Sur le vif

Législatives à Paris : Rachida Dati cède face à François Fillon

Rédigé par La Rédaction | Mercredi 16 Mai 2012 à 15:46



Après plusieurs mois d’un conflit ouvert avec François Fillon, Rachida Dati a renoncé à sa candidature aux législatives à Paris au profit du Premier ministre sortant, qui ne voulait plus se présenter aux législatives dans la Sarthe où il était élu depuis plus de 30 ans.

François Fillon a donc été investi par l’UMP candidat dans la 2e circonscription de Paris (Ve et partie des VIe et VIIe arrondissements). L'ancienne garde des Sceaux convoitait pourtant depuis longtemps cette zone mais elle a déclaré vouloir ne « pas ajouter de la division à l'échec en me présentant dans la circonscription où je suis pourtant légitime. »

« Dans cette circonscription, j'ai une légitimité incontestable. J'aurais pu me présenter et faire battre François Fillon. Les Français n'apprécient pas qu'il abandonne la Sarthe et les Sarthois à la gauche pour s'assurer un avenir », a-t-elle déclaré dans un entretien au Figaro Magazine à paraître vendredi 18 mai.

« De nombreuses propositions alternatives m'ont été faites: des circonscriptions dites "acquises" à la droite en Ile-de-France et aussi à Paris (…). Respectueuse des Français, j'ai refusé », a ajouté la maire du VIIe arrondissement de Paris et députée européenne. « Je ne serai pas de ceux qui parlent d’unité mais ne se l’appliquent pas à eux-mêmes», indique-t-elle.

Pour Mme Dati, après la défaite de Nicolas Sarkozy à la présidentielle, « le temps est venu de la refondation de la droite parisienne. Depuis dix ans, elle régresse à toutes les élections, à l'exception des élections européennes. Autre séisme pour la droite parisienne en 2012, c'est la première fois que le candidat socialiste arrive en tête à Paris à l'élection présidentielle ! »

Jean-François Copé, secrétaire général de l’UMP, a salué la décision de l’ancienne ministre de la Justice, qui fait « un choix de rassemblement ».

Lire aussi :
Après l'Elysée, Sarkozy prend une retraite dorée
Les élections législatives se feront sans Sarkozy
Sur le Web, la défaite de Nicolas Sarkozy fait hurler de rire
Présidentielle 2012 : les Chirac vont voter pour Hollande, embarras à l’UMP