La mise sur pied d'une formation nationale des imams et des cadres religieux musulmans par l'Etat n'est pas à l'ordre du jour en Suisse. Le Conseil fédéral a fait savoir, mercredi 18 août, que s'engager dans un tel chantier, au nom de la lutte contre la radicalisation et l'extrémisme religieux, n'est « pas judicieux », car « contraire à la neutralité religieuse de l'État ».
« La Constitution oblige l'État à respecter la neutralité religieuse : il a l'interdiction de prendre des mesures visant une religion spécifique ou de fixer des exigences en matière de formation pour une communauté religieuse », appuie l'exécutif suisse.
Par ailleurs, « une étude de droit comparé de la situation dans huit pays d'Europe occidentale a montré qu'aucun des pays n'a mis sur pied une formation nationale des imams
», précise-t-on.
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« La Constitution oblige l'État à respecter la neutralité religieuse : il a l'interdiction de prendre des mesures visant une religion spécifique ou de fixer des exigences en matière de formation pour une communauté religieuse », appuie l'exécutif suisse.
Par ailleurs, « une étude de droit comparé de la situation dans huit pays d'Europe occidentale a montré qu'aucun des pays n'a mis sur pied une formation nationale des imams
», précise-t-on.
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Contrer la radicalisation « en offrant de bonnes conditions de travail aux accompagnants religieux »
Dans le même temps, le Conseil fédéral, qui avait été chargé par le Parlement de répondre à un postulat déposé en 2016 par une députée sur les mesures possibles à envisager en matière de formation des imams pour lutter « contre la radicalisation des jeunes musulmans », reconnait que « les accompagnants religieux modérés peuvent avoir un effet positif sur l'intégration et contribuer activement à la prévention de la radicalisation ».
Ce potentiel peut être développé « par le biais de l’inclusion des communautés religieuses de droit privé dans les institutions publiques telles que l’armée, les hôpitaux, les institutions d’exécution des peines et les centres d’asile ».
Ainsi, « il est envisageable de fixer des exigences en matière de formation et de formation continue et de les faire respecter ». « De bonnes conditions de travail et des perspectives professionnelles augmenteraient également la demande d’offres de formations de qualité et contribueraient à la professionnalisation des imams et des autres accompagnants religieux », signifie également le Conseil fédéral.
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Ce potentiel peut être développé « par le biais de l’inclusion des communautés religieuses de droit privé dans les institutions publiques telles que l’armée, les hôpitaux, les institutions d’exécution des peines et les centres d’asile ».
Ainsi, « il est envisageable de fixer des exigences en matière de formation et de formation continue et de les faire respecter ». « De bonnes conditions de travail et des perspectives professionnelles augmenteraient également la demande d’offres de formations de qualité et contribueraient à la professionnalisation des imams et des autres accompagnants religieux », signifie également le Conseil fédéral.
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