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Sur le vif

100 000 personnes contre la « familiphobie » du gouvernement

Rédigé par La Rédaction | Lundi 3 Février 2014 à 11:40

           


Accusant le gouvernement de « familiphobie », entre 80 000 personnes, selon la police, et 500 000, selon la Manif pour tous sont descendues dans les rues de Paris à l’appel de ce collectif, dimanche 2 février. Après avoir multiplié les manifestations pour dénoncer la loi sur le mariage pour tous, adoptée en mai 2013, les manifestants souhaitaient, cette fois, clamer leur opposition à la mise en place de la procréation médicalement assistée (PMA) pour les couples de lesbiennes et la gestation pour autrui (GPA).

« Tant qu'il y aura des projets comme la réduction du congé parental, un projet de coparentalité, le projet de l'ouverture de la PMA aux couples de femmes, nous serons dans la rue et nous serons là aussi pour faire des propositions. Nous sommes en train d'écrire un projet de loi sur la famille », a fait savoir la présidente de La Manif pour tous Ludovine de la Rochère sur BFMTV.

Les manifestants, composés en grande partie de familles avec enfants, ont également dénoncé l’introduction de la théorie du genre à l’école. Ils restent convaincus que l’Etat veut introduire cet enseignement malgré les démentis du ministre de l’Education nationale, Vincent Peillon. « Les enfants sont nos vies privées. Laissez-nous les éduquer ! », pouvait-on lire notamment sur les banderoles brandies par les manifestants.

Les députés UMP Henri Guaino et Claude Goasguen ainsi que la députée Front national Marion Maréchal Le Pen ont pris part à la manifestation parisienne. D’autres élus comme le député UMP Hervé Mariton ont participé à celle de Lyon. L'archevêque de Lyon Philippe Barbarin et le recteur de la Grande Mosquée de Lyon, Kamel Kabtane ont également rejoint ce cortège, qui a rassemblé entre 20 000 et 40 000 personnes, selon les sources.

Devant cette forte mobilisation, le gouvernement s’est défendu en démentant l'introduction de la PMA pour les lesbiennes et la GPA. « Les manifestants sont l'expression d'une partie de cette France traditionaliste qui a voulu mobiliser sur la désinformation, les peurs, les rumeurs », a ainsi déclaré la ministre déléguée à la Famille, Dominique Bertinotti, qui présentera sa loi sur la famille, en avril prochain, devant le Conseil des ministres. La ministre des Droits des femmes, Najat Vallaud-Belkacem, a abondé dans ce sens en pointant du doigt des « revendications imaginaires ».

« Le gouvernement s'opposera à des amendements parlementaires. Il n'y aura pas la PMA ou la GPA dans la loi Famille » , a également clamé le ministre de l'Intérieur, Manuel Valls, lundi 3 février, sur RTL. Mais Bruno Le Roux, le président du groupe PS à l'Assemblée, lui a demandé sur LCI et Radio Classique de respecter « la règle du jeu que nous nous sommes fixée », c'est-à-dire d'attendre l'avis du Comité national d'éthique. « Je ne renonce à aucune ouverture de nouveaux droits pour les enfants de notre pays », a-t-il déclaré.

Cette toute dernière déclaration risque bien de conforter la mobilisation des manifestants de dimanche, persuadés que le gouvernement socialiste veut donner une suite au mariage pour tous.

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