aussi bien des produits industriels, des produits artistiques, des œuvres intellectuelles, des services, des sites Internet, des applications pour smartphones, etc.

Deuxième cible : Les entreprises non implantées en Israël mais qui soutiennent de manière avérée cet État. Nombreuses multinationales appartiennent à cette catégorie.

Troisième cible : Les entreprise multinationales implantées en Israël ou ayant des intérêts dans ce pays. Il s’agit, par exemple, de certains groupes de grande distribution, des agences de voyages, des compagnies aériennes, etc.

Pour plus d’efficacité, cette action de boycott doit s’accompagner par une avalanche ininterrompue de messages de protestation adressés aux entreprises concernées. À titre d’exemple, cela peut s’agir d’une lettre de protestation adressée à la direction de mon hypermarché préféré en y évoquant ma décision de ne plus faire partie de sa clientèle tant qu’il commercialise des produits israéliens.

3. L’axe médiatique

Les actions citoyennes à mener sur le plan médiatique comportent deux facettes.

La première est orientée vers les médias complaisant avec l’État d’Israël et vise à les faire connaître au grand public et mettre en évidence leur couverture partiale, voire erronée, de l’actualité.

La seconde facette consiste à être très actif sur les différents canaux de communication, notamment les réseaux sociaux, pour y dénoncer les crimes de l’État d’Israël, et y faire face aux compagnes de désinformation orchestrées par cet État.

De la théorie à la pratique...

Cette démarche pacifique à vocation internationale vise à créer une dynamique citoyenne de masse pour peser sur une injustice qui dure depuis plus d’un demi-siècle. Ce n’est qu’une modeste réflexion qui ne demande qu’à être complétée et surtout concrétisée pour ne pas rester lettre morte.

Pour ce faire, je m’adresse aux bonnes volontés pour concevoir et mettre en place une plateforme Internet pour y partager les informations et les outils nécessaires à la démarche. Bien que je ne sois pas très à l’aise avec les nouvelles technologies, l’idée est que ce site Internet propose plusieurs rubriques dont le contenu est actualisé continuellement de manière participative :

• Une rubrique où l’on peut télécharger des courriers types à adresser aux élus et aux responsables politiques.
• Une rubrique où l’on peut télécharger des modèles de courriers de protestation à adresser aux médias et aux entreprises soutenant ou complaisant avec Israël.
• Une rubrique où l’on peut recenser les entreprises et les produits Israéliens à boycotter.
• Une rubrique où l’on peut recenser les multinationales qui soutiennent ouvertement l’État d’Israël ou qui y sont implantées.
• Une rubrique où l’on peut recenser les médias et organes de presse complaisants avec la politique coloniale et répressive de l’État d’Israël.
• Un forum pour partager et échanger sur les bonnes pratiques.

Enfin, il faut que chaque personne croyant dans cette démarche noble et pacifique fasse en sorte qu’elle soit connue et adoptée par le plus grand nombre. Le bouche-à-oreille, les réseaux sociaux, les forums Internet sont autant de moyens permettant d’atteindre les centaines de millions de personnes scandalisées par les crimes et l’injustice perpétrés, en toute impunité, par l’État d’Israël.

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Marc De Suza, un citoyen qui aspire à un monde plus juste.






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