Sur le vif

Tuerie au Musée juif : le président tchèque accuse l’islam

Rédigé par | Vendredi 30 Mai 2014 à 13:35



Milos Zeman, président de la République tchèque.
Toujours aucune trace de l’auteur de la violente fusillade perpétrée samedi 24 mai, qui a coûté la vie à quatre personnes au Musée juif de Belgique, à Bruxelles. Mais pour le président tchèque, il ne fait aucun doute : l’islam, ou « l'idéologie islamique » selon ses mots, est derrière le crime.

« Je ne serai pas calmé par les déclarations évoquant de petits groupes marginaux. Je crois, au contraire, que cette xénophobie et ce racisme ou l'antisémitisme proviennent de la nature même de l’idéologie de ces groupes fanatiques », a affirmé, lundi 26 mai, Miloš Zeman dans un discours tenu à l’occasion de la commémoration de la 66e année de la création d’Israël, à Prague. Le chef d’Etat a ajouté devant son auditoire qu’un texte sacré de l’islam appelle au meurtre des juifs, rapporte l'Agence de presse tchèque (CTK) dans une dépêche repérée par Saphirnews.

Il faudrait tout autant dénoncer les fanatiques appelant aux massacres des Arabes, selon le président tchèque tout en affirmant n’avoir jamais « entendu parler d’un mouvement appelant à l’assassinat massif d'Arabes ». « Mais je connais un mouvement qui appelle au meurtre massif des juifs », a lancé l’homme, en ciblant l'islam.

Un soutien de premier ordre pour Israël

Ce fidèle ami d’Israël, élu à la tête de la République tchèque en janvier 2013, est habitué à exprimer son animosité envers l’islam et les musulmans qu’il lie au terrorisme. Des Palestiniens, Miloš Zeman, alors Premier ministre, n'a pas hésité, lors d'un voyage en 2002 dans l'Etat hébreu, à suggérer au gouvernement israélien de les expulser de Cisjordanie et de Gaza, « comme nous, les Tchèques, l'avons fait avec les Allemands des Sudètes » pendant la Seconde Guerre mondiale. Il avait également comparé Yasser Arafat à Adolf Hitler lors d'une interview au journal Haaretz.

Ses déclarations islamophobes et anti-palestiniens primaires ne suscitent que peu de réactions dans l'ex-Tchécolovaquie. Les associations musulmanes, particulièrement surveillées dans le pays, ont bien des difficultés à s'affirmer. Des centaines de personnes se sont rassemblées, début mai, pour protester contre un raid policier dans une fondation islamique, à Prague en avril, lors de la prière collective du vendredi pour arrêter l'auteur d'un livre jugé « raciste » par les autorités.

Le pays de 10,5 millions d'habitants compte une très petite communauté musulmane qui compte quelque 10 000 membres, principalement concentrés dans la capitale.

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Rédactrice en chef de Saphirnews En savoir plus sur cet auteur