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Sur le vif

Primaire de la gauche : des désaccords révélés lors d'un débat sans envergure

Rédigé par Saphirnews | Vendredi 13 Janvier 2017 à 12:23

           


Primaire de la gauche : des désaccords révélés lors d'un débat sans envergure
Les sept candidats à la primaire de la gauche se sont affrontés, jeudi 12 janvier, pour leur premier débat télévisuel. Manuel Valls, Benoît Hamon, Arnaud Montebourg, Vincent Peillon, Jean-Luc Bennahmias, François de Rugy et Sylvia Pinel ont bien moins séduit les téléspectateurs que leurs adversaires de droite. Ils étaient près de 3,8 millions devant leur écran, soit 2 millions de moins que pour le premier débat de la primaire à droite.

Les candidats, qui ont tous déclaré Marine Le Pen du Front national et François Fillon des Républicains comme leur principal ennemi, ont présenté leur programme et étayés leurs propositions en matière d’économie, de lutte contre le chômage, des inégalités, du terrorisme et de la réforme des institutions. Le débat, qui manquait de dynamique, n’a pas été épargné par la presse. La palme revient au Figaro, qui a évoqué dans sa Une un « débat sans idée neuve » alors même, rapporte le HuffPost, que le débat ne commence véritablement.

Le revenu universel et l'état d'urgence divisent les candidats

Les principaux désaccords ont porté sur la prolongation de l’état d’urgence et le revenu universel, porté par Benoît Hamon. Réservée aux plus démunis âgés de 18 à 25 ans, cette mesure, qui repose sur le versement d’un revenu de base pouvant atteindre 750 euros mensuel, n’a pas séduit les candidats de gauche excepté Jean-Luc Benhammias, « Le revenu universel, c’est 400 milliards d’euros. Qui les paiera ? », s’est interrogé Vincent Peillon.

L’état d’urgence, ardemment défendu par Manuel Valls, divise les candidats. Benoît Hamon considère que les moyens en matière de sécurité dont dispose l’Etat peuvent protéger les citoyens sans cette mesure quand Arnaud Montebourg propose « la naissance d’un parquet national antiterroriste » pour la remplacer.

La déchéance de la nationalité défendue par Valls

L'ex-Premier ministre, qui porte le bilan de François Hollande, a été taclé par plusieurs candidats à de nombreuses reprises, à commencer par Benoît Hamon qui lui a reproché d'avoir ouvert le débat autour de la déchéance de la nationalité, qui est le « seul regret » du chef de l'Etat.

Ce n'est pas le cas d'un Manuel Valls « fier » du bilan du quinquennat : « Cette loi, qui elle visait ? Elle ne visait pas les enfants de la République en fonction de leurs origines. Elle visait les terroristes en premier lieu, ceux qui s’en prenaient à leurs propres compatriotes. » « Cette mesure a heurté des millions de nos compatriotes qui étaient sensibles à l'égalité des citoyens devant la loi », a rappelé Benoît Hamon.

La loi Travail, que souhaite abroger entre autres Arnaud Montebourg, a aussi été défendue par Manuel Valls tandis que les fameux usages multiples du 49-3 par Manuel Valls n’ont pas échappé à Vincent Peillon, qu'il a qualifié comme « une culture du coup de force ». L'ancien ministre de l'Education natinale s'est lui-même attiré les foudres des internautes en parlant d’un soldat « d’origine musulmane », en référence à une des victimes de Mohamed Merah, le fils de Latifa Ibn Ziaten.

Le prochain débat de la primaire de la gauche, qui sera diffusé en direct dimanche 15 janvier sur BFMTV et iTélé, est attendu.

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