Sur le vif

Mosquée d’Épinay : le maire s’explique auprès des Spinaciens

Rédigé par La Rédaction | Vendredi 17 Décembre 2010 à 00:21



Depuis la passation de gestion de la mosquée d’Épinay-sur-Seine à la Grande Mosquée de Paris en octobre puis sa fermeture en novembre, le maire est au centre de l’affaire. Critiqué de part et d’autre, le maire a tenu à s’expliquer dans un document, distribué mercredi 15 décembre, dans toutes les boîtes à lettres de la ville.

« Une association nouvellement créée a visiblement décidé d’y "rendre le pouvoir" et a poussé l’IMS (Intégration musulmane spinacienne, ancien gestionnaire du lieu de culte, ndlr) à renoncer à la gestion du lieu. J’ai alors été obligé de trouver un nouveau gestionnaire, à savoir la Grande Mosquée de Paris, institution reconnue et expérimentée, respectueuse des lois de la République », explique Hervé Chevreau dans sa lettre ouverte.

« Cette association conteste le gestionnaire officiel et multiplie provocations, violences et menaces à son encontre. Face à cette dérive sans précédent et afin d’arrêter l’escalade, la mosquée d’Épinay-sur-Seine a été fermée le 18 novembre dernier », ajoute-t-il.

Hervé Chevreau met de cette façon en cause l’Union des associations musulmanes d’Épinay (UAME) qui, selon lui, « refuse toute proposition de dialogue et de négociation. Plus grave, il bloque toutes les tentatives de réouverture du lieu. Des éléments radicaux ont même déclaré vouloir s’y installer de force. »

Le maire tient à exprimer sa « profonde solidarité avec l’immense majorité de notre communauté musulmane, actuellement prise en otage et qui ne cherche que le calme, la sérénité et la paix pour se rassembler et prier. Ils peuvent compter sur mon soutien. » Décidément, la mosquée n’ouvrira pas ses portes avant un bon moment.

Lire aussi :
Après Epinay, la mosquée du Bourget fermée
Mosquée d’Epinay-sur-Seine : une manifestation pour sa réouverture
Les musulmans d’Epinay prient devant la mairie
La mosquée d’Épinay-sur-Seine fermée
La mosquée d’Épinay-sur-Seine dans la tourmente
L’islam de France, une affaire de maires