Sur le vif

Unis dans l'islamophobie, les identitaires lancent Pegida France

Rédigé par La Rédaction | Mardi 20 Janvier 2015 à 15:30



Des personnalités de mouvements d'extrême droite lors de la conférence de presse annonçant le lancement de Pegida France. La femme au poing levé est Melanie Dittmer, une des figures du mouvement islamophobe en Allemagne.
La manifestation qui voulait jeter les « islamistes hors de France » dimanche 18 janvier a été interdite mais les organisateurs contrariés, sont bien décidés à ne pas en rester là. Ils ont annoncé le jour même la création d’une section française de Pegida, qui défile depuis plusieurs semaines en Allemagne.

Au cours d'une conférence de presse, les intervenants « ont esquissé les grands axes de la résistance européenne à l’islamisation de nos pays », détaille Riposte laïque (RL) sur son site, l’un des initiateurs de la manifestation interdite avec Résistance républicaine, le Bloc identitaire, et d'autres mouvements partenaires.

« Aujourd’hui, une grande espérance se lève à l’Est. Elle a pour nom Pegida », a annoncé Renaud Camus, l’un des intervenants vedette de la conférence, islamophobe patenté. Contre la « colonisation » de l’Europe, « un front de libération nationale, section française de l’internationale péguidiste, est d’ores et déjà entré en résistance », avertit l’idéologue d’extrême droite.

Pierre Cassen, le fondateur de Riposte Laïque, s’est félicité de la création de plusieurs sections de Pegida en France, à Bordeaux, Lyon, et Montpellier où une manifestation n'avait attiré qu'une soixantaine de personnes le 17 janvier. Christine Tassin est, quant à elle, revenu sur l’interdiction de la manifestation, qui revient selon elle à « interdire de critiquer l’islam ». « On est en train, avec la complicité active du gouvernement, d’appliquer la charia » en France, lance même la présidente de Résistance républicaine.

Autre intervenante vedette de la conférence, Melanie Dittmer, qui devait participer à la manifestation initialement prévue. La figure emblématique de Pegida en Allemagne est apparue gilet pare-balles sur le torse. Interviewée en marge de la conférence par Rue 89, elle explique que manifester contre l’islamisation « n’est pas une provocation », mais qu’il s’agit d’« un droit démocratique ». « Nous devons le faire, l’Europe est occupée par les islamistes », s’emballe-t-elle. Le succès, bien que malheureux pour les promoteurs du vivre ensemble, de Pegida en Allemagne fait rêver les organisations d'extrême droite européenne : leur haine de l'islam est un véritable facteur d'unification.

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