Sur le vif

La CPI va juger les destructeurs de mausolées à Tombouctou

Rédigé par La Rédaction | Vendredi 25 Mars 2016 à 08:00



Les juges de la Cour pénale internationale (CPI) de La Haye ont confirmé, jeudi 24 mars, l’inculpation d’Ahmed Al Faqi Al Mahdi pour crimes de guerre. Ce Malien, ex-chef de la police islamique du groupe Ansar Dine, est accusé d’avoir détruit des mausolées protégés par l’Unesco à Tombouctou en 2012. La CPI assure qu’il sera renvoyé « devant une chambre de première instance », ce qui ouvre la voie à un procès.

La procureure de la CPI Fatou Bensouda a déclaré que ces destructions ont constitué « une attaque contre une population entière et contre son identité culturelle ». Fondée entre le XIe et le XIIe siècle et inscrite au patrimoine mondial de l'humanité, Tombouctou a été un grand centre intellectuel de l'islam et une ancienne cité marchande prospère des caravanes.

La « cité des 333 saints » a connu son apogée au XVe siècle. La destruction, durant la crise du Mali, de 14 mausolées de saints musulmans par Ansar Dine, au nom de la lutte contre « l'idolâtrie », avait provoqué l'indignation à travers le monde. L'Unesco a, depuis, restauré les 14 mausolées détruits à Tombouctou, qui se trouve à 1 000 km au nord-est de la capitale Bamako.