Sur le vif

Les crimes de guerre à Alep, des « bavardages » pour Mélenchon ?

Rédigé par Saphirnews | Mercredi 12 Octobre 2016 à 22:50



Les relations entre la France et la Russie sont au plus mal. Après les propos de François Hollande évoquant les crimes de guerre à Alep, Vladimir Poutine, qui devait notamment inaugurer une cathédrale orthodoxe parisienne, a décidé d’annuler sa visite lundi 10 octobre.

Alors que la partie est de la ville d’Alep est sous le feu des attaques terrestres et aériennes quotidiennes du régime de Bachar al-Assad et de la Russie, Jean-Luc Mélenchon a critiqué dans la foulée la position française vis-à-vis des Russes. Le cofondateur du Parti de gauche a parlé de « bavardages » lorsqu'ont été évoqués les crimes de guerres à Alep.*

« La guerre est toujours sale, elle est horrible, elle est abominable » mais « nous parlons de la zone Est d'Alep. Qui est tenu par qui ? (...) des modérés, des modérés d'Al-Qaeda qui ont assassiné les rédacteurs de Charlie Hebdo. Vous tenez à tout prix à trier entre les victimes ? », affirme à Public Sénat l’homme politique.

« L'attitude de François Hollande est absolument insupportable. Nous sommes totalement alignés sur les Etats-Unis d’Amérique, nous courons devant, et c'est une attitude qui n'est pas du tout conforme aux intérêts de la France », a-t-il déclaré, décrivant François Hollande comme la « risée de l'univers » et le « petit répétiteur » des Etats-Unis.

Jean-Luc Mélenchon avait salué en février dernier l'intervention russe afin d'en finir avec l'organisation Etat islamique. « Quand vous me parlez de rebelles en Syrie, figurez-vous que les rebelles civilisés sont en ultra minorité », avait-il indiqué. Un soutien franc à la Russie qu'il ne renie donc pas à ce jour malgré les témoignages de terrain des ONG.

Mise à jour vendredi 14 octobre : Jean-Luc Mélenchon a tenu à repréciser ses propos le lendemain de l'interview concernant les « bavardages ». Il déclare ne pas avoir fait référence aux crimes de guerre à Alep mais « ce que dit Hollande de Poutine », à savoir la menace du président français d'envoyer son homologue russe au Tribunal pénal international (TPI) pour sa participation aux crimes commis en Syrie.

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