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Société

Bassirou Camara : « ADDAM se veut indépendante mais se doit de dialoguer avec tous les acteurs contre les actes antimusulmans »

Rédigé par | Lundi 12 Février 2024 à 11:55

           

L'Association de défense contre les discriminations et les actes antimusulmans (ADDAM), nouvellement lancée par des participants du Forum de l’Islam de France (Forif), veut s’inscrire comme un acteur majeur dans la lutte contre le racisme les discriminations en France. Bassirou Camara revient sur Saphirnews sur les ambitions affichées par son équipe, sa priorité d'action qu'elle s'est fixée, et décrit la forme qu’il veut voir de la relation d’ADDAM avec l’Etat et les acteurs de terrain. Interview.



Bassirou Camara occupe la présidence de  l’Association de défense contre les discriminations et les actes antimusulmans (ADDAM), nouvellement créée par des participants du Forum de l'islam de France (Forif).
Bassirou Camara occupe la présidence de l’Association de défense contre les discriminations et les actes antimusulmans (ADDAM), nouvellement créée par des participants du Forum de l'islam de France (Forif).

Pourquoi vous êtes-vous engagé dans cette nouvelle aventure associative ?

Bassirou Camara : Ce n'est pas juste une aventure de plus pour moi, elle s'inscrit dans une démarche personnelle que j'ai entamée depuis longtemps. J'ai une quinzaine d'années d'expérience associative dont une dizaine dans les affaires qui ont trait avec le culte musulman et la communauté musulmane.

Cette initiative répond à un besoin inhérent aux musulmans depuis maintenant quelques années, c'est une préoccupation majeure au sein de la communauté, qui remonte tous les ans lors des assistes territoriales. Les actes et discours antimusulmans sont en constante croissance mais la prise en charge de ces questions laisse à désirer, et cela nous a mis la puce à l'oreille. Elle évoque chez nous un sentiment d'urgence car plus on laisse le temps passer, plus des actes inacceptables deviennent normaux et plus la situation s'aggrave.

Avant de revenir sur les ambitions de l'association, pouvez-vous nous dire si vous continuerez à assurer, en parallèle de la présidence d’ADDAM, vos missions au sein de la Fédération musulmane du Tarn ?

Bassirou Camara : Non, je vais me mettre en retrait de mes activités au niveau de la fédération pour des raisons qui sont évidentes. Déjà pour une question de temps car le temps n'est pas extensible. Mes engagements sont nombreux et celui-ci demande un investissement de temps certain.

Les travaux ont été portés par le groupe de travail « Lutte contre les actes antimusulmans et la sécurité des lieux de culte » (constitué au sein du Forum de l’islam de France, ndlr). La phase de préfiguration de l’association a été très chronophage, on y a travaillé pendant plus d'un an et demi. Être dans l'activité propre à l'association demandera un investissement encore plus chronophage, il est donc question que je me mette en retrait de la fédération. Cela ne saurait tarder.

Chaque individu, quelle que soit sa confession, aspire à vivre en toute tranquillité, que ce soit pour pratiquer sa religion, travailler ou faire ses activités.

Quelles sont donc les ambitions affichées par ADDAM ?

Bassirou Camara : Les points faisant l'objet de l’association sont assez larges mais, pour synthétiser, il s'agit de répondre à un besoin qui ne date pas d'aujourd'hui, à une préoccupation majeure qu’est la sécurité. Chaque individu, quelle que soit sa confession, aspire à vivre en toute tranquillité, que ce soit pour pratiquer sa religion, travailler ou faire ses activités.

La question de l'égalité pour tous au sein de notre République est centrale. Les musulmans sont des citoyens à part entière qui aspirent à vivre comme tout le monde. Malheureusement, ils font l'objet de discriminations qui doivent être prises en charge, c’est notre ambition première.

Il faut que la victime qui s'estime lésée dans ses droits puisse être accompagnée dès les premiers instants, dès le stade du signalement. Or il n'y a pas un décompte des actes antimusulmans qui soit à la hauteur. Nous voulons assurer le recensement de ces actes et leur suivi. Une de nos premières actions est la mise en place d'une plateforme qui va permettre à toute personne, lorsqu'elle s'estime victime d'un acte antimusulman, de le signaler, et d'être mise en lien avec un référent départemental s'il faut une prise en charge psychologique, juridique ou autre. S’il faut déposer plainte.

