Religions

Les Semaines de rencontres islamo-chrétiennes (SERIC), pour un rapprochement « dans une connaissance mutuelle, respectueuse et enrichissante »

Rédigé par | Mardi 5 Novembre 2019 à 09:00

« Les rencontres islamo-chrétiennes sont un ferment de concorde, car elles nous rapprochent dans une connaissance mutuelle, respectueuse et enrichissante. » C’est fort de cette conviction que le Groupe d’amitié islamo-chrétienne (GAIC) organise, pour la 19e année consécutive, et en partenariat avec Saphirnews et le magazine Salamnews, les Semaines de rencontres islamo-chrétiennes (SERIC). Plus de 70 événements dans 40 villes de France sont à l’agenda.



Les Semaines de rencontres islamo-chrétiennes (SERIC) sont de retour en ce mois de novembre 2019. Quelque 70 événements – conférences, débats, temps spirituels, partages culturels, conviviaux et festifs – à travers une quarantaine de villes en France sont prévus dans la programmation de cette 19e édition, qui coïncide avec la célébration du 800e anniversaire de la rencontre de François d’Assise avec le sultan d’Égypte El-Kamil, « des figures reconnues comme des précurseurs de la rencontre islamo-chrétienne ».

Plusieurs manifestations (voir plus bas) visant à « célébrer la fécondité de cette rencontre » figurent ainsi au programme, avec la participation active des membres de la famille franciscaine.

Lire aussi : 800 ans après la rencontre entre François d’Assise et le sultan al-Kamil, quels enseignements pour aujourd’hui ?

A cette occasion, le Groupe d’amitié islamo-chrétienne (GAIC), à l’initiative des SERIC, a rappelé l’importance d’un « dialogue franc et serein entre citoyens et avec les autorités, les lieux d'enseignement, les institutions et les associations de la société civile », à l’heure où la société française fait face à divers troubles depuis la tuerie à la Préfecture de police de Paris.

Cesser la stigmatisation qui distend « les liens entre les citoyens »

Tout en appuyant le discours, en octobre, du président de la République contre le terrorisme, qui « n’est en aucun cas un combat contre une religion mais bien contre son dévoiement », le GAIC, présidé par Haydar Demiryurek et Hélène Millet, a déclaré être « prise d’une grande inquiétude » quant aux dérives de « la société de vigilance » prônée par Emmanuel Maron.

« Si les musulmans sont montrés du doigt et cloués au pilori en tant que tels, comment espérer qu’ils se sentent partie prenante de la nation ? », s’est interrogé l’association, qui dénonce « les déclarations et les pratiques stigmatisantes qui distendent les liens entre les citoyens ».

Favoriser la concorde dans la société

« Au lieu d’une délation sans fondement juridique favorisant le repli communautaire, nous prônons un dialogue franc et serein entre citoyens et avec les autorités, les lieux d'enseignement, les institutions et les associations de la société civile. Nous leur proposons de vivre ce dialogue dans l’amitié qui permet une meilleure connaissance des textes, des rites et usages de nos religions chrétienne et musulmane », fait savoir le GAIC.

Celui-ci déclare croire que « ces partages et rencontres islamo-chrétiennes sont un ferment de concorde, car elles nous rapprochent dans une connaissance mutuelle, respectueuse et enrichissante ». Un noble objectif auquel l'association souhaite participer activement à travers les SERIC, organisées avec de nombreux acteurs locaux, associations et communautés chrétiennes et musulmanes.



Rédactrice en chef de Saphirnews En savoir plus sur cet auteur