Sur le vif

Visite de Valls : l’Algérie « au service des musulmans de France »

Rédigé par La Rédaction | Lundi 15 Octobre 2012 à 13:17



L’Algérie est « au service des musulmans de France », de leurs besoins et leurs attentes par l'entremise de la Grande Mosquée de Paris, a déclaré le ministre des Affaires religieuses et des Wakfs, Bouabdellah Ghlamallah, dimanche 14 octobre à l’issue de son entretien avec Manuel Valls en visite diplomatique dans la capitale algérienne.

« Nous sommes au service des musulmans de France et ce, en accord avec la République française », a ainsi indiqué à la presse M. Ghlamallah. « Nous avons évoqué avec le ministre français la situation de l'islam et des musulmans en France et à ce titre, nous avons convenu que l'Algérie réponde aux besoins et aux attentes des musulmans de ce pays », a-t-il ajouté. Pour cela, il précise que l’Algérie a la « volonté » de permettre aux musulmans de pratiquer leur culte dans la « sérénité » en envoyant dans l’Hexagone des imams « formés » et «qualifiés » comme elle le fait déjà par l’intermédiaire de la Grande Mosquée de Paris.

Manuel Valls, qui prône pourtant le développement d’un « islam de France », a salué durant ce voyage, le rôle « essentiel » de cette institution qui, selon lui, est « profondément ancrée dans l'histoire de France ». La Grande Mosquée de Paris « est un beau symbole vivant, pas uniquement pour le passé, mais aussi pour le présent et l'avenir de l'islam dans notre pays », a-t-il déclaré.

L’objectif de la France est de « faire en sorte que les Français, les Franco-algériens et les Algériens vivant en France puissent pratiquer leur culte de manière la plus apaisée et la plus tranquille possible avec une volonté partagée de dépolitisation absolue de ces questions », a-t-il également ajouté.

Lors de sa visite, le ministre français a pu, par ailleurs, s’entretenir avec son homologue Dahou Ould Kablia, avec le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, le ministre des Affaires étrangères, Mourad Medelci, et le président algérien, Abdelaziz Bouteflika.
L’occasion de revenir sur la crise du Mali où les islamistes contrôlent le nord du pays. A ce sujet, M. Valls a salué « de très grandes convergences de vues sur le Sahel » avec le gouvernement algérien. Il a également rassuré les Algériens en mettant fin au projet de révision des accords migratoires de 1968 que le gouvernement précédant, rigide dans sa politique de maîtrise de l’immigration, voulait mettre en place.

«Très souvent on met en avant ces divergences ou ces relations passionnelles entre la France et l’Algérie sur la mémoire. De la part de tous mes interlocuteurs, j’ai constaté la volonté d’écrire une nouvelle page dans notre relation», a jugé le ministre.
Une bonne façon de préparer le terrain avant la visite officielle de François Hollande en Algérie prévue le 5 et le 6 décembre.

Lire aussi :
Manuel Valls à Alger pour évoquer un islam de France
Ramadan 2012 : 120 imams d’Algérie envoyés en France
La Grande Mosquée de Paris rassemblée, l’Algérie retrouvée