Les autorités ne peuvent recenser et communiquer que sur des chiffres dont ils ont connaissance, à savoir lorsque les personnes franchissent la porte d'un commissariat de police ou la brigade de gendarmerie. Et encore, ces chiffres font l'objet d'un second tri car, une fois qu'elles ont franchi le palier du commissariat, les actes dont elles sont victimes font l'objet d'une qualification. La personne peut s’estimer victime d'un acte antimusulman mais il pourra peut-être être requalifié en un acte raciste ou autre, ce qui fait qu’il ne rentrera pas dans le décompte des actes antimusulmans.

Il ne s'agit pas de faire du chiffre pour du chiffre. Mais pour que cette cause soit portée, il faut qu'il y ait un recensement précis de ces actes-là. Il va falloir faire le tri pour avoir les bons chiffres et ne pas en perdre en route. Car si on en perd en route, on perd aussi des victimes qui, elles, ne seront jamais accompagnées. Nous voulons que les musulmans se sentent écoutés, accompagnés lorsqu'ils se sentent victimes d'actes qui n'ont peut pas lieu d'être.

Dans une autre dimension, on se rend compte que, dans le pays, le narratif relatif aux musulmans et à l’islam est souvent négatif. (...) Il ne faut pas que les musulmans deviennent un variable d'ajustement sur les plateaux, avec des chroniqueurs qui peuvent dire ce qu'ils veulent sur l'islam et les musulmans sans pour autant être repris. Parmi les acteurs avec lesquels nous allons travailler, il y a donc l'ARCOM mais aussi Pharos car la haine qui s’exprime dans la rue se retrouve aussi en ligne. L'association veut se poser en interlocuteur auprès des différents acteurs concernés par cette question, notamment le ministère de l'Intérieur, chargé des Cultes, et le garde des sceaux. Il faut pouvoir communiquer avec tous ceux qui sont en charge de cette problématique pour trouver une solution, faire que ces actes cessent ou, dans un premier temps, baissent, et que les musulmans soient reconnus dans leurs préjudices lorsqu'ils en sont victimes.

Le rôle des référents locaux sécurité est, dans la mission que vous souhaitez mener, central. Comment sont-ils choisis ?

Bassirou Camara : L'association est nationale mais on s'appuiera sur les réseaux départementaux pour pouvoir accompagner les victimes de manière adéquate. Nous pensons que la plupart des victimes ont besoin d'un accompagnement. Nous avons donc réfléchi au statut du référent. Dans des départements de taille modeste, il peut s’agir d’une seule et même personne mais dans des départements beaucoup plus importants, selon la densité de musulmans, il peut y avoir plusieurs référents.

Nous avons proposé aux Conseils départementaux du culte musulman (CDCM) qu'ils en désignent un. Dans les départements où il n'y a pas de CDCM, nous avons demandé aux associations participant aux assises territoriales de désigner une personne qu'elles estiment être à la hauteur pour pouvoir assumer ce rôle-là. C'est le bureau national qui validera ou pas la proposition qui nous est faite car c'est une personne qu'on aura à former pour qu'elle puisse accompagner du mieux possible les victimes dont elle aura la charge.

On a déjà commencé à se réunir avec les associations représentatives locales auprès de qui on a fait part du projet. Car les associations sont au cœur du projet. ADDAM appartient à tous les musulmans. On leur a donné une ébauche de profil pour leur permettre d'affiner leur choix et de faire la meilleure proposition qui soit car cela demande une grande disponibilité et une grande sensibilité à cette question-là. Des CDCM ont déjà désigné leur référent. Ils font partie du réseau sur lequel on peut s'appuyer, ne serait-ce que pour communiquer. Maintenant, il va falloir être méthodique pour assurer la mission et la fiabilité des remontées qui nous seront faites.

Avec l’Etat, c’est un dialogue partenarial que nous souhaitons, sans avoir aucune crainte de dire les choses telles qu'elles doivent être dites ou telles qu'elles doivent être dénoncées. Mais il faut le faire en bonne intelligence pour que notre cause avance.

