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Sur le vif

Les policiers en ont assez de protéger le député pro-israélien Meyer Habib

Rédigé par La Rédaction | Mercredi 22 Octobre 2014 à 16:21

           


Meyer Habib aux côtés de Benjamin Netanyahou
Meyer Habib aux côtés de Benjamin Netanyahou
Les quatre policiers chargés de protéger le député franco-israélien Meyer Habib depuis l’été dernier, en raison de ses prises de postions pro-israéliennes, ne souhaiteraient plus assurer sa sécurité, selon une information révélée mardi 21 octobre par Le Point.

Les membres de la Service de la protection (SDLP, ex-SPHP) auraient décidé d’exercer leur droit de retrait lorsque le député, aussi directeur général du groupe Vendôme, spécialisé dans la joaillerie de luxe, souhaitait transporter des diamants dans le cadre de cette fonction. « Il voulait convoyer près de 20 000 euros de diamants. Nos collègues de la protection rapprochée ne sont pas formés à ce genre de mission qui relève du transport de fonds privés », aurait expliqué un syndicaliste à l’hebdomadaire.

Meyer Habib a assuré que les policiers s’étaient « trompés » et qu’il s’agissait de « produits factices ». Sa protection « a été maintenue par le ministère de l'Intérieur, mais, désormais, les officiers de sécurité ne l'autorisent plus à monter dans leur véhicule », assure Le Point. Cette révélation survient un mois après que des syndicats de police aient dénoncé le trop grand nombre de missions de protection de personnalités par complaisance, elles-même financées aux frais du contribuable.

Un soutien farouche à l'action de Benjamin Netanyahou

Meyer Habib, député UDI de la 8e circonscription des Français de l’étranger depuis 2013, a été élu avec le soutien de Benjamin Netanyahou, dont il a été un proche conseiller. En 2008, il expliquait de ce dernier qu’« il a une vision à long terme, des solutions à apporter pour résoudre le conflit » israélo-palestinien. Militant sioniste de la première heure, il est entré très jeune au Betar, un mouvement de l'extrême-droite israélienne. Gravissant les échelons, il a été plus récemment vice-président du Conseil représentatif des institutions juives de France (CRIF).

Cet été, pendant l’opération Bordure protectrice, Meyer Habib s’était illustré par ses positions farouchement en faveur de l'action de l'Etat hébreu contre Gaza. Il s’était notamment fait le relais sur France 24 d’un avis exprimé dans l’entourage de Benjamin Netanyahou, selon lequel « beaucoup de gens poussent à ce qu’il y ait une opération terrestre pour tout nettoyer, une fois pour toutes ». Dans une tribune, il avait aussi intimé à Laurent Fabius de « se réveiller » et lui avait reproché de qualifier les actions de l’armée israélienne de « massacres ».

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