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Sur le vif

Israël : une loi pour interdire la libération de prisonniers palestiniens

Rédigé par La Rédaction | Mercredi 5 Novembre 2014 à 14:21

           


Non échangeable, non négociable. Une loi votée lundi 3 novembre par le Parlement israélien empêchera désormais la libération de certains prisonniers palestiniens en vertu d’accord politique ou d’échange de prisonniers. Le texte permettra aux juges d’assortir les condamnations pour meurtre de « circonstances extraordinairement graves », a précisé un porte-parole de la Knesset.

C’est cette future catégorie de prisonniers que le gouvernement ne veut pas voir libres. Voté par 35 voix contre 15, le texte, déjà approuvé par le gouvernement Netanyahou en juin, ne sera pas rétroactif. Ayelet Shaked, la députée du parti ultranationaliste Foyer juif à l’origine de la loi, affirme qu’elle doit empêcher de remettre en liberté des « terroristes ». « La libération massive de terroristes dans le cadre d'accords diplomatiques est une moquerie à l'égard des Israéliens, tout comme le sont les remises de peine en faveur des meurtriers », a-t-elle justifié.

Des « terroristes » qui « doivent mourir en prison » pour le chef du parti Foyer juif. « Cette loi permet de restaurer la morale dans la politique menée par Israël envers les terroristes, qui doivent mourir en prison, ce qui n’était pas le cas jusqu’à présent », s’est félicité Naftali Bennet, également ministre de l’Economie.

La loi vise en réalité à satisfaire l’extrême droite israélienne, indignée par la libération de 78 prisonniers au cours du cycle de négociations infructueuses mené par John Kerry, en 2013 et 2014. « Tout accord politique implique un échange de prisonniers qui ont pris part au conflit », souligne Nitzan Horowitz, député du parti d’opposition Meretz. « Si cette loi avait été appliquée dans le passé, Gilad Shalit n’aurait pas été libéré », rappelle-t-il. Le soldat franco-israélien avait été échangé contre un millier de prisonniers palestiniens en 2011.

La veille, la Knesset étudiait un projet de loi facilitant le processus de conversion au judaïsme. Il prévoit notamment l’augmentation du nombre de tribunaux de conversion. S'il est adopté, des milliers d’immigrants parmi les 364 000 Israéliens déclarés « sans religion » pourraient être reconnus comme juifs.

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