Sur le vif

Trappes : un « étrangleur de policier » libre pour David Douillet

Rédigé par La Rédaction | Jeudi 25 Juillet 2013 à 07:04



David Douillet a tenu à avoir un mot public à l’Assemblée nationale sur les récents événements de Trappes. Rien de mieux pour se faire remarquer que d’user de mots chocs en vue d’attiser une polémique politicienne digne de la droite.

Le député des Yvelines a dénoncé le « laxisme » du gouvernement devant cette affaire et a déploré la remise en liberté du mari accusé par la police d’avoir agressé un de leurs membres en le désignant… d’« étrangleur de policier ».

« Ces événements sont la conséquence du déni de la réalité et des signaux dangereux que vous envoyez depuis des mois, je parle de ce message de laxisme que vous portez aux quatre coins de la France, et que les discours du ministre de l’Intérieur, d’ailleurs le seul à gauche à avoir voté la loi sur la burqa en 2010, ne parviennent pas à contredire », a-t-il déclaré.

« Un manifestant pacifique a été condamné à de la prison ferme alors que l’étrangleur de policier, le mari de la femme condamné à Trappes est aujourd’hui libre. On est bien devant une justice qui dérape », a lancé le député. Le manifestant auquel il fait référence est Nicolas Buss, condamné en appel début juillet à une lourde amende pour ses actions contre le mariage pour tous en juin.

C’est avec véhémence mais justesse ici que Manuel Valls a répondu à David Douillet. « Il ne sert à rien de jeter les Français les uns contre les autres, il ne sert à rien de faire des amalgames entre ceux qui cassent et les habitants des quartiers populaires, il ne sert à rien de faire des amalgames entre l’immense majorité de nos compatriotes, nos concitoyens musulmans et ceux qui s’en prennent aux lois de la République, il ne sert à rien d’opposer la police à la justice, on a besoin des deux pour que l’Etat de droit s’impose partout », a appuyé le ministre de l’Intérieur, appelant l’opposition à la responsabilité.

L'ex-champion de judo David Douillet a pris fait et cause pour la version policière, contestée par le couple mis en cause et des habitants de Trappes, qui ont exprimé leur indignation des polémiques lancées par de nombreux élus de droite et de gauche.

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