Sur le vif

Le sommet de l’OCI ouvert dans une Egypte sous tension

Rédigé par La Rédaction | Mercredi 6 Février 2013 à 11:53



Le sommet de l'Organisation de la coopération islamique (OCI) qui regroupe 56 Etats s’est ouvert, mercredi 6 février, au Caire en Egypte où il se tiendra jusqu’au jeudi 7 février.

Une séance du sommet sera consacrée à la colonisation israélienne dans les Territoires occupés palestiniens, un sujet régulièrement abordé depuis la création de l'OCI en 1969 mais qui n'aboutit souvent pas une réponse forte contre la politique d'Israël.

L’islamophobie et le sort des minorités musulmanes dans le monde, dont celle des Rohingyas en Birmanie seront aussi abordés, tout comme la coopération économique dans le monde islamique, qui représente un marché de 1,5 milliard d'habitants.

Cependant, ce sont les cas du Mali et de la Syrie, deux pays musulmans en proie à des conflits majeurs, qui seront au cœur des discussions réunissant les dirigeants du monde islamique, à l'instar du président iranien Mahmoud Ahmadinejad.

Sa présence représente la première visite d’un président iranien depuis la révolution islamique de 1979, en Egypte, le pays hôte du sommet de l’OCI, également en proie à des violences persistantes.

Le président Mohamed Morsi y a dernièrement décrété l'état d'urgence dans trois provinces à la suite d’affrontements entre forces de l’ordre et manifestants ayant coûté la vie à 46 personnes.

Des heurts faisant au moins 18 blessés ont éclaté, lundi 4 février, lors des obsèques d’un manifestant. L’homme, dont on ne retrouvait plus la trace après sa participation à une manifestation le 25 janvier, place Tahrir, avait été retrouvé quatre jours plus tard dans le coma. Son avocat avait confié qu'il disposait de preuves et de témoignages selon lesquels il avait été torturé dans un camp tenu par la police avant d'être emmené à l'hôpital.

Auparavant, un autre manifestant abattu par balles vendredi 1er février devant le palais présidentiel, et une vidéo montrant un homme dénudé sauvagement battu par des forces anti-émeutes avaient choqué l’opinion publique égyptienne.

Après ces évènements, le ministère de l'Intérieur a présenté des excuses mais les opposants au gouvernement égyptien réclament une réforme en profondeur de l'institution policière, tout comme la démission de Mohammed Morsi.

Deux ans après la chute d’Hosni Moubarak, les contestations sont au plus haut dans le pays.

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