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Sur le vif

Boycott de l’Aïd el-Kébir : la réponse des éleveurs de moutons

Aïd al-Adha 2014

Rédigé par La Rédaction | Lundi 29 Septembre 2014 à 16:07

           


La polémique autour du boycott de l’Aïd el-Kébir dans le Gard et dans l’Hérault se poursuit par la voix des éleveurs de moutons cette fois, mis en cause par les responsables musulmans locaux, dont ils dénoncent les « allégations » sur une « prétendue spéculation ».

Selon Driss El Moudni, président du Conseil régional du culte musulman (CRCM) Languedoc-Roussillon, le prix des agneaux peuvent grimper jusque 280 euros au moment de l’Aïd. Faux, répondent les éleveurs. « L'an dernier, la chambre d'agriculture et le syndicat des éleveurs ovins du Gard, ont organisé une vente directe d'agneaux à Alès pour la fête de l'Aïd à un prix de 180 € à 220 € par animal, frais d'abattage compris » a déclaré Luc Hincelin, producteur de moutons et responsable de la filière élevage de la Chambre d’agriculture, cité par Midi Libre.

Cette année, « un agneau vivant de 50 kg se vend de 200 à 230 euros. Il faut ajouter environ 15 à 20 euros de frais d'abattage. (…) Ce qui met le prix de revient à environ 10 € le kilo », assure Luc Hincelin. « C'est bien la preuve que les allégations qui circulent sur une prétendue spéculation de la part des éleveurs professionnels sont fausses », poursuit-il.

Le représentant des éleveurs dénonce, de son côté, des « circuits de revendeurs opportunistes » qui profitent de l’Aïd pour importer des lots de moutons à cette période de forte demande, et en tirer un maximum de profit. « Ces circuits de revendeurs opportunistes mobilisant trois ou quatre intermédiaires, les prix peuvent grimper très facilement, bien au-delà des prix du marché » déplore Luc Hincelin, cité par Midi Libre.

En outre, « ces animaux sont parfois dépourvus des documents d'identification et de circulation obligatoires que tout éleveur professionnel est tenu de fournir pour les animaux qu'il revend », contrairement aux éleveurs de moutons locaux. Le coût élevé des animaux incite de plus en plus de fidèles à dédier l'argent de leur sacrifice à l'étranger.

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