Vous avez évoqué le fait que vous allez travailler avec des acteurs institutionnels comme l'ARCOM, Pharos mais aussi les pouvoirs publics. Sachant qu’ADDAM est né au sein du Forif, quelle forme prendra votre relation avec l'État ?

Bassirou Camara : La relation avec les pouvoirs publics, de même qu'avec les autres institutions, nous la voulons sous la forme d'un partenariat intelligent. Il faut se rendre à l'évidence, on vit dans une République dans laquelle il n'y a pas de possibilité d'avancer dans une cause sans avoir un dialogue avec les autorités. C'est un préalable.

Je rappelle que le Forif n'a pas vocation à être une instance représentative du culte musulman, loin sans faut. L'ambition du Forif est bien plus importante parce qu'il s'agit de réunir des personnes de tous horizons, des musulmans avec une connexion avec le terrain qui se réunissent pour réfléchir sur une thématique à partir de ce qui leur est remonté des territoires par les musulmans eux-mêmes. Ce modèle est inédit.

Alors oui, c'est l'État qui a initié le Forif. Mais la vraie question, c'est ce qu'on en fait, ce que les musulmans en font. Est-ce qu'on s'en saisit et on en fait une opportunité d'avancer sur des problématiques précises pour apporter des solutions, ou est-ce qu'on campe sur des postures en ne faisant rien, en disant que, de toute façon, ça ne sert à rien car c'est une initiative de l'État ?

A titre d'exemple, et comme on approche du mois du Ramadan, nous avons une préoccupation de sécurité qui se pose à chaque grand événement du calendrier musulman. Celui qui a la prérogative sur la sécurité est l'État. S'il n'y a pas l'État, que fait-on ? Va-t-on embaucher des sociétés de sécurité privée ? Non. L'État a le droit de nous garantir des conditions d'exercer notre culte qui soit digne. La question du dialogue avec l'État ne se pose pas, c'est plutôt la forme que cela prendra effectivement, ce sur quoi vous m'avez interpellé.

Notre association est indépendante, apolitique, qui se veut détachée des différents pôles de représentation du culte musulman car l'association ADDAM se défend d’appartenir à toute obédience ou à tout courant. On se veut indépendant mais on se doit de dialoguer avec tous ces acteurs car tous ont une contribution utile à la question. Avec l’Etat, c’est un dialogue partenarial que nous souhaitons, sans avoir aucune crainte de dire les choses telles qu'elles doivent être dites ou telles qu'elles doivent être dénoncées. Mais il faut le faire en bonne intelligence pour que notre cause avance. Si on ne s'y attelle pas à ce travail maintenant, la jeune génération aura plus de difficultés à se dépêtrer du problème.

Dans le cadre de ce partenariat intelligent que vous souhaitez, la signature d'une convention-cadre avec le ministère de l'Intérieur est-elle dans les tuyaux ?

Bassirou Camara : C'est une des manières de procéder. En tous les cas, nous voulons que cette coopération se fasse dans un cadre défini et clair dès le départ afin d'éviter toute forme d'écueil.

Jusqu'il y a deux ans, c'était l'Observatoire national contre l’islamophobie qui occupait le rôle d’interlocuteur de l'État. Entendez-vous prendre la place de cet observatoire dans ce rôle, sachant que le CFCM n'a plus aujourd'hui la place qu'elle avait par le passé auprès de l'État ?

Bassirou Camara : On ne se pose en comparaison d'aucune instance qui ont existé ou qui existent encore. Par contre oui, vous l'évoquez vous-même, il s'agit d'un rôle qui n'est plus assumé. Cet observatoire a fait ce qu'il a fait avec ses limites. Désormais, cette question est complètement délaissé et ADDAM a le souci de reprendre en main cette question de manière la plus efficace possible. Il ne s'agit pas tant de remplacer qui que ce soit, mais de prendre une place qui n'est aujourd'hui pas occupé et assumé.

Dans le rang des associations qui ont existé, on peut aussi citer le CCIF. Pensez-vous pouvoir prendre une place laissée vide par la dissolution de cette organisation ?

