Société

Loire : le maire de Lorette condamné pour son arrêté anti-voile

Rédigé par | Lundi 3 Juillet 2017 à 20:30



Le maire de la commune de Lorette (Loire) comparaissait au tribunal administratif de Lyon lundi 3 juillet pour son arrêté qui stipulait que « sur la plage sont interdits monokini, burkini, voile dissimulant partiellement ou totalement le visage, combinaison ».

Gérard Tardy a décidé de lui-même de retirer son arrêté discriminatoire par les trois associations qui l’ont assigné en justice. Le tribunal a condamné la commune à verser la somme de 2 100 euros à répartir entre La Maison des Potes 42, le Collectif contre l’islamophobie en France (CCIF) et la Ligue des droits de l’homme.

Au tribunal, le maire n'a pas exprimé ses regrets pour sa décision mais a assuré qu'il n'entendait pas reproduire l'interdit sous une autre forme. L'édile « est venu tête basse et n’avait pas l’attitude provocante qu’il peut avoir dans les médias », témoigne auprès de Saphirnews Hamza Ould Mohammed, président de la Maison des Potes 42 qui se réjouit de cette « grande victoire ».

Selon lui, il s’agit d’ « un signe fort envoyé aux maires des autres communes » qui seraient tentées d’imiter leur homologue de Lorette. « Il est important que les associations puissent renvoyer devant le tribunal ces personnes qui se croient tout permis », conclut-il.

Lire aussi :
A Lorette, la plage et la baignade interdites aux femmes voilées
Ramadan sans bruit ? Le maire de Lorette ne regrette pas ses panneaux