Le premier jardin interreligieux d'Alsace a été inauguré à Saverne, dans le Bas-Rhin.
« Que cet espace interreligieux soit un lieu de rencontres et de méditation choyé et respecté par tous. » C’est le vœu formé par le maire de Brumath, Etienne Wolf, lors de l’inauguration, mercredi 12 octobre, d’un jardin interreligieux dans sa commune, située à quelque 20 kilomètres de Strasbourg. Une stèle symbolisant l’entente et la paix entre les diverses communautés religieuses locales a été dévoilée pour l’occasion au public.
« Par cette stèle, vous (les représentants religieux, ndlr) témoignez d’un lien fort qui s’est créé lors de vos différentes rencontres durant lesquelles vous avez su partager la foi qui vous anime. (…) Vous démontrez ainsi que le bien vivre ensemble est possible sous la grâce de Dieu dans un monde bousculé au quotidien par le fanatisme religieux, les conflits et les guerres », a félicité l’édile, appelant les responsables à persévérer à être des « témoins de l’amour de Dieu qui vous exalte et vous permet de réaliser de belles actions ».
« Par cette stèle, vous (les représentants religieux, ndlr) témoignez d’un lien fort qui s’est créé lors de vos différentes rencontres durant lesquelles vous avez su partager la foi qui vous anime. (…) Vous démontrez ainsi que le bien vivre ensemble est possible sous la grâce de Dieu dans un monde bousculé au quotidien par le fanatisme religieux, les conflits et les guerres », a félicité l’édile, appelant les responsables à persévérer à être des « témoins de l’amour de Dieu qui vous exalte et vous permet de réaliser de belles actions ».
© Ville de Brumath
Des jardins financés pour partie par les collectivités locales
Au-delà de Brumath, plusieurs jardins publics interreligieux existent à travers l’Alsace où de pareilles initiatives, qui émergent avant tout d’un souhait commun des communautés religieuses, sont activement soutenues par les collectivités locales du fait d’un droit des cultes spécifique issu du régime concordataire.
Ainsi, « la Ville de Brumath, par son service des espaces verts a permis la mise en place de la pierre en granit, la plantation et l’aménagement des rosiers sur le pourtour de la stèle et la mise en œuvre d’un banc en bois, afin de permettre le recueillement », signale la municipalité. Quant à la plaque commémorative et la sculpture réalisées par des acteurs locaux, leur coût a été pris en charge par les représentants des confessions chrétiennes, juive et musulmane.
Ainsi, « la Ville de Brumath, par son service des espaces verts a permis la mise en place de la pierre en granit, la plantation et l’aménagement des rosiers sur le pourtour de la stèle et la mise en œuvre d’un banc en bois, afin de permettre le recueillement », signale la municipalité. Quant à la plaque commémorative et la sculpture réalisées par des acteurs locaux, leur coût a été pris en charge par les représentants des confessions chrétiennes, juive et musulmane.
A Rixheim, le Jardin de la Fraternité est ouvert au public depuis 2018, date de son inauguration avec le maire et les représentants religieux locaux ici à l’image. © Ville de Rixheim
Un petit tour au vert s’impose
En comptant désormais le dernier-né, ils sont six, répertoriés ici en Alsace, et tous subventionnés par les collectivités locales. A Saverne, le public est invité à visiter depuis 2006 « un jardin remarquable, à découvrir absolument pour ses clés de lectures, riches des sens offerts par l’histoire et la vie des hommes », « un jardin, outil de dialogue et témoin actif du vivre et de l’agir ensemble ». C'est le premier du genre à voir le jour. Il en suivra d'autres.
A Erstein, le jardin interreligieux est implanté dans le centre hospitalier depuis 2017. Dix ans plus tôt, c’était le Jardin du Livre qui avait été inauguré au pied de l'église Saint-Blaise. Son but : « faire revivre les grands épisodes des trois religions monothéistes nées autour de la Méditerranée, le judaïsme, le christianisme et l'islam, à travers un cheminement passant par la symbolique des végétaux. »
Un endroit similaire existe depuis 2013, cette fois à Strasbourg même, dans le quartier de la Meinau : l’Oasis de la rencontre, qui se présente comme « un espace pédagogique où tous (peuvent) partir à la découverte des chemins de foi sur lesquels les croyants ont accueilli la Parole, chemins qui se sont bien souvent croisés tout au long de l’histoire ». A son entrée dans le jardin, le visiteur est « invité à entrer dans un cheminement à la rencontre des grands moments, des symboles et des personnages en qui chacune de nos traditions (juive, chrétienne et musulmane) reconnaît pour soi et pour les autres une source de vie et de foi ».
A Erstein, le jardin interreligieux est implanté dans le centre hospitalier depuis 2017. Dix ans plus tôt, c’était le Jardin du Livre qui avait été inauguré au pied de l'église Saint-Blaise. Son but : « faire revivre les grands épisodes des trois religions monothéistes nées autour de la Méditerranée, le judaïsme, le christianisme et l'islam, à travers un cheminement passant par la symbolique des végétaux. »
Un endroit similaire existe depuis 2013, cette fois à Strasbourg même, dans le quartier de la Meinau : l’Oasis de la rencontre, qui se présente comme « un espace pédagogique où tous (peuvent) partir à la découverte des chemins de foi sur lesquels les croyants ont accueilli la Parole, chemins qui se sont bien souvent croisés tout au long de l’histoire ». A son entrée dans le jardin, le visiteur est « invité à entrer dans un cheminement à la rencontre des grands moments, des symboles et des personnages en qui chacune de nos traditions (juive, chrétienne et musulmane) reconnaît pour soi et pour les autres une source de vie et de foi ».
Un Jardin de la Tolérance à Poissy
De tels espaces verts portés par un esprit de fraternité interconvictionnelle inspirent mais sont encore rares en dehors de l'Alsace, d’autant que leur aménagement ne peut être pris en charge que par les cultes eu égard à la loi de 1905. En 2016, la ville de Poissy, dans les Yvelines, a inauguré le Jardin de l’olivier. « Symbolisant l’esprit de tolérance cultivé et promu par Poissy en ces temps troublés, l’idée de ce jardin de la paix est née au lendemain des terribles attentats terroristes subis par la France en 2015, de Charlie au Bataclan », informe la mairie sur son site.
Les représentants des cultes qui ont souhaité porter « la création d’un lieu de quiétude, de rencontre et d’échange, ouvert à tous et porteur d’un message de paix » se sont constitués en association, Les Amis du jardin de l’olivier, « afin de financer l’achat des matériaux mis à disposition des espaces verts de la Ville ». Ils se sont ensuite « chargés de l’aménagement du site désormais rythmé par les plantes vivaces et coloré par des lavandes, narcisses et autres lys ». Loin, très loin de l'agitation des débats et polémiques stériles qui occupent bien trop souvent l'espace politico-médiatique, ces initiatives œuvrent à une meilleure cohésion sociale et à cette fraternité si chère à la devise républicaine.
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A la découverte d'une formation innovante au dialogue interreligieux à destination des entreprises
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