Politique

Les villes dirigées par l’extrême droite, victoire symbole du FN à Marseille

Rédigé par | Lundi 31 Mars 2014 à 00:10

Le Front national gagne du terrain en France. Au moins 13 villes sont désormais gérées par l'extrême droite*. La barre des 1 200 conseillers municipaux aurait été atteinte à l'issue du second tour, dimanche 30 mars, selon Marine Le Pen.



Le FN a confirmé son avancée politique au second tour des élections municipales. La ville d’Hénin-Beaumont (Pas-de-Calais), nouvellement dirigée par Steve Briois, est rejointe par une dizaine de villes françaises à l’issue du second tour des élections municipales, dimanche 30 mars.

Robert Ménard a été élu maire à Béziers (Hérault) tandis que David Rachline, le directeur de la communication numérique du FN, a pris Fréjus (Var). Dans ce même département, la victoire du FN est aussi signalée à Le Luc et Cogolin. Ailleurs, Le Pontet, Camaret-sur-Aigues et Bollène, dans le Vaucluse, ainsi que Beaucaire (Gard), Villers-Cotterêts (Aisne) et Hayange (Moselle) basculent à l’extrême droite. En région parisienne, on pourra compter Mantes-la-Ville, dans les Yvelines.

Une victoire forte dans les quartiers nord de Marseille

Avec Orange, dirigé depuis 1995 par Jacques Bompard, un ancien du FN toujours étiqueté à l’extrême droite, le FN peut se vanter de diriger au moins 13 villes mais également le 7e secteur de Marseille. Le candidat du Front national, Stéphane Ravier, est arrivé en tête dans les 13e et 14e arrondissements de la cité phocéenne. Il obtiendrait 35 % contre 33 % pour Garo Hosvepian.

Le candidat PS, arrivé troisième au premier tour, avait refusé l’appel au front républicain l'enjoignant à rejoindre l'UMP-UDI de Richard Miron, qui a obtenu près de 32 % ce 30 mars. La victoire de Stéphane Ravier est symbolique, puisque le FN s'implante ainsi durablement dans les quartiers nord de la deuxième ville de France, forte d'une population issue de l'immigration.

Les vice-présidents du FN, Florian Philippot et Louis Aliot, respectivement à Forbach (Moselle) et à Perpignan (Pyrénées-Orientales), et le député Gilbert Collard, à Saint-Gilles (Gard), ont, en revanche, perdu les élections. A Villeneuve-Saint-Georges (Val-de-Marne), la droite, qui s'est alliée au FN, a aussi raté son pari de remporter les municipales à 30 voix face à la gauche, représentée par Sylvie Altman. Toutefois, plus de 1 200 conseillers municipaux auraient été élus lors de ce scrutin municipal, selon Marine Le Pen. L'implantation locale de l'extrême droite est désormais plus marquée en France.

* L'article est régulièrement mis à jour au fur et à mesure que les résultats définitifs tombent.



Rédactrice en chef de Saphirnews En savoir plus sur cet auteur