Bien-être

Le sucre, ce cristal qui peut faire mal…

Rédigé par Abdullah Al Kalawi | Lundi 8 Septembre 2014 à 12:23

Bonbons, boissons sucrées et toutes ces friandises qui laissent dans la bouche cette délicieuse sensation de fondant sucré ont toujours été appréciés par les enfants… et par les plus grands. Pourtant, le sucre industriel, dit sucre blanc, génère des méfaits indéniables : obésité, caries, mauvaises graisses et, le plus redouté de tous, le diabète. Petite mise en garde pour sa consommation et ce qu’il faut savoir pour que petits et grands puissent se nourrir, tout en se faisant plaisir, dès la rentrée.



Voilà des années que le ministère et les professionnels de la santé nous apostrophent à travers des campagnes de prévention successives, tel le Programme national Nutrition Santé (PNNS), pour une mise en garde de l’abus de mauvais sucres, spécifiquement pour des enfants en âge de croissance.

Cela a été mille fois dit, une bonne santé passe d’abord par les bonnes habitudes alimentaires ! Certes, le matraquage publicitaire ne facilite pas la tâche ; le marché afflue en abondance en produits et boissons sucrées tout aussi alléchants, ne laissant aucun enfant indifférent même après un passage chez le dentiste !

Qu’est-ce que les bons et les mauvais sucres ?

On distingue généralement les « sucres lents » et les « sucres rapides », selon la vitesse (l’« indice glycémique ») à laquelle un aliment, une fois absorbé, délivre son sucre dans le sang. Se présentant sous forme de « glucose », le sucre digéré est en effet directement utilisable par les muscles, les organes et le cerveau.

Les sucres lents se distribuent dans l’organisme sur plusieurs heures. Ils permettent un apport constant de sucre au cerveau, contrairement aux sucres rapides. La banane peu mûre, le pain aux céréales ou de seigle, les pâtes, par exemple, fournissent du sucre lent naturel et donc du glucose égal à 50 en charge glycémique sur un indice de valeur de référence égale à 100.
Le glucose dans le sang régule les nombreuses fonctions du cerveau, dont la mémoire et l’apprentissage, mais fournit aussi un apport suffisant en calories pour nos dépenses énergétiques.

Les sucres rapides (contenus, par exemple, dans les pâtisseries, les sodas, les viennoiseries, les friandises, les barres chocolatées, les bonbons et les corn-flakes sucrés) sont, quant à eux, rapidement absorbés dans l’organisme qui les stocke sous forme de graisse.
Ces sucres entraînent la sécrétion d’insuline qui diminue le glucose dans le sang (glycémie) donnant une hypoglycémie. Ce dernier est le résultat d’un taux insuffisant de glucose dans nos plasmas, ainsi les cellules du cerveau sont privées de leur source d’énergie. Cet état peut toucher particulièrement les diabétiques. Sachant que, plus un sucre est rapide, plus il coupe la faim, c’est une privation nutritionnelle mal venue, tout au moins au moment des repas !

Les bons réflexes pour un bon sucre

Il est temps de commencer à expliquer à vos enfants de quoi il s’agit et comment limiter l’usage du sucre par des mesures simples : éviter de grignoter biscuits industriels et barres chocolatées en tout genre entre les repas, remplacer le soda par de l’eau (éventuellement aromatisée) ou des jus de fruits frais, réduire le nombre de sucres dans son lait du petit déjeuner ou son yaourt nature, etc.

Apprenez à vos enfants de façon progressive les bonnes habitudes alimentaires à acquérir en matière de consommation des aliments sucrés : les bons, bien sûr !

Certes, il ne s’agit pas d’interdire formellement la consommation de quelques friandises sucrées occasionnelles, puisque cette contrainte va créer chez les jeunes une réaction d’obstination, donc pas de forcing ! Il s’agit plutôt de limiter la consommation en sucres rapides et de les compenser par des recettes tout aussi gustatives et riches en fruits. Exemples : tarte aux fruits maison (moins abondante en sucre), cocktail de fruits frais de type smoothie, boisson aromatisée avec l’extrait d’un agrume...

Privilégiez la juste mesure quant à l’usage du sucre dans vos plats et desserts. Pour commencer, utilisez le miel contenant moins du glucose que le sucre raffiné.

Consultez votre médecin de famille pour faire un contrôle sanguin et d’urine périodiquement à vos enfants, et vous-même compris ! En fonction du résultat des différents tests mettant en évidence, entre autres, les taux de cholestérol, votre médecin vous donnera les indications à prendre en matière nutritionnelle et un traitement médical, s’il le faut.

BON À SAVOIR

• 1 morceau de sucre = 5 g, soit 20 kcal

• 1 verre de soda (250 ml) ≈ 5 morceaux de sucre, soit 100 kcal

• Limiter les aliments dont la liste d’ingrédients contient (commence par) les mentions « sucre », « saccharose », « glucose », « fructose »…

• Attention à la mention « sans sucre ajouté » : celle-ci ne signifie pas que le produit ne contient pas du tout de sucres, car les ingrédients entrant dans sa composition peuvent être eux-mêmes naturellement sucrés. Par exemple, les compotes contiennent en moyenne 12 % de glucides du fait de la présence des fruits.

• Rappel : sur une journée, l’apport en énergie pour une femme est de 2 100 kcal et pour un homme de 2 600 kcal. Il faut garder en tête cette référence pour évaluer ce que représente chaque aliment dans son alimentation journalière relativement à son apport en énergie conseillé.