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Sur le vif

Longuet voit en Marine Le Pen « un interlocuteur » de l’UMP, la majorité présidentielle « indignée »

Rédigé par La Rédaction | Mercredi 2 Mai 2012 à 14:00

           


Les déclarations de Gérard Longuet ne sont pas passées inaperçues et ont suscité de très nombreuses réactions mercredi 3 mai. Dans un entretien à l'hebdomadaire d'extrême droite Minute, le ministre de la Défense a rendu hommage au score « très respectable » de Marine Le Pen au premier tour (17,9%) et estime que la présidente du Front national pourrait désormais être un « interlocuteur » de l'UMP, jugeant qu’il y a « une différence notable » entre elle et son père, Jean-Marie.

« Tout le monde sait que je connais Jean-Marie Le Pen et il est certain que ce dernier n'a jamais pu résister au plaisir des provocations. Sa fille ne souffre pas de ce handicap et nous n'aurons pas, avec elle, de ‘Durafour crématoire’ et autre ‘détail’ », a précisé le ministre, qui a co-fondé dans sa jeunesse Occident, un mouvement d'extrême-droite dissout en 1968.

Ces déclarations ont été condamnées par la gauche mais également au sein de la majorité présidentielle, à commencer par Alain Juppé. Le ministre des Affaires étrangères, qui ne se plaint pourtant pas de la tournure « droitière » que prend l’UMP dans cette campagne de l’entre-deux-tours, a fait savoir qu’« il n'y a pas d'accord possible » avec les dirigeants du FN.

« M. Longuet n'engage que lui-même dans ses propos que je ne partage en aucune manière », a déclaré le maire de Bordeaux sur Europe 1. Jean-François Copé a réaffirmé ce mercredi que « les choses sont claires: aucune alliance et aucune discussion avec le Front national ». Quant à Rachida Dati, elle s'est dite « choquée » par les propos de M. Longuet, tandis que l'ex-secrétaire d'Etat aux droits de l'Homme Rama Yade y a vu une « faute » car le FN est « un parti qui abaisse la France ».

Pourtant, l’UMP, Nicolas Sarkozy au premier chef, n’hésite pas depuis le 22 avril à faire un appel du pied au FN, que le président sortant a qualifié de « compatible avec la République ».

L'avocat Gilbert Collard, qui présidait le comité de soutien de Marine Le Pen, s’en agace d’ailleurs et a réclamé de l’UMP « un langage clair vis-à-vis de Marine Le Pen », vu que « le double langage est pénible ». « S'ils ont envie de faire le grand écart, qu'ils s'inscrivent à une école de danse », a-t-il lâché.

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