Bassirou Camara : Il s'agit en tout cas de répondre à un besoin des musulmans et de le faire de façon beaucoup plus globale car, dans l'existant et dans le passif, des associations dont on salue le travail ont pris en charge cette question, mais souvent de manière parcellaire et c'est peut-être la cause de nombreux écueils. Nous pensons que c'est un problème que nous devons prendre de façon pluridisciplinaire et il faut le faire de façon à renvoyer chacun à son niveau de responsabilité.

Le « à quoi bon ? » est un mal qui nous ronge. On ne peut pas vivre dans un pays, être citoyen d'un pays, payer ses impôts et ne pas demander un traitement égalitaire. Les musulmans ne demandent pas un traitement différencié ; ce qu’ils veulent, c’est qu’ils puissent bénéficier des mêmes droits que les autres. Mais pour cela, il faut qu'on se regarde en face, qu'on fasse notre partie du travail et qu'on puisse interpeller en bonne intelligence les institutions qui, elles aussi, ont leur partition à jouer. Il faut qu’on travaille de concert pour que chacun fasse sa part et que ces discriminations, qui n'ont pas lieu d'être dans le pays des droits de l'Homme, baissent et cessent.

Il faut qu'on travaille tous à un modèle économique qui permet de porter cette question ô combien importante de manière à ce la réponse apportée soit la plus efficace.

Pour assurer toutes ces missions, il vous faut des moyens qui sont, vous le savez, le nerf de la guerre. Comment comptez-vous faire pour obtenir ces moyens ?

Bassirou Camara : Pour toutes les causes, le nerf de la guerre, ce sont les moyens, comme vous l'avez précisé. Pour les avoir, il faut déjà que la communauté musulmane se mobilise car c'est une question qui la concerne. À ce titre-là, nous faisons appel à des mécènes et aux bonnes volontés pour pouvoir financer les activités. Nous allons avoir une capacité d'autofinancement limitée au départ car les adhésions viendront au fur et à mesure. Nous pouvons prétendre à des subventions au niveau des collectivités territoriales mais aussi européen, nous comptons répondre à des appels à projet. Nous voulons mobiliser l’ensemble des institutions et de la société civile à prendre part à ce projet pour une cause qui mérite une grande mobilisation.

Les associations représentatives locales sont aussi appelées à participer car c'est un service qui est rendu à la communauté. Elles y participent déjà à leur niveau avec la mobilisation de référents sécurité qui s'engagent de manière bénévole. Nous avons la chance aussi d'avoir des personnalités qualifiées dont des avocats, des psychologues, des sociologues, qui nous accompagnent et qui donnent de leur temps, de leur énergie, sans se ménager pour que ce projet aboutisse.

Il faut qu'on travaille tous à un modèle économique qui permet de porter cette question ô combien importante de manière à ce la réponse apportée soit la plus efficace.

Au regard des moyens limités de départ, quelle est donc la priorité première que vous avez fixé ?

Bassirou Camara : La première est la mise en place de la plateforme de signalement et de recensement des actes antimusulmans car, dans le travail que nous engageons, elle nous semble essentielle, quitte à ce qu’elle soit d’abord lancée sous une forme simplifiée car notre action s’inscrit sur l'urgence. Elle fera l'objet d'améliorations plus tard. On ne peut pas se lancer et attendre longtemps, il nous faut quelque chose de fonctionnel. (…) Il faudra être précis et méthodique dans la manière de procéder pour qu'on puisse trouver des solutions rapides et efficaces.

On doit pouvoir s'associer et réfléchir ensemble à quel modèle de société nous voulons pour nos enfants ; faire un pas vers l'autre et se soucier des préoccupations des uns et des autres.

Quel message souhaitez-vous adresser à vos concitoyens ?

Bassirou Camara : La question des discriminations antimusulmanes concerne tout particulièrement les musulmans mais pas que. Les Français, pour une grande majorité, n'ont pas de griefs contre les musulmans, bien au contraire. Ils demandent que les musulmans ne soient plus un sujet d'attention. Les problèmes qu’ils veulent voir traiter, c’est le pouvoir d'achat, la sécurité, l'éducation. Ce sont des questions qui méritent l'attention de tous.

