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Pourquoi l'urgence climatique appelle à des efforts massifs dans les années 2020

Rédigé par | Mercredi 1 Janvier 2020 à 09:00

« Il n’y a pas de plan B car il n’y a pas de planète B », avait déclaré en 2014 le secrétaire général de l’ONU de l'époque, Ban Ki-moon. Face à l’accélération de la dégradation mondiale de l’environnement, les efforts doivent se multiplier dans les années 2020 pour limiter le réchauffement climatique, sous peine de constater des catastrophes dites « naturelles » plus nombreuses et plus violentes.



La planète Terre est plus malmenée que jamais par l'activité humaine. Tandis que des experts ont alerté le monde sur la sixième extinction de masse en cours, 2019 a été marqué par plusieurs catastrophes climatiques, à commencer par des feux de forêts d'ampleur inédite sur tous les continents.

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Après les milliers d'incendies survenus en Amazonie durant l'été, l'Australie est ravagée par des feux qui ont détruit, depuis septembre 2019, un espace équivalent à la taille de la Belgique.

Des records de chaleur et son lot de conséquences

Selon l’Organisation météorologique mondiale, 2019 est une trois années les plus chaudes de l'histoire depuis 1850, date à laquelle ont débuté les relevés systématiques de température. La canicule estivale en France en a témoigné. La fonte des glaciers s'est accélérée en Arctique, provoquant une inexorable montée des eaux.

Selon une récente vaste étude scientifique réalisée par des experts issus de 50 institutions internationales et publiée par la revue Nature, le Groenland fond sept fois plus vite que dans les années 1990. Or, « pour chaque centimètre de montée du niveau global des mers, six millions de personnes supplémentaires sont exposées aux inondations dans les zones côtières de la planète », fait savoir un des coauteurs de l'étude, Andrew Shepherd. « Il ne s’agit pas d’événements improbables ou aux conséquences limitées : ils sont en train de se produire et vont être dévastateurs pour les communautés côtières. » Pourtant, le sommet de la COP 25 à Madrid, qui devait dégager des accords plus ambitieux que ceux ratifiés à Paris en 2015, s'est soldé le 14 décembre 2019 par un échec.

« Le changement climatique n'est pas seulement un problème de long terme, mais un danger évident et immédiat », a alerté le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, lors de ses vœux pour 2020. « Mais il existe aussi des raisons d’espérer. Cette année, mes vœux pour la nouvelle année s’adressent à notre plus grande source d’espoir : les jeunes du monde entier. Climat, égalité des sexes, justice sociale, droits humains : votre génération est en première ligne et en première page. »

2019 a, en effet, été une année de mobilisations mondiales de la jeunesse pour le climat avec, pour égérie, la jeune militante suédoise Greta Thunberg, élue personnalité de l'année 2019 par le magazine Time. L’éveil de la conscience écologique s'est, certes, accru en 2019 mais les efforts doivent être massifs, comme les actions doivent nécessairement se multiplier, pour limiter l'impact désastreux du réchauffement climatique. Car il est une évidence : « Il n’y a pas de plan B car il n’y a pas de planète B. »

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Rédactrice en chef de Saphirnews En savoir plus sur cet auteur