Livres

Le Prix de la littérature arabe 2015 attribué au Saoudien Mohamed Hasan

Rédigé par Fatima Khaldi | Jeudi 15 Octobre 2015 à 12:53

Pour sa troisième édition, le Prix de la littérature arabe, créé par l'Institut du monde arabe (IMA) et la Fondation Jean-Luc Lagardère, est décerné à l’écrivain saoudien Mohammed Hasan Alwan pour son roman « Le castor ».



Le Prix de la littérature arabe de l'Institut du monde arabe (IMA) et la de la Fondation Jean-Luc Lagardère a été attribué, mercredi 14 octobre, à l'auteur saoudien Mohammed Hasan Alwan pour son roman Le castor.

Remis par Jack Lang, président de l’IMA, et Pierre Leroy, co-gérant de Lagardère SCA, le Prix de la littérature arabe récompense chaque année depuis 2013, un écrivain, ressortissant d’un pays membre de la Ligue Arabe et auteur d’un ouvrage publié, écrit en français ou traduit de l’arabe vers le français, portant sur le thème de la jeunesse arabe. Il est doté d’un montant de 10 000 euros.

Mohammed Hasan Alwan est né à Riyad en 1979 et vit aujourd’hui à Ottawa, au Canada. Auteur de plusieurs nouvelles et d’un essai sur l’émigration, il a publié quatre romans parus dans une édition libanaise : Saqf alKifâya (2002), Sophia (2004), Tawq at-tahâra (2007). Le dernier ouvrage en date, Al-Qundus (Le castor, 2011) est le premier à être traduit en français. Il lui a valu de figurer en 2013 parmi les six finalistes du Prix international de la fiction arabe.

Castor nous est présenté par son éditeur Seuil comme un « roman familial, conte cruel et facétieux sur la crise de la quarantaine, récit sur l’immigration ». « "Le Castor" déplie avec jubilation les complexités de la société saoudienne et nous montre que, finalement, la zoologie est l’un des plus courts chemins pour comprendre l’homme », indique-t-on

Le jury a décerné en parallèle une mention spéciale à Ali al-Muqri pour son ouvrage Femme interdite, publié aux éditions Liana Levi et traduit de l'arabe par Khaled Osman et Ola Mehanna. Le livre brosse un portrait d'une femme au Yémen qui a grandi sous le joug de préceptes et d'interdits... « Un portrait brûlant, dérangeant, d’une femme brisée par une société hypocrite », en dit l'éditeur. Ali al Muqri est un auteur lui-même yéménite dont les écrits et articles sont controversés dans plusieurs pays arabes, parmi lesquels un essai en 2007 questionnant les fondements de l'interdiction de l'alcool en islam. Au total, ce sont sept titres qui avaient été retenus par le comité de lecture puis soumis au jury du prix.

Lire aussi :
Gabriel García Márquez, symbole de la littérature latino, s'est éteint
17 octobre 1961 : littérature, musique, arts de la scène, un enjeu mémoriel
Jameel Prize à l'IMA : l'art islamique à l'heure contemporaine
Les célèbres fables de Kalila et Dimna exposées à l'Institut du monde arabe