Syphax Airlines a suspendu tous ses vols vers et depuis la Tunisie depuis le 30 juillet, clouant au sol entre 10 et 30 000 clients.
Les Tunisiens ne décolèrent pas contre Syphax Airlines depuis le 30 juillet. A cette date, la compagnie privée tunisienne a subitement suspendu tous ses vols vers et depuis la Tunisie. Dans un bref communiqué paru sur leur site toujours fonctionnel malgré l’arrêt de ses activités, Syphax a mis cette décision « brusque, surprenante et bloquante » sur le dos de l’Association internationale du transport aérien (IATA) dont la compagnie est membre depuis mai 2014.
Or, celle-ci n'a décidé de rompre son partenariat avec Syphax qu'en raison du non-respect de celle-ci de ses engagements financiers. Jointe par l'AFP, l'avocate de la compagnie, Samia Maktouf, a déclaré par la suite que la suspension des vols est le fait du « contexte international et national », marqué - sans que ces événements ne soient expressément cités - par l'attentat du Bardo en mars, puis celui de Sousse en juin.
« Nous faisons le nécessaire pour que cette situation pose le moins possible de désagréments à notre aimable clientèle, surtout en cette période estivale », déclare-t-elle. Cependant, la situation ne s’est nullement débloquée depuis le 30 juillet. Crise ou pas crise, les clients lésés – entre 10 et 30 000 selon les estimations – critiquent vertement la gestion médiocre de cette affaire par la compagnie, se plaignant surtout de l’opacité dont elle fait preuve dans sa communication. Ils n’avaient d'ailleurs même pas été informés de cette décision directement, si ce n’est principalement par le bouche à oreille. Une catastrophe en pleine période estivale.
Or, celle-ci n'a décidé de rompre son partenariat avec Syphax qu'en raison du non-respect de celle-ci de ses engagements financiers. Jointe par l'AFP, l'avocate de la compagnie, Samia Maktouf, a déclaré par la suite que la suspension des vols est le fait du « contexte international et national », marqué - sans que ces événements ne soient expressément cités - par l'attentat du Bardo en mars, puis celui de Sousse en juin.
« Nous faisons le nécessaire pour que cette situation pose le moins possible de désagréments à notre aimable clientèle, surtout en cette période estivale », déclare-t-elle. Cependant, la situation ne s’est nullement débloquée depuis le 30 juillet. Crise ou pas crise, les clients lésés – entre 10 et 30 000 selon les estimations – critiquent vertement la gestion médiocre de cette affaire par la compagnie, se plaignant surtout de l’opacité dont elle fait preuve dans sa communication. Ils n’avaient d'ailleurs même pas été informés de cette décision directement, si ce n’est principalement par le bouche à oreille. Une catastrophe en pleine période estivale.
Les clients seront-ils remboursés ?
Numéros injoignables, retours de mails, non visibilité sur les remboursements… Même si Syphax assure, dans un communiqué daté du 31 juillet, aux clients « qui souhaitent se faire rembourser leurs billets » qu’ils verront la couleur de leur argent, la confiance s’est bel et bien envolée. Ne voyant pas venir des remboursements rapides, de nombreux voyageurs sont désormais bloqués en France, en Tunisie ou ailleurs, à moins de payer une seconde fois pour des billets de dernière minute qui coûtent bien souvent plus chers… pour ceux qui en ont encore les moyens.
C’est sur la page Facebook de Syphax que s’exprime publiquement la rage des (ex-)clients, qui vont jusqu’à accuser les dirigeants d’« escroquerie ». Pourtant, aucune réponse ou solution ne leur est adressée. L’échantillon ici présenté en dit long sur la gravité de la situation pour un grand nombre de personnes, notamment pour celles qui avaient décidé de voyager en famille.
C’est sur la page Facebook de Syphax que s’exprime publiquement la rage des (ex-)clients, qui vont jusqu’à accuser les dirigeants d’« escroquerie ». Pourtant, aucune réponse ou solution ne leur est adressée. L’échantillon ici présenté en dit long sur la gravité de la situation pour un grand nombre de personnes, notamment pour celles qui avaient décidé de voyager en famille.
L’Etat tunisien est appelé à intervenir dans ce dossier. L’association franco-tunisienne Uni-T, dans une lettre ouverte adressée au ministre tunisien des Transports, appelle l’Etat à « s’assurer que les passagers de Syphax puissent effectuer leur vol retour dans les meilleurs conditions commerciales », à travers, entre autres, « la vente des billets à prix coutant pour tous les clients présentant un billet acheté auprès de Syphax », et à « accompagner les citoyens pour faire aboutir les démarches de remboursement ».
L'Etat tunisien à la rescousse ?
« Les clients de la compagnie sont abandonnés à leur sort et ne reçoivent aucun renseignement sur les possibilités qui s’offrent à eux : la police a chassé les clients mécontents venus au siège de la compagnie réclamer un remboursement tandis qu’une adresse e-mail fantomatique est supposée les consoler dans leurs démarche », explique l’association, qui réclame aussi « la désignation d’une commission indépendante pour comprendre ce qu’il s est passé ».
Officiellement, la suspension n’est que « provisoire » mais rien n’est moins sûr. Et quand bien même Syphax reprendrait prochainement ses activités, cet épisode laissera des traces indélébiles auprès des passagers floués et de leur entourage. Une mauvaise publicité qui n'en sera que plus justifiée par le silence jusque là constaté des dirigeants de la compagnie, fondée en 2011 par l'homme d'affaires Mohamed Frikha. Ce faisant, une telle attitude ne fait qu'ajouter à l’exaspération de la diaspora tunisienne, particulièrement en France qui compte le plus grand nombre de Tunisiens de l’étranger.
Officiellement, la suspension n’est que « provisoire » mais rien n’est moins sûr. Et quand bien même Syphax reprendrait prochainement ses activités, cet épisode laissera des traces indélébiles auprès des passagers floués et de leur entourage. Une mauvaise publicité qui n'en sera que plus justifiée par le silence jusque là constaté des dirigeants de la compagnie, fondée en 2011 par l'homme d'affaires Mohamed Frikha. Ce faisant, une telle attitude ne fait qu'ajouter à l’exaspération de la diaspora tunisienne, particulièrement en France qui compte le plus grand nombre de Tunisiens de l’étranger.
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