Le Sénat a adopté, jeudi 8 décembre, la proposition de loi, présentée par la gauche, sur le droit de vote et d'éligibilité des étrangers non-Européens aux élections municipales.
Le texte a été adopté de justesse par 173 voix contre 166. La majorité présidentielle et le Front national y sont fermement hostiles. Marine Le Pen a même fait le déplacement pour exprimer son opposition tout comme François Fillon, qui a ouvert le débat – un fait rare au Sénat - pour dire non à un « travail de sape d'un des fondements de notre République ».
« Dissocier le droit de vote de la nationalité française, c'est prendre le risque de communautariser le débat public », a estimé le Premier ministre. L’initiative socialiste ne permet pourtant pas l’élection de maires étrangers, contrairement à ce qu'affirme Claude Guéant.
Le texte devra désormais être examiné à l'Assemblée nationale et aura de grandes chances d'être bloqué par les députés.
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