Sur le vif

Palestine : face à la répression d'Israël, la résistance s'amplifie

Rédigé par La Rédaction | Lundi 19 Octobre 2015 à 07:55



La colère gronde contre l'occupation israélienne. Pas un jour ne passe sans manifestation à Jérusalem, en Cisjordanie et à Gaza depuis plusieurs semaines. Dès le départ, le Premier ministre Benjamin Netanyahou a donné carte blanche aux forces policières et militaires en leur assurant qu'ils n'avaient « aucune limite » dans leurs agissements au nom de la sécurité d’Israël.

Le bilan humain s’alourdit ainsi de jour en jour du côté palestinien. Depuis le 1er octobre, 42 personnes ont été tuées par les forces d’occupation israéliennes. Un millier de blessés palestiniens ont été dénombrés jusqu'à présent. En parallèle, les attaques au couteau contre les Israéliens, ciblant principalement des soldats, se multiplient, faisant huit morts. En réponse, Israël a fait savoir que les corps des assaillants palestiniens ne seront pas rendus à leurs familles. Le gouvernement a aussi accéléré la destruction des habitations où vivaient les auteurs d'attaques, sans égard pour les familles qui y habitent.

Des mesures discriminatoires dans les écoles

Quatre municipalités israéliennes, dont celle de Tel Aviv mise à l’honneur par la mairie de Paris en août 2015, ont annoncé que les employés chargés de l'entretien et du nettoyage, dont une large partie sont Arabes, ne sont plus autorisés à travailler dans les écoles.

Aucune d’elles ne citent expressément les Arabes comme cibles de leur mesure, faisant ainsi penser que celle-ci s’adresse également aux juifs. La ville Modiin-Maccabim-Reut a tout de même précisé que ce sont les « membres de la minorité » - arabe – qui sont interdits d’accès dans les établissements scolaires.

Le ministère israélien de l'Intérieur a appelé « tous les maires à continuer d'agir avec respect et équité à l'égard de tous les travailleurs, quels que soient leur religion, leur ethnie ou leur sexe » mais n’a pas pour autant demander l'annulation des mesures prises sous la pressions de parents d'élèves qui ont invoqué la sécurité de leurs enfants.

La Liste arabe unie, présente à la Knesset, a dénoncé des décisions « dangereuses d'exclusion raciste ». Elle a soutenu une manifestation organisée le 13 octobre à Sakhnin, dans le nord d'Israël, qui avait alors rassemblé des milliers d'Arabes, descendants de Palestiniens de 1948, pour crier leur solidarité envers leurs « frères » dans les territoires occupés.

Plusieurs manifestations de soutien à la cause palestinienne ont été organisées dans le monde samedi 17 octobre. A Paris, quelques centaines de personnes se sont rassemblées Place de la République pour dénoncer les crimes d'Israël et appeler les citoyens à s'engager durablement dans une campagne de boycott. Des manifestations similaires ont été constatées dans plusieurs capitales européennes et grandes villes françaises comme Lille, Londres et Berlin.

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