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Sur le vif

Villers-Cotterêts : un adjoint au maire FN poursuivi pour racisme

Rédigé par La Rédaction | Mercredi 1 Octobre 2014 à 12:27

           


Les municipalités frontistes font souvent parler d’elles. Cette fois, les yeux se tournent vers la ville de Villers-Cotterêts (Aisne) où Robert Hiraux, l’adjoint au maire en charge du Logement, est poursuivi pour injures à caractère raciste par trois Antillais dont un couple.

C’est le mari de ce couple qui a été pris a parti par l’élu FN alors qu’il attendait son épouse à la gare, vendredi 26 septembre. Mal garé, il provoque la colère de Robert Hiraux. « Il a tapé sur la vitre de ma voiture, secoué mon rétroviseur et m’a dit : "Dégagez de là, vous n’êtes pas dans votre cambrousse" », relate Albert Baudry, au site sur l’Outre-mer 1ere.fr. « Pour moi, "cambrousse", ça renvoie à des singes dans la forêt… Des propos racistes, depuis que je suis en métropole, ça ne m’était jamais arrivé », s’indigne l'homme.

Aux yeux du couple, l'histoire de la voiture mal garée est « un faux prétexte ». « Il y avait d'autres voitures mal garées », avance ainsi Rosette Baudry, qui pense plutôt que l'élu les a repérés pour leur participation à une mobilisation lorsque « le maire avait refusé de célébrer la journée de l'esclavage », le 10 mai dernier.

Avec l’une de leur voisine, ils ont déposé plainte dimanche contre M. Hiraux. L'adjoint au Logement leur aurait également dit : « Vous avez de la chance d'avoir eu votre permis de construire. Si j'avais été à la mairie, vous ne l'auriez pas eu. Le Front national est passé », rapporte le Conseil représentatif des associations noires de France (CRAN), qui s’est également constitué partie civile dans cette affaire.

« "Vous êtes en ville, pas dans une forêt, pas dans la cambrousse", voilà ce que j’ai dit à cet automobiliste. C’était pour lui signifier qu’il n’était pas sur un petit chemin de terre à la campagne et qu’il ne pouvait pas stationner comme ça », s’est défendu Robert Hiraux. « Je n'ai jamais tenu de propos infamants sur les Noirs et les Arabes, je ne suis pas idiot ! », a également argué l’élu, qui a porté plainte pour diffamation.

Le maire Franck Briffaut a soutenu son adjoint, dénonçant « l'exploitation politique d'une histoire clochemerlesque ». « Moi je disais ça quand je parlais avec un paysan : "dans ta cambrousse." Parce que la personne serait martiniquaise ou antillaise, ça pourrait être présupposé, venant d'un élu du Front national, comme une atteinte à caractère raciste ? On est dans un monde délirant ! », a encore justifié le maire FN. Selon lui, « dès qu'il y a une ville Front national, tout est bon, c'est la curée, on fouille les poubelles ». Une posture de victimisation souvent adoptée par le parti frontiste dirigé par Marine Le Pen.






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