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Sur le vif

Le fan-type de Dieudonné, un banlieusard antisémite pour Nicolas Bedos

Rédigé par | Lundi 13 Janvier 2014 à 16:56

           


Le fan-type de Dieudonné, un banlieusard antisémite pour Nicolas Bedos
Dieudonné en a pris pour son grade avec Nicolas Bedos. Dans l’émission « On n’est pas couché » diffusé samedi 11 janvier sur France 2, l’humoriste a dédié sa chronique hebdomadaire à l’affaire Dieudonné pour, dit-il, « surfer dans la vague bleue marine tendance vert de gris de l’ennemi comique numéro 1 ».

Le ton est donné dès les premières secondes. « Voilà des années que je sentais se développer en France une clientèle avide d'un humour aussi féroce et mordant qu'un pitbull allemand enragé de s'être fait enculer par un castor israélien », lance-t-il, déguisé avec sa barbe en un Dieudonné devenu hitlérien pour ses détracteurs. Son sketch met alors en scène lui, Nicolas Bedos, rencontrant son « dealer de l’avenue de l’avenue Foch » fan de lui mais surtout de Dieudonné.

Le résultat est consternant tant il cumule grossièrement les clichés sur les jeunes de banlieues, présentés - injustement - comme les premiers clients de Dieudonné, à l’accent bien « à eux », crachant constamment, aux propos vulgaires et incapables de comprendre ce que lui dit son interlocuteur - Nicolas - au français impeccable. Il fait pire en attachant au personnage un antisémitisme primaire. « Je ne suis pas antisémite, je n’aime pas les juifs, c’est tout ! », dit le jeune.

Dieudonné, « c’est la méthode Stéphane Guillon (l'humoriste viré de France Inter en juin 2010 pour ses sketchs raillant des politiques, ndlr) : quand t’as pas de talent, tu te fais censurer et tu deviens le Jean Moulin de la rigolade française », dit ensuite Nicolas Bedos, sous les rires de Laurent Ruquier, de ses chroniqueurs, Natacha Polony et Aymeric Caron, et du public présent sur le plateau.

S’en suit une « chronique aux quenelles » où Nicolas Bedos fait suivre des « blagues » antisémites prétendument écrites par Alain Soral et auxquelles il soulève, à chaque fin de vanne, la pancarte « humour » pour forcer le rire. Redevenu lui-même, il prie « d’aérer ce studio littéralement souillé par les flatulences xénophobes. Je ne dis pas bravo à ce con de Dieudo qui a kidnappé l’humour sur les feujs et les rebeus pour mieux servir une soupe cuisinée à Berlin dans les années 40. Merci Dieudo, bravo l’idiot ! », lance-t-il.

Pour clouer le spectacle affligeant, il oppose sans gêne à Dieudonné « une petite quenelle maison », une merguez qu’il « enfonce dans (son) gros cul de Breton inculte ». Nicolas Bedos est allé trop loin dans la vulgarité mais la bien-pensance voudrait qu'on ne devrait pas lui en tenir rigueur car tout est bon pour casser Dieudo. Tacler Dieudonné, Nicolas Bedos en a tout droit mais son sketch n’avait pas grand chose à voir avec l'humour : il était navrant.



Rédactrice en chef de Saphirnews En savoir plus sur cet auteur



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