A ce titre, nous appelons toutes les personnes de bonne volonté, celles qui portent des valeurs de vivre ensemble, à se mobiliser. Les craintes et les cloisonnements ne sont que le fruit de méconnaissance. On doit pouvoir s'associer et réfléchir ensemble à quel modèle de société nous voulons pour nos enfants ; faire un pas vers l'autre et se soucier des préoccupations des uns et des autres, car si on vit à côté de quelqu'un qui n'est pas en sécurité ou qui ne se sent pas en sécurité, cette personne-là va se renfermer sur elle-même. C'est un défi global auquel la société française est capable de répondre.

Lire aussi :
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Réagissez ! A vous la parole.

1.Posté par Impega le 12/02/2024 18:13 | Alerter
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Je n'ai rien contre ce monsieur mais sa propension à ne pas utiliser le terme "islamophobe" durant toute l'interview, pratique partagée malheureusement par les islamophobes eux-mêmes, jette totalement le discrédit sur sa démarche.

Et que va faire cette association, rattachée au ministère de l'intérieur, lorsque le ministre de l'intérieur tiendra (de nouveau) des propos islamophobes ?

2.Posté par Rond LEDARON le 12/02/2024 20:07 | Alerter
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Indépendance et initiative ministérielle est un oxymore. Il ne faut pas se bercer d'illusion sur les caractéristiques de L 'ADN d'un état jacobin qui veut tout contrôler.

3.Posté par François CARMIGNOLA le 13/02/2024 08:27 | Alerter
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@impega Le terme "islamophobie" est tabou. Utilisé par les frères musulmans pour terroriser toute critique légitime d'une religion qu'on a le droit de considérer régressive et nuisible, il est un marqueur de l'islam politique, et donc doit être évité.

Toute défense honnête d'une religion comme une autre dans un monde sécularisé se doit d'éviter les culpabilisations et appels à la haine.
Car accuser d'islamophobie EST un appel à la haine et désigne une victime à des actes de déments ainsi manipulés, comme il y en a bien trop à l'heure actuelle.

4.Posté par Impega le 13/02/2024 16:09 | Alerter
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@françois Merci pour ce discours qui n'est justement tenu que par des islamophobes en général (je ne vous inclus pas dedans, ne vous connaissant pas) car ils n'aiment pas qu'on leur rappelle ce qu'ils sont.

En attendant, les français musulmans (et même mondiaux car le terme existe en anglais et est utilisé world-wide) ont choisi le terme qui leur convient. Et c'est aux premiers concernés de faire ce choix.

5.Posté par François CARMIGNOLA le 14/02/2024 15:42 | Alerter
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Vous me permettrez d'ironiser sur votre volonté d'ajouter des mots "worldwide" à la langue française. La mondialisation a bon dos.

Et puis, la boucle est bouclée: dénoncer l'emploi du mot "islamophobie" EST "islamophobe" et c'est celui qui en décide, contre tous les usages et toutes les étymologies, qui en décide.

Vous venez donc de redoubler la dangerosité de l'appellation, vu la manière menaçante dont vous vous estimez dépositaire de l'attribution, alors qu'elle reste factuellement un moyen efficace d'appeler à la violence, ce que par conséquent vous venez de faire.

6.Posté par Impega le 14/02/2024 15:53 | Alerter
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@françois

"contre tous les usages" : vous vous décrivez là car à part les islamophobes qui refusent d'utiliser ce terme, tout le monde (en France, à l'ONU et world-wide) l'utilisent pour ce qu'il est, et sa définition est reconnue par tous.

La boucle est bouclée de votre côté : je suis islamophobe, j'essaie de supprimer ce terme (contre tous les usages et toutes les étymologies), on me signale que ça ne rime à rien, donc celui qui le fait est dangereux et mérite mon islamophobie.

Tout est fait pour rester englué dans votre spirale de haine, et je n'arriverai pas à vous en sortir.
En attendant, les musulmans mondiaux continueront d'utiliser "islamophobe" pour décrire les personnes comme vous, ne vous en déplaise.

7.Posté par François CARMIGNOLA le 15/02/2024 06:51 | Alerter
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Le mot, impropre, et son utilisation impropre, furent utilisés pour dissoudre le CCIF, officine frériste nuisible et on peut le dire "nauséabonde".

L'entrisme des frères musulmans dans l'Europe Bruxelloise perméable aux corruptions variées s'y traduit par la présence d'organisations variées de ce type, qui se haussent du col en s'installant et font la leçon comme vous le faites.

