La Syrie est en proie à des violences suite aux manifestations de ce weekend. Si la Syrie apparaît comme la petite dernière des révolutions arabes, elle affiche déjà un lourd bilan pour la population civile. Les manifestations ont fait quatre morts vendredi 18 mars et des centaines de blessés dans la ville de Deraa (sud de la Syrie). Un militant des droits de l’homme présent sur place accuse le gouvernement d’avoir tiré à balles réelles sur les manifestants et utiliser des gaz lacrymogènes, dimanche 20 mars, toujours dans la ville de Deraa.
Les contestataires ont incendié le siège du parti Baas (le parti de Bachar Al-Assad, actuellement au pouvoir) à Deraa ainsi que le palais de justice et les succursales de deux compagnies téléphoniques syriennes. Les syriens, comme dans d’autres pays du monde arabe, luttent pour la fin de la corruption et leurs libertés. La compagnie Syriatel, dont une succursale a été incendiée dans les heurts de dimanche, appartient à un cousin du président. Un emblème de la corruption qui gangrène les pays arabes.
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