Cinéma, DVD

Le Festival des cinémas arabes bat son plein à l’Institut du monde arabe

Rédigé par | Mercredi 27 Juin 2018 à 11:30

L’Institut du monde arabe devient l’écrin des nouvelles productions du cinéma arabe. Issus d'Algérie, de Tunisie, du Liban, de Palestine ou encore de Syrie ou d’Irak..., plus de 80 courts et longs métrages, films de fiction ou documentaires qui ont été réalisés ces deux dernières années, sont présentés à Paris, lors du Festival des cinémas arabes, du 28 juin au 8 juillet.



« C’est une nouvelle édition chargée de promesses », déclare Jack Lang, président de l'Institut du monde arabe, dans son édito présentant le Festival des cinémas arabes, qui est accueilli à l’IMA du 28 juin au 8 juillet. Douze ans après la dernière Biennale des cinémas arabes qui avait eu lieu à Paris en 2006, lui valant d’être devenue « une référence mondiale en matière de 7e art », le cinéma arabe est à nouveau à l’honneur.

En cette année 2018, le festival octroie une place de choix aux jeunes réalisateurs arabes, qui souhaitent raconter au monde leurs visions de leurs sociétés, défiant les clichés, dénonçant les travers et les injustices, dans des productions audiovisuelles travaillées à leurs images.

Place à la jeunesse

Les jeunes cinéastes sont originaires d’Algérie, du Maroc, de Tunisie, mais aussi de Syrie, du Liban, de l’Irak, de la Palestine ou encore du Qatar, d’Égypte et des Émirats arabes unis. Ils représentent un « monde enfiévré dont l’Institut du monde arabe se propose, année après année, de faire découvrir les nouveaux talents ». Leur objectif : « Faire un film qui soit intéressant et qui fasse un peu réfléchir », selon les mots du réalisateur égyptien Ahmed Amer, repris par Jack Lang.

Plus de 80 productions cinématographiques seront présentées pendant ces 10 jours du festival, allant des longs aux courts métrages, des drames aux comédies jusqu’aux fictions et aux documentaires.

Sous la présidence d’honneur de l’actrice et réalisatrice palestinienne Hiam Abbas, deux jurys dans les catégories fictions et documentaires décerneront des prix (prix au meilleur réalisateur, prix de la meilleure interprétation féminine, prix de la meilleure interprétation masculine).

Neuf sur les dix long métrages de fiction en compétition sont projetés en avant-première en France. Et parmi les réalisateurs, cinq sont des femmes, qui réalisent ici leur premier long métrage. Le 29 juin, Yasmine Chouikh présente « Jusqu'à la fin des temps » (Algérie, Émirats arabes unis) ; et Gaya Jiji, « Mon tissu préféré » (Syrie, France). Le 30 juin, c’est le film de Meryem Benm’Barek, « Sofia » (Maroc, France), primé à « Un certain regard » du festival de Cannes 2018, qui est projeté. Le 1er juillet, Sarra Abidi présente « Benzine » (Tunisie). Le 4 juillet, le film de Khaoula Assebab Ben Omar « Le Clair obscur » (Maroc) est à l’écran.

Des films inédits

Le Festival s’ouvre avec « Capharnaüm », de Nadine Labaki (Liban, France, Qatar), qui a remporté le prix du jury du festival de Cannes 2018. La programmation rend aussi hommage aux cinéastes libanais Jean Chamoun (le 30 juin) et algérien Mahmoud Zemmouri (le 1er juillet). Largement inconnue en France, la production cinématographique saoudienne est à découvrir à travers 12 courts métrages, alors même que l'Arabie saoudite vient tout juste d’autoriser l’ouverture de salles de cinéma en 2018.

En parallèle, des ateliers d'écriture sont ouverts aux professionnels tandis que des séances hors les murs dans les villes de Colombes (92) et d’Aubervilliers (93) sont programmées.

Le contexte géopolitique pointe toujours en filigrane du 7e art. À l’occasion du 70e anniversaire de la Nakba (la Catastrophe), une rencontre est organisée autour de l’Industrie cinématographique palestinienne de 1948 à 2018, en collaboration avec le Festival indépendant de Haïfa et FilmLab Palestine.

Enfin, le 8 juillet verra la clôture du Festival avec la reprise des films primés, en séances en accès libre.

Télécharger le programme complet ici



Journaliste à Saphirnews.com ; rédactrice en chef de Salamnews En savoir plus sur cet auteur