Cela n'aura qu'un temps, tant qu'on dénoncera vos accusations, dans un premier temps allusives, et maintenant directes. Comme si vous aviez été touché.

Vous me permettrez donc de revenir à mon point: accuser d'islamophobie est un appel à la haine dangereux, et vous avez tort de vous y livrer.

8.Posté par Impega le 15/02/2024 16:01 | Alerter
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@françois

"un premier temps allusives" oui car vous n'avez rien dit. Mais maintenant que vous étalez votre complotisme raciste et islamophobe sans honte, j'en ai logiquement déduit que vous l'étiez.
Mais je vous accorde mon erreur, j'aurai dû vous nommer « complotiste islamophobe » uniquement, car plus proche des faits.

Quant à votre complotisme islamophobe, il me laisse pantois et souriant.
Vous auriez parfaitement eu votre place dans les années 30 parmi ceux qui voyaient de « l'entrisme » juif partout.
Peut-être avaient-ils un équivalent à « frères musulmans » à l'époque pour cacher leurs racismes, ainsi que nombre "d'intellectuel" pour appuyer et justifier leur antisémitisme (comme vous qui avez Bergeaud-Blackler aujourd'hui).

9.Posté par François CARMIGNOLA le 15/02/2024 17:40 | Alerter
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@impega La dénonciation haineuse redouble ! Et toujours sans prise en compte de mon point au sujet de sa dangerosité. Sans doute un signe redoublé du trouble.

Merci de parler de Bergeaud-Blackler, universitaire réputée qui a mené des enquêtes approfondies sur l'emprise frériste depuis des années, et qu'on n'a critiqué que pour sa "superficialité" (un comble). Elle est menacée de mort et vit sous protection policière, comme un certain nombre d'autres "islamophobes" victimes de quelque chose qui selon vous n'existe pas...

Les frères sont une réalité, une réalité menaçante surtout pour les milieux musulmans qu'ils veulent dominer, culpabiliser et manipuler.

Autant le dire, et cela uniquement pour rendre service: musulmans de tous les pays, libérez-vous de l'islamisme !

10.Posté par Impega le 15/02/2024 17:56 | Alerter
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@françois

"dénonciation" : donc si vous décrivez un complotisme islamophobe, il ne faut pas le dénoncer ? Comment faut-il réagir face au racisme dans ce cas, je vous écoute.

Bergeaud-Blackler est la risée du monde universitaire, et son torchon a été analysé par bon nombre de personnes qui n'y ont trouvé que du complotisme islamophobe et ses pensées racistes (donc normal que vous vous y retrouviez).

Énormément de personnes dénonçant l'islamophobie reçoivent des menaces de mort, et ?
S'il y a menace de mort, on laisse donc le racisme prospérer ? 🤔

"Les frères sont une réalité" : sachez que les français musulmans se tiennent de ventre de rire en lisant ça. Comme tout complotiste, seul vous savez, et les autres ignorent ou mentent. Bref, je n'arriverai pas à vous convaincre, car je rentre forcément dans l'une de ces deux cases.

"musulmans de tous les pays, libérez-vous de l'islamisme" : comment se libérer d'une chose dont personnes ne connait la définition exacte ? (sauf les islamophobes bien entendu)
Concernant le côté paternaliste et colonialiste (à gerber) de votre requête, sachez bien une chose : les musulmans (comme les juifs) n'ont pas besoin qu'un islamophobe (ou un antisémite) viennent leur donner des conseils.
Vous pouvez fantasmer autant que vous voulez sur un entrisme des méchants musulmans (d'autres le font bien avec les juifs), vous ne faites que perdre votre vie. En attendant, les musulmans (que vous détestez), eux, font leur vie tranquillement en ne vous écoutant pas....  

11.Posté par François CARMIGNOLA le 16/02/2024 09:08 | Alerter
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@impega toujours le même refus de considérer mon point, sauf (merci de vous dévoiler, le roi est nu) à justifier les menaces de morts au nom de la mise en cause
de votre petite épée communicationnelle, néologisme vulgaire forgé par des colonialistes et recyclé par des manipulateurs de fous assassins, parangon du fétiche agité par le djihadisme d'atmosphère.

