Connectez-vous S'inscrire

Société

La théorie du genre et Farida Belghoul s’invitent au Salon de l’UOIF

Rédigé par | Lundi 21 Avril 2014 à 04:11

           


La théorie du genre et Farida Belghoul s’invitent au Salon de l’UOIF
La théorie du genre est véritablement une préoccupation pour un grand nombre de musulmans. A la 31e Rencontre annuelle des musulmans de France (RAMF), l’Union des organisations islamiques de France (UOIF) n’a pu échapper au débat entourant son enseignement présumé à l’école. Programmer le sujet lors d’une conférence dans le cadre du Salon du Bourget, qui avait pour thème central la famille, aurait été somme toute naturel. Une question a néanmoins échaudé les esprits : avec ou sans Farida Belghoul ?

Amar Lasfar a martelé, dès le 8 avril, à un dîner de presse organisé par sa fédération que l’initiatrice des controversées Journées de retrait de l’école (JRE) ne sera pas invitée à s’exprimer à la RAMF pour ne pas voir l’UOIF associée à une figure dont elle réprouve le mode d’action lancé « sur la base de rumeurs ».

Les responsables du Pavillon Jeunesse, baptisé cette année Génér’action, en ont décidé autrement et ont affiché dans les programmes officiels qu’elle sera présente dans leur espace. A ses côtés, devait intervenir Nabil Ennasri, président du Collectif des musulmans de France (CMF), qui s’est engagé à ses côtés pour promouvoir les JRE auprès des musulmans. Elle devait néanmoins faire face aux sociologues Omero Marongiu-Perria et Fatima Khemilat pour poser les termes d'un débat contradictoire.

Une déprogrammation de courte durée

« Théorie du genre, quelle théorie du genre ? » Le café-débat, qui devait avoir lieu samedi 19 avril, était grandement attendu par un public qui a eu la surprise de retrouver, en place et lieu des quatre intervenants, Tariq Ramadan et le rappeur Médine, pour un tout autre sujet, bien que prévu. Cette déprogrammation express a fait naître un début de polémique que l’UOIF, accusée de censure, a vite voulu éteindre : le débat a finalement été reprogrammé lundi matin, au dernier jour de la RAMF.

« J’ai su au dernier moment qu’elle sera là », nous déclare Amar Lasfar dimanche. « Je n’ai rien contre Farida mais j’estime que demander aux parents de retirer leurs enfants n’est pas le bon moyen de s’exprimer. Il faut préserver les enfants » d’un « débat d’adultes », ajoute-t-il. L’inviter équivalait au cofondateur du lycée lillois Averroès à « lui faire de la publicité », ce qu’il s’est refusé lui-même de faire car l’enseignement de la théorie du genre « est au stade de la rumeur », prenant acte de la position de l’ancien ministre de l’Education nationale, Vincent Peillon. Cependant, « nous exprimons nos inquiétudes et nous sommes vigilants » car « il n'y a pas de fumée sans feu », insiste-t-il. La prudence est mère de sûreté.

Saphirnews reviendra prochainement sur le débat, qui a eu lieu lundi 21 avril, opposant Farida Belghoul, Nabil Ennasri à Fatima Khemilat et Omero Marongiu-Perria, qui a été enrichi des interventions de Camel Bechikh, représentant de La Manif pour Tous, et de Rachid Lamarti, membre de l'UOIF également engagé dans le collectif contre le mariage pour tous.



Rédactrice en chef de Saphirnews En savoir plus sur cet auteur



SOUTENEZ UNE PRESSE INDÉPENDANTE PAR UN DON DÉFISCALISÉ !