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Culture & Médias

Booder : « Avec le rire, on peut tout guérir »

Rédigé par Pauline Compan | Mercredi 12 Octobre 2011 à 12:37

           

Tête d'affiche du nouveau film de Djamel Bensalah, « Beur sur la ville », l'humoriste Booder endosse ainsi son premier grand rôle au cinéma. Et il s'est trouvé à l'aise dans la peau de Khalid Belkacem, le premier discriminé positif de la police. Un film qui aborde les travers de la société actuelle, sur le ton de l'humour. Saphirnews a pu poser quelques questions au héros de « Beur sur la ville », en salle mercredi 12 octobre.



Josiane Balasko et Booder dans « Beur sur la ville » de Djamel Bensalah.
Josiane Balasko et Booder dans « Beur sur la ville » de Djamel Bensalah.

Saphirnews : Avec « Beur sur la ville », Djamel Bensalah vous offre le premier rôle…

Booder : Nous avions déjà travaillé ensemble et sympathisé sur le film Neuilly sa mère qui a connu un succès inattendu. Pour ce rôle, Djamel m’a fait lire le scénario en me disant que le rôle de Khalid était pour moi. A la lecture, j’ai beaucoup aimé et j’étais ravi de pouvoir participer à l’aventure. Par contre, c’est beaucoup de pression. J’avais la pression avant le tournage, pendant et même maintenant car j’ai très envi que ça marche. Djamel mérite un succès, autant pour les messages que le film fait passer que pour son casting. Il a choisi de faire confiance à trois acteurs inconnus et c’est rare.

Quels sont justement les messages que le film veut faire passer ?

Booder : Le message principal est que l’habit ne fait le moine. Peu importe les origines, ce qui compte c’est le talent et l’envie, une bonne morale. Ce film veut dénoncer aussi certains effets pervers de la discrimination positive.

Pour vous, la discrimination positive, n'est-il pas le bon moyen de compenser les inégalités sociales ?

Booder : Personnellement je suis contre la discrimination positive mais le problème est qu’aujourd’hui, il faut en passer par une loi. Nous ne sommes pas encore assez intelligents pour embaucher des personnes uniquement sur des critères de compétences et je le déplore. En politique, par exemple, la loi sur la parité a fait entrer plus de femmes ce qui est une bonne chose même si le recours à la loi a été nécessaire.

Le film est une comédie policière, l’humour est-il une bonne arme pour exprimer certains problèmes ?

Booder : Avec le rire, on peut tout guérir. Beur sur la ville entend ainsi donner une image plus positive des banlieues avec le côté convivial et coloré que l’on oublie souvent. Si l’on veut voir des sujets dramatiques sur la banlieue, il suffit déjà de regarder le journal de 20 heures ou des reportages sur les cités.

Le casting du film est prestigieux (Gérard Jugnot, Josiane Balasko, Sandrine Kiberlain,…) comment s’est passé la collaboration sur le tournage ?

Booder : Du point de vue artistique, un tel casting était un rêve pour moi. J’ai pu donner la réplique à de grands pontes du cinéma. Au-delà de cet aspect, je trouve très fort que ces acteurs est accepté de tourner. Ils ne sont pas issus des quartiers et s’intéressent quand même au scénario. C’est tout un casting qui défend certaines valeurs.

Vous êtes en pleine promotion, mais quels vont être vos projets pour les prochains mois ?

Booder : Je voudrais revenir sur scène avec un nouveau spectacle. J’adore le cinéma mais la scène est un « kiff » différent. J’aime la proximité avec le public que permet le spectacle vivant.





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