Mais le discours s'allonge, devient vulgaire et directement menaçant.

Ainsi donc Bergeaud Blackler est la risée du monde universitaire ?
https://www.lepoint.fr/debats/pourquoi-nous-soutenons-l-anthropologue-florence-bergeaud-blackler-30-03-2023-2514283_2.php

Sous protection policière 24h sur 24, l'universitaire respectée est donc une folle, injustement protégée de quelque chose qui n'existe pas mais qui lutte avec raison contre le racisme. Votre double attribution (la non-existence et le droit d'agir) est un sommet à conserver de la dialectique en forme de foutage de gueule de tout militant négationniste.

Au fait, méfiez-vous de cette stratégie de l'affirmation de la non-existence et donc du reniement du bon Hassan El Banna, elle pourrait vous conduire, pour justifier de votre bonne volonté antiraciste, à renier Allah lui-même !

Pour finir, votre mise sur le tapis inattendue de l'antisémitisme est cocasse mais un peu confuse, une sorte de diversion hésitante culpabilisée, ledaron sort de ce corps.

12.Posté par Impega le 16/02/2024 17:06 | Alerter
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@françois

"refus de considérer mon point" : quel est-il ? que de méchants musulmans tentent de nous envahir ? (😂)

"djihadisme d'atmosphère" : expression créée et utilisée uniquement pas les islamophobes, s'il en fallait encore une preuve que vos sources conditionnent votre réflexion.

"Ainsi donc Bergeaud Blackler est la risée du monde universitaire ?" : et pour légitimer une islamophobe, vous citez ... un journal clairement islamophobe 😂. En attendant, dans le monde universitaire sérieux, on se moque d'elle.

"Sous protection policière" : oui et donc ? Si je suis antisémite, et que la LDJ (ligue de défense juive) me menace de mort, je n'en reste pas moins un antisémite à dénoncer. Êtes-vous en train de demander qu'on laisse le racisme se propager ?

"Hassan El Banna" : le "Rothschild" des islamophobes, qui légitime leur racisme et leur complotisme à voir de méchants musulmans partout (votre monde ne doit pas être drôle...).

"une sorte de diversion" : mon analogie est parfaite, ne vous en déplaise 😀
Acceptez d'être "l'antisémite des années 30" moderne qui, comme vous, était persuadé d'un complot juif qui agissait par entrisme dans la société. Bref l'histoire se répète, rien de neuf sous le soleil.

En attendant, les français musulmans vivent leur vie, vivez la vôtre dans votre monde imaginaire (je suis triste pour vous).

13.Posté par François CARMIGNOLA le 16/02/2024 19:29 | Alerter
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Répété à chacune de mes interventions, mon point est que le mot "islamophobe" est utilisé pour porter une accusation malsaine imprécise en ce qu'elle EST un appel à la haine susceptible de provoquer des violences de la part de fanatiques.

L'expression "djihadisme d'atmosphère" est proposée par Gilles Kepel, spécialiste français du monde arabe, arabisant, et fin connaisseur de l'Islam (la civilisation) et de ses manifestations, dont l'intolérable fanatisme meurtrier qui en anime une partie (et une partie seulement). Le qualifier d'islamophobe, c'est appeler à la haine contre lui, et donc justifier les menaces de mort dont il fait l'objet. Je ne vous en félicite pas, et pour en vouloir à ce point à Kepel, il faut lui reprocher quelque chose, on se demande quoi.

Le journal que vous qualifiez d'"islamophobe", est utilisé ici pour faire état d'une pétition de soutien à Bergeaud-Blackler rassemblant des noms du milieu universitaire dont vous dites à tort qu'ils la moquent. La forme argumentaire qui consiste à discréditer par l'insulte le contenant d'un fait avéré utile à considérer est une malhonnêteté. Elle vous déconsidère, à moins que vous ne vous en excusiez.

Le fait d'être sous protection policière est une intolérable manifestation factuelle de ce que je dénonce: le "djihadisme d'atmosphère" illustré par l'emploi inapproprié insupportable du cri de haine "islamophobe", appel à la violence qui se traduit dans les faits. Des débiles demi-fous animés par ces sermons-là se prop...  

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