La liste officielle des abattoirs agréés par le ministère de l’Agriculture et de l’Agroalimentaire pour la durée de l’Aïd al-Adha 2014 - du 4 au 6 octobre - a été publiée, mardi 30 septembre, dans le Journal officiel, constate Saphirnews. Bien qu’incomplète à J − 3 de l’Aïd el-Kébir, elle aide à y voir plus clair sur le nombre d’établissements qui offriront la possibilité aux musulmans en France – du moins une partie – de sacrifier leur bête pour honorer le geste du prophète Abraham (Ibrahim) par amour pour Allah.
L’an passé, la rédaction en avait recensé pas moins de 62. L’avis (à télécharger plus bas) compte cette année 43 abattoirs, la plupart situés dans les régions PACA (majoritairement dans les Bouches-du-Rhône, à télécharger aussi plus bas) et Rhône-Alpes.
L’an passé, la rédaction en avait recensé pas moins de 62. L’avis (à télécharger plus bas) compte cette année 43 abattoirs, la plupart situés dans les régions PACA (majoritairement dans les Bouches-du-Rhône, à télécharger aussi plus bas) et Rhône-Alpes.
Un chiffre en augmentation
La liste est certes provisoire mais devrait être bien plus fournie à trois jours de l'Aïd. Ce sont pas moins d'une cinquantaine de structures qui n’ont pas été répertoriées dans le Journal officiel, selon nos constats. C’est le cas des abattoirs de Bretagne, qui sont au nombre de 11 cette année (à télécharger aussi plus bas), dont cinq en Ille-et-Vilaine. En Alsace, ils sont six, répartis équitablement dans le Haut- et le Bas-Rhin, complétés par le seul abattoir du Territoire de Belfort. Dans la Moselle voisine (Lorraine), la liste nous en indique cinq.
En Haute-Normandie et en Picardie, on passe respectivement de zéro dans la liste à trois (deux en Seine-Maritime et un dans l’Eure pour la première région, deux dans l’Oise et un dans l’Aisne dans la seconde). Dans l'Ain (Rhône-Alpes), sept abattoirs ont obtenu l'agrément pour l'Aïd quand quatre l'ont également obtenu dans le département du Nord.
En Île-de-France, on en compte toujours aussi peu : deux en Seine-et-Marne (Montereau et Coulommiers), un en Seine-Saint-Denis (La Courneuve) et un dans les Yvelines (Trappes, non signalé dans l’avis), soit quatre abattoirs temporaires dans cette région fortement peuplée de musulmans.*
Au total, près d'une centaine d'abattoirs (90 recensés à ce jour par Saphirnews) sont sur les rangs cette année, bien plus que les années précédentes en termes de nombre mais ne sont encore pas équitablement répartis selon les régions, dont certaines sont dépourvues. Dans le Gard et l'Hérault (Languedoc-Roussillon) où un appel au boycott de l'Aïd al-Adha a été lancé, deux abattoirs seulement sont agréés.
En Haute-Normandie et en Picardie, on passe respectivement de zéro dans la liste à trois (deux en Seine-Maritime et un dans l’Eure pour la première région, deux dans l’Oise et un dans l’Aisne dans la seconde). Dans l'Ain (Rhône-Alpes), sept abattoirs ont obtenu l'agrément pour l'Aïd quand quatre l'ont également obtenu dans le département du Nord.
En Île-de-France, on en compte toujours aussi peu : deux en Seine-et-Marne (Montereau et Coulommiers), un en Seine-Saint-Denis (La Courneuve) et un dans les Yvelines (Trappes, non signalé dans l’avis), soit quatre abattoirs temporaires dans cette région fortement peuplée de musulmans.*
Au total, près d'une centaine d'abattoirs (90 recensés à ce jour par Saphirnews) sont sur les rangs cette année, bien plus que les années précédentes en termes de nombre mais ne sont encore pas équitablement répartis selon les régions, dont certaines sont dépourvues. Dans le Gard et l'Hérault (Languedoc-Roussillon) où un appel au boycott de l'Aïd al-Adha a été lancé, deux abattoirs seulement sont agréés.
Vigilance vs sanctions
Comme toujours, les abattoirs sont appelés à nouveau au plus grand respect des règles en vigueur sous peine de sanctions, dont la circulaire du 13 août signée par le ministre de l’Intérieur Bernard Cazeneuve et le ministre de l’Agriculture Stéphane Le Foll, également porte-parole du gouvernement, fait état.
Ce document à destination des préfets rappelle que l’absence d’une autorisation de dérogation à l’obligation d’étourdissement des animaux, accordée par le préfet, coûtera pour tout exploitant d'abattoir mis en cause 1 500 € d’amende. Outre la carte d’habilitation au sacrifice délivrée par une des trois Grandes Mosquées (Paris, Evry et Lyon), les abatteurs doivent également être munis d’un certificat de compétence depuis le 1er janvier 2013, auquel cas ils risquent 750 € d’amende. « Ainsi, dans un objectif de meilleure protection des animaux, chaque opérateur doit désormais être formé et titulaire d’un certificat de compétence délivré par le préfet de son lieu de domicile », rappelle-t-on.
Quant aux particuliers, l’abattage clandestin, de même que le transport d’un animal vivant sans agrément, est puni de six mois d’emprisonnement, qui s'ajoute aux 15 000 € d’amende pour le premier délit et 7 500 € pour le second. Autant dire que pour celui qui se ferait prendre, ce sera le mouton le plus cher de sa vie. L’Aïd al-Adha verra une nouvelle et forte mobilisation des services de l’Etat.
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Ce document à destination des préfets rappelle que l’absence d’une autorisation de dérogation à l’obligation d’étourdissement des animaux, accordée par le préfet, coûtera pour tout exploitant d'abattoir mis en cause 1 500 € d’amende. Outre la carte d’habilitation au sacrifice délivrée par une des trois Grandes Mosquées (Paris, Evry et Lyon), les abatteurs doivent également être munis d’un certificat de compétence depuis le 1er janvier 2013, auquel cas ils risquent 750 € d’amende. « Ainsi, dans un objectif de meilleure protection des animaux, chaque opérateur doit désormais être formé et titulaire d’un certificat de compétence délivré par le préfet de son lieu de domicile », rappelle-t-on.
Quant aux particuliers, l’abattage clandestin, de même que le transport d’un animal vivant sans agrément, est puni de six mois d’emprisonnement, qui s'ajoute aux 15 000 € d’amende pour le premier délit et 7 500 € pour le second. Autant dire que pour celui qui se ferait prendre, ce sera le mouton le plus cher de sa vie. L’Aïd al-Adha verra une nouvelle et forte mobilisation des services de l’Etat.
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* Ajoutés aux établissements de Jossigny** et Meaux (Seine-et-Marne), de Herblay et de Goussainville (Val d'Oise) et ses deux marchés en vif , l'Ile-de-France compte neuf abattoirs pour l'Aïd al-Adha.
** Mise à jour vendredi 3 octobre : l'abattoir de Jossigny, bien qu'agrée cette année par la préfecture, a choisi de fermer ses portes pendant la période de l'Aïd.
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