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Sur le vif

Tunisie : la peine de mort requise contre Ben Ali

Rédigé par La Rédaction | Jeudi 24 Mai 2012 à 14:49

           


Le procureur du tribunal militaire du Kef, dans le nord-ouest tunisien, a requis, mercredi 23 mai, la peine capitale contre Zine El Abidine Ben Ali. Accusé de « complicité d'homicides volontaires », il est jugé par contumace pour son rôle dans la répression de janvier 2011 à Thala, Kasserine, Kairouan et Tajérouine. Ces villes ont payé un lourd tribut au soulèvement populaire qui avait provoqué la fuite en Arabie saoudite de Ben Ali le 14 janvier 2011.

L'ancien président tunisien, qui fait face à plusieurs actions en justice, s’est exilé depuis sa fuite de Tunisie en Arabie Saoudite. Il fait l'objet avec son épouse Leïla Trabelsi d'un mandat d'arrêt international mais le royaume saoudien n'a jamais jusqu'à présent répondu aux demandes d'extradition tunisiennes.

Le procureur du tribunal a demandé « les sanctions les plus sévères possibles » pour ses 22 co-accusés, anciens hauts responsables du régime, poursuivis pour la mort de manifestants. Parmi les accusés, figurent l'ancien ministre de l'Intérieur Rafik Belhaj Kacem, un autre ex-ministre de l'Intérieur Ahmed Friaâ, l'ancien directeur général de la sûreté Adel Tiouiri, l'ex-chef des brigades spéciales, Jalel Boudriga, ou encore l'ex-chef de la sécurité présidentielle, Ali Seriati. Aucun n'a reconnu avoir donné l'ordre de tirer sur les manifestants.

« Ben Ali n'est pas l'acteur principal de ces homicides, il est poursuivi pour complicité et pourtant le procureur requiert contre lui une peine plus importante que contre ceux qui sont poursuivis pour homicides », a déclaré à l'AFP Abderraouf Ayadi, défenseur d'une des familles de victimes. « Je pense que la justice essaye de trouver un compromis avec les familles des martyrs plutôt que de faire un procès équitable, il n'y a pas de volonté de connaître les véritables responsables », a-t-il déploré.

Les plaidoiries de la défense doivent se poursuivre encore plusieurs jours.

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1.Posté par Decrauze le 24/05/2012 23:08 | Alerter
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Pas encore la maturité humaniste cette Tunisie libérée, mais une peine capitale aura quand même un peu plus d’allure que la fin dégingandée du tyran libyen éclaté sur un coin de route par ses opposants. Dès la mi-janvier 2011, je notais : « L’aspiration tunisienne ne peut se contenter de la fuite d’un Ben Ali. Une purge des pratiques coercitives et de la corruption gangrénante s’imposera. Autour, quel peuple se contentera des oboles étatiques, quel autre affirmera l’épaisseur de ses objectifs ? La liste des dirigeants monopolisant le pouvoir politique est longue dans la région, depuis le raide Kadhafi jusqu’à l’essoufflé Moubarak en passant par l’entouré Bouteflika. » (http://pamphletaire.blogspot.fr/search/label/Ben%20Ali)


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