Sur le vif

Le blocus israélien dans les aéroports européens

Rédigé par La Rédaction | Vendredi 8 Juillet 2011 à 17:48



Après avoir empêché la Flottille internationale de faire route vers la bande de Gaza, Israël déploie tous les moyens pour interdire les militants pro-palestiniens à débarquer dans les territoires palestiniens.

Plusieurs centaines de passagers, qui devaient se retrouver en Cisjordanie, se sont vus refuser, jeudi 7 et vendredi 8 juillet à l’aéroport Roissy-Charles de Gaulle, l’embarquement sur ordre du gouvernement israélien. Des cas similaires ont aussi été répertoriés à Genève, en Suisse.

Les compagnies aériennes Malev, Air France, Alitalia et Lufthansa sont mises en cause par les passagers, dont leurs noms figuraient sur une liste envoyée par Israël de 342 « personnes indésirables ». Israël, qui les a qualifié de « hooligans », a avertit que les personnes qui réussiront à venir l’aéroport Ben Gourion de Tel-Aviv « seront aussitôt refoulées aux frais des compagnies. »

Un chantage qui outre les militants. Ces derniers devaient partir dans le cadre de la mission « Bienvenue Palestine », prévue de longue date pour marquer l'anniversaire de la décision de la Cour internationale de justice (CIJ) du 9 juillet 2004, qui avait déclaré illégale la barrière de séparation construite par Israël en Cisjordanie.

« Le but de cette mission pacifique n'a jamais été de manifester en Israël ou de semer le désordre à l'aéroport Ben-Gourion. Nous devions seulement atterrir à l'aéroport de Tel-Aviv et prendre tout de suite des cars pour rejoindre Béthléem, en Cisjordanie, où nous attendaient de nombreuses familles qui veulent nous montrer leurs conditions de vie difficiles », a déclaré au Monde.fr, Olivia Zemor, coordinatrice du groupe français de la mission.

En réaction aux interdictions, les participants ont décidé de faire un sit-in devant les comptoirs d’enregistrement des compagnies afin d’obtenir des attestations expliquant les raisons du refus d’embarquement ainsi que le remboursement de leurs billets d’avion.

Pire : les policiers français ont reçu l’ordre de ne pas enregistrer les plaintes des passagers interdits de vol malgré l’entrave flagrante à la liberté de circulation. « A jouer les chiens de garde du régime israélien, la France perd toute crédibilité », a indiqué le Parti communiste français (PCF) dans un communiqué paru vendredi 8 juillet.

« Les autorités françaises appliquent cette politique inacceptable et illégale à la demande d'Israël. (…)La France et l'Union européenne ne cessent de parler de dialogue, de paix négociée pour un État palestinien... mais dans les actes, c'est un soutien direct et constant aux dirigeants israéliens et à leur politique de force », ajoute le PCF.

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