Points de vue

Pourquoi je suis de l’ump et contre Sarkozy

Par Mourad Ghazli

Rédigé par Mourad Ghazli | Mardi 6 Février 2007 à 00:00



Mourad Ghazli
Trop de nos concitoyens mélangent les élections en confondant les élections législatives et les élections présidentielles.

Elire les députés, c’est choisir une majorité et un gouvernement qui auront pour tâche principale de conduire la politique intérieure.

Le Président de la République est le chef de la diplomatie et des armées .

Le choix du Président de la République s'établit en fonction de sa capacité à représenter et à défendre les intérêts de la France dans le monde.

Nous vivons une époque formidable de progrès et en même temps d'inquiétude sur tous les plans. Au niveau international comme en France, nous avons besoin d'un dirigeant qui ne se soumet pas aux diktats de l'émotion, ni aux images qui poussent à réagir selon l’instinct et à l’instant.

Nicolas Sarkozy inquiète les Français : c’est justifié. Sarkozy le « blairiste » et « bushiste » est toujours d’actualité : son conseiller à la défense Pierre Lellouche favorable à la guerre en Iraq, André Glucksmann, l’intellectuel germanopratin vient de rejoindre le camp de Nicolas Sarkozy parce qu’il a reconnu en lui un « Bush » français.

Arnaud Klarsfeld, l’avocat spécialiste en tout a déclaré il y a quelques jours sur la chaine France 24 qu’il soutenait encore l’invasion américaine en Iraq et que les dizaines de milliers de morts iraquiens étaient anecdotiques par rapport au nombre de morts sous Saddam Hussein et par-dessus soutient l’arrivée de nouveaux renforts alors que les démocrates et la majorité du peuple américains ainsi que la plupart des pays du monde condamnent l’intervention.

Alain Finkielkraut qui a inspiré Georges Frêche qui trouve que l’équipe de France n’est pas vraiment la France car il y trop de Noirs ! Le même « philosophe » avait lancé une campagne de déstabilisation de la cohésion nationale en inventant de toute pièce un soi-disant racisme anti- blanc.

Les deux ont à peine subi la réprobation morale de l’élite politico-médiatique. Le premier continue de sévir sur les ondes publiques grâce à l’argent de la redevance dû par tous sans distinction de couleur ni de religion. A l’instar de Pascal Sevran, un autre soutien de Nicolas Sarkozy, qui a alors beau jeu de stigmatiser les Noirs.

Nicolas Sarkozy ne cache plus l’un de ses soutiens, Alain Carignon, qui a défrayé la chronique sur le plan de la morale et de la corruption.
Il a été condamné le 9 juillet 1996 par un arrêt définitif de la chambre correctionnelle de la cour d'appel de Lyon à 5 ans de prison (dont 1 an avec sursis), 5 ans d'inéligibilité, et 400 000 francs d'amende pour corruption, abus de biens sociaux (pour avoir détourné à son usage personnel 19 073 150 francs, soit 2 907 683 euros), et subornation de témoins.

Le 11 mai 1986, peu après la catastrophe de Tchernobyl, et alors qu’il était ministre de l’environnement il avait menti sur les taux de radioactivité.

Non Nicolas Sarkozy vous n’avez pas changé ! Dites moi qui vous fréquentez, qui vous conseille et qui vous rallie, je vous dirai qui vous êtes.

Avec Philippe de Villiers, votre allié honteux, qui veut supprimer l’ivg, expulser les Musulmans on ne sait où sachant qu’ils sont Français par centaine de milliers et pour finir cet homme est favorable à la peine de mort : ce qui n’a jamais empêché que vous l’installiez au premier rang lors de votre sacre à la présidence de l’ump.

Nicolas Sarkozy n’a jamais voulu répondre à la question suivante : de Villiers fait-il partie de l’extrême droite ou de la majorité parlementaire ?


Face aux grands défis que la France doit relever et aux enjeux internationaux, j’appelle à soutenir Jacques Chirac qui, bien que décrié dans le microcosme médiatique qu’on confond à tort avec l’opinion, est reconnu dans le monde entier comme un chef d’Etat qui construit la paix et œuvre pour la solidarité mondiale.


Notre pays doit être moteur pour le monde qui cherche la liberté, le développement, et le progrès. Si aujourd'hui, nous sommes respectés sur les cinq continents, nous le devons à la personnalité de Jacques Chirac qui est bien un héritier du Général de Gaulle. Aucune personnalité politique aujourd'hui ne peut rivaliser avec sa connaissance des dossiers français ou étrangers.

Il a manifesté son désaccord à propos de l'unilatéralisme américain, sur le choc des civilisations en parlant des chocs de l'ignorance, il a préféré le dialogue à la guerre, l'Europe au nationalisme. D'autres ont choisi, à droite, d'appeler à la soumission au plus fort. Il a pris l'initiative de créer des Nations Unies de l'environnement en janvier 2007 à Paris, l'annulation de la dette des pays pauvres et la taxation des billets d'avion pour les pays en voie de développement.

Le Président, garant de la République et de la cohésion nationale, se doit de garder la main pour éviter le déchirement de la population. Les communautarismes et les corporatismes ne doivent pas sortir vainqueur du débat démocratique.
Restons unis devant les défis économiques, sociaux et culturels.