Connectez-vous S'inscrire

Sur le vif

Birmanie : une forte vague de violences contre les Rohingyas dirigée par l'armée

Rédigé par Saphirnews | Mardi 15 Novembre 2016 à 16:34

           


Birmanie : une forte vague de violences contre les Rohingyas dirigée par l'armée
Les Rohingyas sont victimes depuis plusieurs semaines d’une grande vague de violences qui secoue l’Etat Rakhine (ou Arakan), dans l’ouest de la Birmanie. Quelque 30 personnes ont été tuées le week-end du 12 et du 13 novembre dans cette région où vivent la grande majorité des membres de cette minorité musulmane persécutée. Des centaines de personnes ont été forcées de fuir leurs habitations.

Selon un décompte officiel publié mardi 15 novembre dans le Global New Light of Myanmar, 86 personnes - 69 Rohingyas présentés comme des « assaillants » et 17 membres des forces de sécurité - ont été tuées et 234 personnes ont été arrêtées.

L’armée birmane mène une violente campagne de recherche de présumés terroristes rohingyas après une attaque contre des postes-frontière de Maungdaw le 9 octobre qui a fait neuf morts parmi les policiers.

Human Rights Watch, sur la base d’une analyse des images satellitaires le 22 octobre, le 3 et le 10 novembre, affirme qu’au moins 430 habitations dans trois villages rohingyas de Maungdaw ont été brûlées. « Ces nouvelles images confirment non seulement la destruction généralisée de villages Rohingya, mais montrent aussi que cela est d’une plus grande ampleur que nous le pensions », a indiqué Brad Adams, directeur Asie de HRW, qui réclame une enquête indépendante.

La région est interdite d’accès aux journalistes mais des témoignages recueillis par Reuters font également état de viols commis par des soldats à l’encontre de femmes rohingyas lors de raids commis dans des villages. Plus de 15 000 personnes forcées de fuir les violences ont également été déplacées selon des organisations humanitaires.

Le gouvernement a nié les exactions dont l’armée est accusée. Celle-ci, aidée de miliciens dans sa traque des Rohingyas, accuse pour sa part les « terroristes musulmans » d’être à la source des incendies dans des villages. L'ONU a réclamé fin octobre l'ouverture d'une enquête, une demande restée sourde.





SOUTENEZ UNE PRESSE INDÉPENDANTE PAR UN DON DÉFISCALISÉ !